𝐗𝐈𝐗 - Solitude

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    Il était retourné à sa tente avec dépit et amertume. Peut-être aurait t'il dû s'en douter maintenant qu'il était roi, il ne pouvait plus se livrer à ce genre de perversion et le blond se sentait stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt avant de finir assis sur une table dédiée à la stratégie à ce dévêtir avant de se faire renvoyer dramatiquement par son amant révolu.
En le voyant revenir si tôt, son bouclier-lige avait semblé surpris et s'était permis de rentrer dans la tente de son jeune maître.

« — Et bien. Que s'est il passé pour que tu rentres si tôt ?

— Il m'a dit de partir. Il n'y aura plus rien entre nous.

— Il t'a dit ne plus vouloir te voir ? Il reviendra. La passion lie deux êtres mais elle les sépare rarement.

— C'est de qui ? Tu n'as pas vraiment l'âme d'un poète je ne peux pas croire que c'est de toi.

— A ton avis. Il me le disait souvent que l'amour liait deux personne à vie. Il était convaincu qu'on ne tombe amoureux qu'une fois et que le reste n'était que des illusions.

— L'amour ? Nous ne sommes pas amoureux. On couchait ensemble à Winterfell, il avait besoin de réconfort, sa mère absente, son frère dans le coma. J'avais besoin de tendresse, on s'est comblé mutuellement.

— Pourquoi avec lui et pas un autre ? Tu as toujours trouvé des gens pour t'offrir la tendresse dont tu avais besoin. »

   Aerys était maintenant assis sur un de ses fauteuil, le manteau blanc qu'il chérissait sur ses épaules tandis que le chevalier était face à lui, dans une position plutôt détachée. Le blond soupira légèrement et encra son regard pâle sur l'homme au teint cuivrée, aux cheveux et a la barbe de quelques jours d'une couleur sombre, si l'homme était originaire du Bief, son physique se confondait avec celui des Dorniens. Finalement, ce fut le plus jeune qui brisa le silence.

« — Est-ce que tu te souviens de quand j'ai commencé à fréquenter cet homme bien plus âgé que moi quand j'avais quatorze ans ? Je ne me souviens plus de son nom où des détails de son visage. Il devait avoir trente ans. J'étais absorbé. Il était beau, intelligent.. Je croyais dur comme fer que j'étais amoureux alors que lui n'était qu'un de ces seigneurs pervers à la recherche d'une chaire jeune et innocente. Il m'a appris à le satisfaire correctement. Un jour il a voulu que je me donne à un de ses amis. J'ai refusé. C'est là qu'il a montré son vrai visage.

— Bien sur que je m'en souviens. C'est moi qui l'ai tué.

— J'ai cessé d'être un enfant quand j'ai compris que j'avais été utilisé. Pour beaucoup, voir ses premières expériences à quatorze ans n'est pas choquant. C'est même normal pour des jeunes filles d'être mariée à cet âge. Je trouve ça affreux.

— Si tu devenais roi, tu pourrais créer un nouvel ordre. Comme le conquérant l'a fait. Le Targaryen eut un rire amer.

Je ne suis pas le conquérant. Il avait trois dragons, dont la terreur noire Balerion. Deux épée en acier Valyrien. Il n'était pas seul mais accompagnée de ses sœurs. Il marqua une pause. T'avait t'il raconté le fameux rêve de Aegon le conquérant ? Celui qu'il fit dans le Nord ?

— Non. Il ne me parlait pas de tout.

— Ils disaient que Aegon avait fait un rêve quand il séjourna dans le Nord. De sa lignée naîtrait le prince qui fut promis, qui mettrait fin à la longue nuit et ramènerait l'été à Westeros. Ce serait la balade de la glace et du feu.

— Ned Stark ne cessait de répéter que l'hiver venait.

— Qui était le prince qui fut promis ? Les sages disaient qu'il naîtrait dans la lignée de Jaehaerys II. Aerys le roi fou, Rhaegar, Viserys. Trois princes, trois mort.

𝖙𝖍𝖊 𝖌𝖔𝖑𝖉𝖊𝖓 𝖉𝖗𝖆𝖌𝖔𝖓 | 𝗀𝖺𝗆𝖾 𝗈𝖿 𝗍𝗁𝗋𝗈𝗇𝖾𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant