𝐗𝐗𝐕𝐈 - Dragon de glace.

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    Plusieurs jours suite a la déclaration de Robb de rompre ses fiançailles avec la fille de Walder Frey, le roi jura qu'il trouverait un compromis. Mais là il avait perdu le soutien des armée Frey, et le passage du fleuve de la Verfurque. La campagne militaire dans les terres de l'Ouest était terminée. L'ost du roi du Nord venait de poser le pied dans cet endroit que l'on disait maudit. Ainsi, tout le monde avait pu trouver un repos bien mérité.
   Aerys avait du dire un au revoir qui lui parut déchirant à son ami. Si il n'avait pas lâcher de larmes face à lui, et l'avait laissé partir avec un grand sourire en l'étreignait une dernière fois, une fois retourné dans ses appartements, il avait sentit son cœur se fendre, et les larmes couler. Pourquoi devaient t'ils toujours demeurer séparer ? Il avait besoin de lui pour se détacher de la réalité de cette guerre qui pouvait être perdue à tout moment. Pleurant silencieusement le départ de son ami, Haren entra dans la chambre de son protégé, et le vit alors affligé par la tristesse.

« — Tu as besoin de quelque chose ?

— Non. Ça ira. »

    Le garde soupira. Depuis le début de la guerre, son jeune maître se laissait bien plus aller à ses émotions. Si d'un côté ça lui faisait de la peine, de l'autre, peut-être se délivrait t'il enfin de l'emprise que les Lannister avaient sur son esprit durant son adolescence, et ça, ça ne pouvait qu'être une bonne chose.

    Maintenant qu'il se retrouvait seul, l'ennuie l'avait de nouveau gagné, mais il avait retrouvé le confort d'un vrai lit, d'une vrai chambre et surtout, il pouvait enfin prendre un bain. Demandant à une des servantes de lui en préparer un, il profita du temps qu'il avait devant lui avant que le bain ne soit prêt pour visiter les terribles ruines de Harrenhal. La terreur noire, le dragon Balerion chevauché par Aegon le conquérant et accompagné de ses deux sœurs les reines Rhaenys et Visenya avaient transformé ce magnifique château en un tas de ruine où l'odeur de brûlé remontait encore aux narines de ses visiteurs. Autrefois, c'était un endroit magnifique mais quand son ancêtre entreprit la conquête des septs couronnes, il en décida autrement et réduit la forteresse à néant.

   Avançant à pas feutré, son manteau blanc voletant au grès du vent, il découvrait ces vestiges qui, implicitement, était dans son histoire. Le sang du conquérant coulait dans ses veines, celui-ci d'ailleurs devait se retourner dans sa tombe. Ses ancêtres qui avaient forgé les sept couronnes, le trône de fer qui le voyait se soumettre à l'autorité d'un roi du Nord alors que lui, né du feu, ployait le genoux devant la glace.
Alors qu'il explorait avec intérêt le château, une servante vint le chercher pour lui annoncer que son bain était prêt. La suivant jusque la pièce où trônait une grande bassine d'eau fumante. La servante s'inclina et repartit fermant la porte derrière elle, laissant le Targaryen face à ce qu'il estimait mériter. Plongeant une main dans la bassine, il sembla ravi que l'eau soit à une température assez chaude pour lui, qui se délectait uniquement des bains brûlants comme tout les membres de sa famille. Il ôta rapidement ses vêtements et plongea dans la bassine, la sensation lui arracha un souffle de plaisir. Ça faisait tellement du bien... Cette sensation de bien-être et de propreté était une des meilleures choses de ces dernières semaines.
Quelques coup dans la porte et celle-ci s'ouvrît sur le roi qui ferma la porte derrière lui.

« — Tu prend le temps de prendre un bain ?

— Bien sûr. J'en avais terriblement besoin. Tu devrais en prendre un toi aussi, tu sens comme ton loup.

— Je pourrais te rejoindre.

— L'eau est trop chaude pour un Nordien comme toi.

Vérifiant les dires de son amant, le roi plongea sa main dans l'eau bouillante. Prit d'un sursaut ou il sentit une forte douleur envahir ses doigts. Ça oui, l'eau était trop chaude et voir le Targaryen se sentir tant à son aise le choquait. Émettant un petit ricanement, le blond posa sa tête contre le rebord de sa baignoire.

« — Je te l'avais dis que tu allais fondre. »

Fit le blond avec un petit sourire. Sortant sa main de l'eau, il attrapa la main de son amant, discernant sur son visage un air attristé.

« — Tu es venu m'annoncer quelque chose.

— Le château de Winterfell est en cendre. Et toujours aucune trace de Bran et Rickon. Et.. Nous partons à Vivesaigues.

— Chez ta mère..? Que va t'on faire à Vivesaigues ?

— Mon grand père est mort. Nous allons assister à ses funérailles avec ma mère. »

Le blond serra sa main légèrement, et lui sourit. Robb était triste, bien sûr il s'agissait de son grand-père mais ce qui l'attristais le plus était l'état de sa mère. Bien qu'il ne lui avait pas pardonné la fuite de Jaime Lannister mais elle restait sa mère et elle venait de perdre son père, dont elle avait très proche dans sa jeunesse.

« — Dans combien de temps nous partons ?

— Demain matin. Je dois aller rejoindre mes conseillers.. »

L'embrassant rapidement sur la tempe, il s'en alla. Finissant son bain, il se sécha, enfila sa robe de chambre et rejoignit non pas ses quartiers mais ceux du roi. Allongé sur le lit, profitant d'un repos sans doute bien mérité, Vent-Gris se prélassait. Même endormi, il était effrayant. Vent-Gris... Les noms donnés aux Loup étaient tous si significatif. Lady, Été, Nymeria... Dans son enfance, lui n'avait eut qu'un chat. Blanc comme neige, aux yeux d'un bleu éclatant, hélas il ne se souvenait pas de quel sobriquet ridicule il lui avait attribué. A la capitale, il y avait également ce gros chat noir réputé pour feuler sur tout ceux qu'il rencontrait. Enfin, lui n'avait pas eut cette malchance. Si il n'était pas très sociable, ce gros matou ne lui avait jamais montré d'animosité.
Levant les yeux aux ciel en voyant que le loup ne bougeait pas, il tenta de le faire partir par la voix.

« — Descend Vent-Gris, tu vas mettre des poils partout. Allez ! Oust ! »

Mais il n'était pas Robb. Alors l'animal ne bougea pas d'un pouce. Oh, et qu'est-ce que la présence de tout ces poils de loup l'agaçait. Ils étaient partout. Sur ses vêtements, ceux de Robb, dans la nourriture. Et oh dieu que ses proches savaient à quel point quand quelque chose le déplaisait il en devenait insupportable. Mais Robb ne pouvait se séparer de son loup pour une histoires de poils, alors il s'infligeait les plaintes du blond à longueur de journée. Vent-Gris lui, ne bougea pas. Aerys s'assit donc sur un des fauteuils, attendant que le roi revienne pour pouvoir aller se coucher.
Celui-ci arriva plusieurs heures plus tard, et vit son amant endormi sur un de ses fauteuils, et son loup lui, était réveillé et l'observait. Celui-ci bondit du lit, et aller quémander quelques caresses à son maître qui lui accorda sans hésiter. Une fois ceci fait, il se débarrassa de ses vêtements pour mettre quelque chose de plus léger, et maintenant que le loup était partit, il souleva le Targaryen et l'installa sur le lit. S'asseyant à côté de lui il passa une main dans la chevelure lisse du blond. Blond qui s'était nettement éclairci, comme ci ses cheveux naturellement argentés tentait de reprendre le dessus sur la couleur or apposée.

Aerys ouvrit doucement les yeux, et se redressa, faisant face à son amant qui le regardait avec tendresse. Sentant ses doigts glisser contre sa joue, Robb eut un frisson. Ses mains étaient glacée.

« — Tu as les mains froide.

— Et toi tu es brûlant. Les Nordiens ne sont ils pas taillés dans la glace ? »

Le blond bougea légèrement, et se rallongea. Oui, il était gelé. Ses mains, sa peau, aucune chaleur n'émanait de son corps. Au début, Robb s'était laissé allé à penser que c'était simplement car le blond avait froid sur le camp. Mais au fur et à mesure du temps, il avait compris que son amant était tout simplement fait de glace et non de feu comme tout dragon Targaryen. Les dragons de glace étaient des légendes disait vieille Nan mais maintenant devant lui se dressait l'un d'entre eux.

𝖙𝖍𝖊 𝖌𝖔𝖑𝖉𝖊𝖓 𝖉𝖗𝖆𝖌𝖔𝖓 | 𝗀𝖺𝗆𝖾 𝗈𝖿 𝗍𝗁𝗋𝗈𝗇𝖾𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant