𝐗𝐗𝐈𝐗 - Souffrances.

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     Quand Aerys se réveilla, sa tête était lourde. Ses membres étaient douloureux, et il dût lutter contre la tension pulsant dans son crâne pour ouvrir les yeux. Premièrement, il était seul, et dans sa propre chambre, ensuite, il vit qu'il était propre et changé et que ses blessures avaient été pansées et traitée avec soin. Reprenant petit à petit ses esprits, les souvenirs d'avant son malaise commencèrent à lui revenir petit à petit. L'agression et l'assassinat brutal des garçons Lannister se figuraient maintenant très clairement dans son esprit. Sentant ses mains trembler légèrement, il leva la tête quand il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir sur la silhouette de Haren qui semblait soulagé de le voir réveillé. Il s'approcha prudemment pour ne pas le brusquer.

« — Comment tu te sens ?

— Ma tête me fait mal.. Je suis resté au lit combien de temps ?..

— Une journée. »

    Passant une main dans les cheveux de son protégé, Haren s'assit sur le lit du jeune homme, et sembla chercher ses mots. Dire qu'il avait été terrorisé quand il avait vu le blond couvert de sang et regardant le garde comme une proie chassée par des lions serait un euphémisme. Si il avait toujours agis comme une figure paternel pour le Targaryen, et qu'il avait toujours été une oreille attentive, employer des mots pour le rassurer n'avait jamais été dans sa nature. Prenant sa main dans la sienne, l'homme à la peau de bronze inspira un grand coup, ouvrant la bouche pour parler, toujours hésitant..

« — Moi aussi j'aimerais qu'il soit toujours avec nous. Fit le blond avant que Haren n'ai put dire quoi que ce soit. Parfois j'imagine notre vie si il n'avait pas attrapé cette fièvre. Si toi tu étais toujours l'épée, et qu'il était là plume. Mais les dieux sont cruels, et ils nous l'ont retiré. »

   Le soldat comprit que il essayait de prouver qu'il allait bien, mais son regard n'était plus le même. La peur s'y était encrée profondément, et chaque petit bruits, craquement le faisait observer pendant de longues minutes les murs, la porte et le sol.

« — Comment va Loren ?

— Bien.

— Et le.. Les Karstark ?

— Les assassins des deux garçons ont été pendus. Et ton roi a exécuter le Lord Rickard Karstark. Ne pense pas à ça et repose toi. »

      Le laissant tranquille, Haren sortit de la chambre. Mais si il y avait bien une chose dont il n'avait pas besoin était de rester seul, en proie aux images de la veille. La vue des cadavre assassiné des garçons lui revenait sans cesse ainsi que le corps poignardé de l'homme qui avait attenté à sa vie. Quand il y pensait, les larmes lui montait, et le creux dans son estomac devenait de plus en plus profond. Il s'imaginait leur visage prit d'effroi quand l'épée de leur assaillant transperça leur corps pour succomber à une mort douloureuse et plus que atroce. Alors que son esprit commençait à sombrer dans les souvenirs de la veille, la porte s'ouvrit sur le jeune roi du Nord, le visage marqué par l'inquiétude et la fatigue. Il s'approcha doucement et s'accroupît face à son lit, puis glissa sa main dans la sienne.

« — Tu vas mieux ?..

— Non. J'ai dormi un jour entier et je suis toujours épuisé...

— je suis désolé. je ne pensais pas que Lord Karstark irait aussi loin dans sa vengeance... »

    Robb semblait terriblement attristé. Il n'avait pu rien faire pour protéger son amant, et de ce fait, il ressentait une telle culpabilité.. il aurait du s'en douter. Il avait été si bête... Le blond serra légèrement sa main, et le brun se redressa pour s'asseoir sur le bord du lit du blond. Rapprochant son visage du sien, il pressa son front contre le sien. Murmurant d'une voix ferme, le jeune loup serra sa main dans la sienne.

« — Je te promet que ça n'arrivera plus jamais. Je le jure sur les anciens dieux et les nouveaux.

— Je te crois.. Il passa ses doigt contre la joue du brun. Mais je ne crois plus en la soi disante clémences des dieux. Le père d'en haut n'est pas juste. Et la mère n'est pas clémente. Peut-être les dieux sont ils plus humains que nous le pensions. Individualiste et cruel. »

   Il renifla, et son visage se terra dans le cou du roi qui ne trouva rien à ajouter. Fermant ses yeux il chercha un semblant de tranquillité dans les bras du loup qui passa une main dans son dos, caressant de haut en bas sa colonne vertébrale. Cette simple attention suffit à détendre les épaules crispées du blond qui leva son visage vers le brun pour y déposer un baiser tendre sur ses lèvres qui fut accueilli avec plaisir par Robb qui intensifia légèrement l'échange.

« — Robb ? Que ce passe t'il ?!! »

   La voix de la louve Catelyn Stark trancha le silence paisible de la pièce. Son regard était noir, et fermant la porte derrière elle. Si elle se retenait de faire éclater sa colère, c'était a cause des événements vécu par le blond. La dame commença a sévèrement réprimander son fils, s'exprimant sur son devoir, son honneur et son héritage.

« — C'est donc pour ça que tu as faillis à ta promesse ? Pour te livrer à de tels dépravation.

    Le blond restait silencieux. Il était sûrement le dernier à pouvoir parler, mais il se demandait pourquoi ce conflit devait avoir lieu dans sa chambre. Finalement, quand Robb rappela à sa mère qu'elle avait laisser s'enfuir Jaime Lannister alors qu'il était un de ses plus grand atout, celui-ci eut le dernier mot. Celle-ci s'en alla, amère. Mais avant de les quitter, elle se tourna vers eux et encra son regard bleuté sur le blond.

« — Vous aller causer la perte de mon fils si vous continuez dans cette.. Relation.

— Mère. Pas un mot de plus. »

   Fit Robb d'un ton ferme, considérant que ce n'était pas le moment pour elle d'avoir ce genre de propos. Celle-ci repartit après un regard sombre à l'égard des deux jeunes hommes. Son regard signifiât également pour son fils « on en reparleras plus tard. ». La seule raison pour laquelle le blond était heureux de ne pas connaître sa mère était pour ce genre de chose. Après tout, c'était le devoir d'une mère de mettre ses enfants dans le droit chemin. Et sa personne n'était pas la définition même du droit chemin. Triturant ses doigts, le blond soupira longuement et redressa ses yeux vers Robb.

« — Ce n'étais peut-être pas une bonne idée de venir ici. Sur le camp. Ma présence déplaît à tes  bannerets et à ta mère. Je ne te suis d'aucune utilité sur le camp. Je devrais... »

 
  Robb lui coupa la parole, et prit son visage entre ses mains.

« — Non. Je veux que tu restes. Je veux que tu restes à mes côtés. »

   Aerys n'était absolument pas convaincu. Il avait peur évidemment, que tout cela se reproduise, que sa vie soit à nouveau menacée, que des enfants innocent soient tués où tout autre drame qui pourrait implicitement l'impliquer. Finalement, il inspira un grand coup, et se contenta d'acquiescer.

« — Bien..

— Je vais te laisser te reposer. »

    Le brun déposa un baiser chaste sur les lèvres du Targaryen et le laissa pour rejoindre son conseil dont la situation était critique depuis la mort de lord Karstark.
   Aerys inspira longuement, et ne sût trouver le sommeil. Sans lait de pavot, il lui serait impossible de retrouver un sommeil normal mais une trop grosse quantité pourrait être dangereuse, alors il resta ainsi, les yeux rivés  vers le plafond, dans un silence des plus total.

𝖙𝖍𝖊 𝖌𝖔𝖑𝖉𝖊𝖓 𝖉𝖗𝖆𝖌𝖔𝖓 | 𝗀𝖺𝗆𝖾 𝗈𝖿 𝗍𝗁𝗋𝗈𝗇𝖾𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant