𝐗𝐗𝐗𝐕𝐈𝐈 - Et après..?

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Il fallut trois jours aux deux jeunes hommes pour s'éveiller de ce cauchemar. Durant de longue heures, ils relataient leurs perte. Le blond venait de perdre la dernière personne qu'il pouvait assimiler à une famille. Haren avait toujours été un homme aimant. Si il partageait peu d'amour pour les gens en général, il en avait partagé énormément pour lui et pour son tuteur. Bien qu'il ne partageait pas le même sang, il lui avait tout donné. Et sa perte avait brisé la pierre qui retenait prisonnier cette créature maintenant sienne. Son propre dragon. Il était minuscule. Une quinzaine de centimètres tout au plus. Et depuis le miracle qu'était sa naissance, il n'avait pas quitté le blond, blottit contre sa tunique maculé du sang des blessures qui n'avaient pas été pensées et qui menaçaient de s'infecter à tout moment.

Quant à Robb, en l'espace d'une nuit, il avait tout perdu. Son armée avait été décimée, ses bannerets n'étaient plus que des cadavres qui devaient maintenant pendre aux murailles des jumeaux. Il ne lui restait que son loup dont les babines étaient toujours maculées du sang des Boltons dont il avait arraché la glotte pour le protéger.
Sa mère. Sa mère était morte. Elle n'avait jamais été une femme parfaite, en témoigne la cruauté qu'elle avait eu à l'égard de Jon, mais elle avait été une mère aimante jusqu'au bout, une louve protégeant ses progénitures jusqu'à sa mort. Il ne voulait pas savoir ce qu'ils avaient fait de son cadavre et ce qui l'attristait le plus était qu'il ne pourrait jamais offrir à sa dépouille une sépulture décente, et reposer tranquillement et heureuse avec son mari.

Les deux jeunes hommes avaient chevauché vers le nord pendant des heures, fuyant le plus possible le territoire des Frey pour ne pas se faire attraper. Au crépuscule, ils s'arrêtèrent pour se poser. Durant tout le trajet, le petit dragonnet était posté sur l'épaule où dans les bras du Targaryen, et Robb n'avait cessé de le fixer. Si un jour on lui avait dit qu'il verrait un dragon de ses propre yeux, il aurait ri. Mais pourtant, vieille Nan leur avait dit un jour à lui et Jon que les dragons reviendraient, et évidemment, ils avaient pouffé au nez de cette veille femme.

Finalement, c'est Aerys qui prit la parole le premier après des heures de mutisme.

« — Que vas t'on faire maintenant..? Où va t'on aller..?

— On a nulle part où aller. Ils nous trouveront.. Et nous tuerons. Déclara Robb  froidement.

Il y a sûrement un endroit où aller.

— Nous n'avons plus aucun endroit où aller Aerys. Nos alliés sont mort. Les dernières maisons du Nord sont contre nous. Lannister, Baratheon, Tyrell sont contre nous. Je ne sauverais jamais ma sœur. Tu n'as pas d'allié non plus. On est fini. »

Aerys ne sût ce qu'il pouvait dire. Tout espoir avait disparu de son corps et si ça avait commencé le jour où il avait faillit mourir, aujourd'hui, il était juste mort de l'intérieur. Et il ne pouvait lui en vouloir, quand son pied se posa sur le sol après avoir chevaucher plusieurs heures, il s'était imaginé plonger dans la verfurque pour s'y noyer. Mais non. Il devait faire ce qu'il s'était toujours imaginé faire. Les venger, tous. Il tuerait Cercei, il tuerait Tywin, Joffrey, Stannis, les Frey, les Bolton, tous périraient, et seraient vengé, Haren, sa mère et son père ainsi que le nord. Robb reprit la parole.

« — On ne pourras rien faire.. Mon armée a été décimé.

— Nous pourrons chevaucher vers le Nord. Jon est a Châteaunoir.. La garde de nuit nous aidera..

— Et tu comptes faire quoi une fois dans le Nord ?

— On trouvera une solution. Un dragon est né de mon sang, et le jour viendra où je pourrais le monter. Il se saisit vivement de la main du roi déchu, et lui murmura. Nous les vengerons. Nous vengerons le Nord. Nous vengerons ta mère, et tout les autres. Tu iras reprendre ta couronne.. Et j'irais chercher la mienne. »

𝖙𝖍𝖊 𝖌𝖔𝖑𝖉𝖊𝖓 𝖉𝖗𝖆𝖌𝖔𝖓 | 𝗀𝖺𝗆𝖾 𝗈𝖿 𝗍𝗁𝗋𝗈𝗇𝖾𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant