𝐗𝐗𝐗𝐈𝐈𝐈 - Ne mabandonne pas.

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Partis de la forteresse de Vivesaigue pour se rendre aux Jumeaux, fief de la maison Frey, les ennuis avaient déjà commencé. Une pluie torrentielle était en train de s'abattre sur la suite du roi du Nord, les obligeant à s'arrêter. Lady Catelyn n'aimait pas ça du tout, ils allaient être en retard pour rejoindre Walder Frey, et ce n'était oas comme si ils les avaient assez offensés comme ça !
S'occupant de son cheval, Aerys ne pouvait s'empêcher de sentir l'inquiétude croître en lui, il n'aimait pas du tout l'idée de devoir se rendre auprès de l'homme à qui on lui avait retiré l'espoir qu'une de ses fille devienne reine et dont la rancune n'avait d'égal que le nombre de descendant que sa personne avait engendré. Passant sa main entre les naseaux de la monture, il tendit un bout de pomme a celle-ci qui l'accepta avec plaisir.

« — Je ne savais pas que tu aimais autant les animaux. Déclara son royal amant qui arrivait près de lui.

— J'aime tout les animaux. J'avais un chat à Port-Réal, elle s'appelait Meleys, comme le dragon de la princesse Rhaenys. La reine qui ne fut jamais l'appelait t'on.

— Pourquoi ce nom ? Tu aurais pu l'appeler Balerion, comme Aegon le conquérant.

— Quand tu étais petit, tu avais bien des héros, non ?

— Ser Duncan le Grand, Daeron le Jeune, Arthur Dayne l'épée du matin. Vieille Nan nous racontait leurs histoire. Jon rêvait de devenir comme Daeron Premier.

— Il est intéressant, mais il n'est pas un de mes héros. Mon tuteur me berçait des histoires de mes ancêtres. Mes préférées étaient celle de la princesse Rhaenys Targaryen. J'aimais beaucoup aussi l'histoire du Prince Aemon Chevalier Dragon qui défendit lors d'un tournoi l'honneur de sa sœur, la reine Naerys et qui périt héroïquement en défendant son frère, Aegon IV. La reine Visenya aussi. Je doute qu'on se rappelle de moi comme d'un Targaryen marquant. Robb s'approcha, et embrassa sa joue doucement.

Le trône ne t'intéresse t'il pas ? Tu pourrais devenir roi, tu en es parfaitement légitime et le peuple t'aimerait.

— Je t'ai dis que je n'avais pas envie d'être roi. Et même si j'en avais envie, je ne voudrais pas mêler Haren à cela, ça ferait de lui une cible. Avant d'être à mes côtés, c'était un mercenaire contrebandier. Je ne suis pas sûr qu'un homme de basse extraction serait la bienvenue au côté d'un roi. »

Sur ce point, Robb ne pouvait qu'être d'accord. Les hommes de basse naissance et les batards étaient vu par la société comme des personnes viles et des cibles à abattre. Il l'avait bien vu avec Jon, et le traitement qu'il avait reçu. Déposant un baiser rapide sur les lèvres du Targaryen, il le laissa pour rejoindre ses hommes. Le blond soupira un grand coup, et rejoignit rapidement le petit abris installé pour y patienter. Il était fatigué, une fois que ce mariage serait passé, ils devraient encore partir sur les routes pour attaquer Castral-Roc. Cette guerre commençait sérieusement a l'épuiser autant physiquement que moralement.
Une fois la pluie calmée, ils purent repartir sur les routes pour rejoindre les Jumeaux. Haren était au côtés de son protégé, et essayait de lui parler, en voyant qu'il somnolait à moitié sur son cheval.

« — Moi aussi j'ai hâte que cette guerre se termine. Tu ne penses pas qu'on devrait s'écarter un peu de tout ça, rejoindre Villevieille et Hyacinth. Les Hightower nous accueilleront, ils étaient derrière Renly Baratheon et ne te vendront pas aux Lannister. Surtout avec l'amitié que te porte Hyacinth.

— Pourquoi pas. Un peu de repos nous ferait pas de mal.

— Et.. Peut-être aller rendre hommage à Nernan. »

Aerys esquissa un léger sourire. Tout le monde rêverait d'un homme aussi fidèle même envers une personne qui avait déjà rejoint l'haut delà.

« — Tu ne l'oublieras jamais. Déclara le blond avec un petit sourire.

Comme toi tu ne l'oublieras jamais non plus.

— Il était comme un père pour moi. Bien sûr que je ne l'oublierais jamais.

— Il était ma vie. La raison pour laquelle je vivais et tu étais la sienne. Il te considérais comme son propre fils. Il t'aimait comme un fils. Tu étais sa faiblesse. Quand il est mort, sa raison de vivre était devenue la mienne. Il y eut un petit silence entre les deux hommes avant que le blond ne reprit à son tour la parole.

Peut-être tu pourras enfin m'avouer que vous étiez plus que de grand amis. »

Fit le jeune homme en souriant, laissant son bouclier lige silencieux. Plus ils avançaient, plus les paysages propre aux Conflans se dessinaient ni, longeant le calme fleuve de la Ruffurque. Le jeune homme regardait au loin le loup Vent-Gris courir à leurs côtés, chassant les faisans et des petites bêtes pour en faire son repas, une fois la nuit tombées, il chevauchèrent encore plusieurs heures pour rattraper le retard qu'ils avaient prit plus tôt dans la journée avant de finalement se poser pour laisser les chevaux se reposer.

Mais le blond était en incapacité de trouver le sommeil. Assis au bord du fleuve, espérant que le doux son de l'eau le bercerait et lui ferait rejoindre le monde des rêves. Mais rien. Absolument rien, il était seul. Tout le monde se préparait déjà à affronter les festivités du lendemain. Alors qu'il fixait devant lui, il entendit des pas se rapprocher. Le traumatisme de sa tentative d'assassinat était toujours là, alors il prit le couteau qui logeait en permanence dans son manteau, et le pointa face au nouvel arrivé. Face à lui, il ne s'agissait que de Vent-Gris qui le fixait un animal mort dans la gueule. C'était dégoûtant, mais les yeux de la bête pétillaient et celui-ci déposa la bête au sol.

« — C'est dégoûtant.. »

Il posa ses yeux sur l'animal décédé. Il avait entendu dire que chez certains animaux, amener des animaux morts étaient comme des cadeaux. Alors qu'est-ce que ce loup attendait t'il ? Qu'il le récompense ? C'était hors de question ! Ses babines étaient encore tachée de ce liquide poisseux que les vivants se partageaient. Approchant sa main du cou de l'animal qui ne broncha pas et qui semblait satisfait.

« — Tu n'as pas peur qu'il te morde ? »

Il eut un sursaut en entendant la voix de Robb derrière lui. Retirant sa main de la fourrure du loup, il se tourna vers son amant qui vint s'asseoir à côté de lui.

« — Tu ne dors pas ? Demanda le blond.

— Je te retourne la question.

— Je ne suis pas fatigué. Je réfléchissais à propos de ce qu'il se passerait après. On attaquera Castral-Roc et après ?

— Rejoindre la capitale peut-être. Sauver ma sœur. Tuer l'imposteur, et en finir avec cette guerre. »

A son sens, c'était la meilleure option, d'en finir avec cette guerre. Hésitant, Robb brisa le silence.

« — Dit.. Si jamais il devait t'arriver quoi que ce soit. Où si il devait m'arriver quelque chose, rejoins le mur et va retrouver Jon. Il t'aidera.

— Je me demande si je tiendrais si il devait t'arriver quelque chose. Je préférerais encore qu'on m'achève. »

Robb prit sa main simplement, se décidant à rester auprès de son amant dans l'espoir qu'il trouve le sommeil. Le blond posa sa tête sur son épaule et ferma les yeux. Il ne pouvait s'empêcher de broyer du noir, de penser à quel point Robb serait bien malheureux si il devait faire sa vie à ses côtés mais il était égoïste, alors il ne voulait pas le quitter.
Le blond rouvrit les yeux et vint glisser un baiser sur les lèvres du brun qui vint encrer ses mains dans le creux de ses hanches, le poussant doucement sur le sol. Le Targaryen le laissa faire, sa main glissant contre sa joue, et parla d'une voix hésitante et presque suppliante.

« — Promet moi que tu ne m'abandonnera pas..

— Je ne t'abandonnerais pas. Je le jure sur les anciens dieux et les nouveaux. »

    Le blond sourit, et l'embrassa a nouveau. Oh oui il était égoïste. Il n'avait pas grand chose, alors il préserverait tout ce qui lui restait, et son roi en faisait parti. Une part de lui ordonnait d'aller réclamer son héritage et de sauver la dynastie du dragon. Mais non, il voulait rester auprès de son amant, et il se détestait pour cela. Et intérieurement, il enfouissait cette haine envers lui même au fond de lui, simplement pour profiter de son amant sans se sentir prit de culpabilité.

𝖙𝖍𝖊 𝖌𝖔𝖑𝖉𝖊𝖓 𝖉𝖗𝖆𝖌𝖔𝖓 | 𝗀𝖺𝗆𝖾 𝗈𝖿 𝗍𝗁𝗋𝗈𝗇𝖾𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant