𝐗𝐗𝐗 - Brisé.

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Plusieurs jours après l'incident, Aerys avait enfin réussit à sortir de ses appartements, mais il refusait de quitter sa chambre si Haren et Loren n'étaient pas à quelque pas de lui. La paranoïa s'était encrée en lui et à ses yeux, tout le monde en voulait à sa vie. Que ça soit les bannerets, la Lady Stark où tout ceux qu'il croisait. Depuis que la dame en question avait découvert leur relation, celle-ci demeurait plus froide, plus mauvaise. Déjà qu'elle n'était pas très accueillante, alors là, elle était devenue totalement invivable. Ainsi, le blond ne se rendait plus aux repas, et il ne se déplaçait presque plus pour rejoindre son amant et c'était celui-ci qui, une fois la nuit tombée rejoignait Aerys dans sa chambre.
   Cloîtré dans sa chambre, il avait finit par trouver un intérêt dans la peinture, et ainsi, il passait ses journées à peindre près de sa fenêtre et parfois, ce qu'il peignait était imperceptible, et totalement incompréhensible dû à des crises de panique causée par le souvenir des événements des jours précédents.

De son côté, Robb avait pour plan d'envahir Castral-Roc pour lui faire subir la même perte  qu'il avait subit en perdant Winterfell. « Le roi qui s'est fait prendre le nord » fut le malheureux sobriquet que lui attribua Lord Rickard avant de mourir de sa main. Mais pour cela, il avait besoin de l'aide de Walder Frey, ainsi, il sollicita une audience auprès de deux des fils de Walder Frey.

« — Vous allez devoir vous excuser auprès de notre père, le seigneur Frey d'avoir renié votre promesses.

— Bien.

— Nous voulons également la forteresse Harrenhal. Ainsi qu'un mariage pour notre sœur Roslin.

— Je peux accorder la main de votre sœur à mon oncle et futur seigneur de Vivesaigue, Edmure Tully. »

   Vu le visage que prit le dit Edmure, il ne consentait pas à ce mariage. Mais il se doutait que son neveu et roi ne le laisserait pas refuser et ainsi il devrait payer pour l'erreur du jeune Stark. Si il était conscient qu'un jour, il aurait été soumis à un mariage d'intérêt, il n'aurait jamais pensé que ça soit avec une fille du Lord Frey. Les membres de cette famille n'étaient pas réputés d'une grande beauté. Pourvu d'un nez allongés, un menton effacés et de ce qu'on pourrait appeler « un visage de fouine ». Finalement, le camp du Nord considérait que tout cela était réglé, et que, bien que laver ce déshonneur serait compliqué, les dégâts allaient être moindre.

    Ainsi, le soir, le roi du Nord rejoignit son amant qui était déjà presque endormi. Mais la porte s'ouvrant, puis se fermant dans un son bien qu'ayant été quelque peu amoindri par le visiteur réveilla presque immédiatement le blond qui semblait presque misérable. Lui qui prenait si soin de son apparence, avait ses cheveux noués dans une tresse lâche pleine d'épi et son visage était creusé par la fatigue et l'anxiété. Il sourit au jeune loup, et se glissa hors du lit.

« — Tout s'est bien passé avec les fils de lord Frey ?

— Oui. Il veut des excuses pour chacune de ses fille, petite fille, arrière petite filles...

— Jusque là je peux comprendre...

— Ensuite, ils veulent la seigneurie d'Harrenhal.

— Pourquoi porter autant d'intérêt à un vieux château qui empeste encore le brûlé et qu'on dit maudit..

— Peut-être car Harrenhal est le plus grand château du continent ? Et une place forte. Il veut également marier sa fille Roslin à mon oncle Edmure.

— Roslin Frey..? Elle est la fille de Lord Frey et de Bethany Rosby. De ce que je sais c'est une dame fragile. La famille Rosby est réputé pour sa santé chancelante.. J'espère qu'elle sera en capacité de donner un héritier Tully. »

    Si il ne lui dirait pas à voix haute, il trouvait que Lord Walder était bien conciliant malgré l'affront fait à sa maison. Bien que sa fille allait épouser le grand seigneur qu'était le futur suzerain du Conflans, elle n'épouserait pas le roi du Nord en personne. Et Robb put constater sur le visage du Targaryen cette méfiance.

« — Tu n'as pas l'air convaincu.

— C'est parce que je ne le suis pas, Robb. Je trouve Lord Walder très conciliant envers toi alors que tu as renié ta promesse d'épouser l'une de ses filles. Une Frey serait devenue Reine du Nord.

— Je compte m'excuser face à toute ces filles. Et bien que lady Roslin ne deviendra pas Reine, elle sera la Lady de Vivesaigue. »


    Aerys soupira en arrivant à la hauteur de Robb qui déposa un baiser sur son front. L'inquiétude le rongeait de plus en plus face au triste état de son amant qui, malgré l'évolution positive de celui-ci, semblait toujours aussi fragile que de la porcelaine. Le blond eut un râle en voyant le regard inquiet de Robb sur lui. Si quelque chose n'avait pas changé c'était bien qu'il détestait attiser la pitié chez les autres, même au plus bas.

« — Arrête de me regarder comme si j'allais me briser entre tes mains. Je suis fais de chaire, pas de verre.

— Ça fais des jours que tu t'enfermes dans ta chambre, c'est tes gardes qui t'amène tout tes repas et que le moindre son te provoque une crise.. Et quand tu sors tu garde un couteau dans ta main.

— J'ai toujours eu un couteau dans la main.. Et je vais bien.. Je suis juste un peu fatigué. »


   Cette fois-ci, ce fut au tour du roi de prendre un air incrédule. Insinuer qu'il allait bien était comme dire que son loup était devenu végétarien, c'était invraisemblable en tout point. Glissant sa paume contre sa joue, son front tomba contre celui du blond qui ferma les yeux alors que sa main vint chercher celle de son amant qui contrastait avec la sienne, une main rugueuse et marquée par les combat. Se penchant pour l'embrasser, il fut interrompu par plusieurs coup dans la porte. Soufflant longuement, il se sépara du roi et demanda qui voulait entrer, simple précaution. Il ne s'agissait que de Haren, qui obtint sans problème l'autorisation d'entrer. Celui-ci s'inclina rapidement devant Robb et s'approcha de son protégé, une lettre à la main.

« — Qu'est-ce que c'est..?

— Des nouvelles de notre ami de la capitale. »

Il prit rapidement la lettre, et fit quelque mètres pour l'ouvrir. Il n'avait pas oublié la présence d'un espion à la capitale, et le fait qu'il lui envoie finalement des informations était comme une sorte de réconfort.
Réconfort qui fut de courte durée quand il lut le contenue de la lettre. Elle était courte, mais claire sur un point. Un complot se préparait contre le roi du Nord. Ce dernier s'approcha, et regarda son amant.

« — Puis-je savoir ce que contient la lettre ?

— Il pense que les Lannister préparent quelque chose contre toi. »

Jetant le bout de papier au feu, le blond remercia Haren qui se retira pour retourner devant la porte de son jeune protégé. Si son anxiété s'était un peu calmée avec les derniers jours, la lecture de cette missive ne fut qu'enterrer tout les efforts réalisé jusque là. Le brun s'approcha de lui et se mit à parler d'une voix douce pour le rassurer, prenant son visage entre ses mains.

« — Ça va aller. La lettre a été envoyée il y a un petit moment, peut-être que ce n'est rien d'alarmant.

— Et si c'était plus grave que ça ?

— Nous sommes en guerre, que ça soit notre camp où celui des Lannister, chacun d'entre nous préparons des bassesses au camp adverse dans l'ombre.

— Tu ne devrais pas sous estimer Tywin Lannister. Il n'a aucune morale et il se fiche d'un bon nombre de convention. Pour lui, la fin justifie complètement les moyens.

— Tu as une idée de ce qu'il pourrait préparer ? »

Le blond renifla un coup. Tywin Lannister était perfide, et rien ne l'arrêtait pour conserver l'or qui ornait le symbole de sa maison et rien au monde ne plongerait à nouveau la famille du Lion dans la disgrâce. Alors là était bien le problème. Il n'avait aucune idée de ce que il pouvait préparer.

𝖙𝖍𝖊 𝖌𝖔𝖑𝖉𝖊𝖓 𝖉𝖗𝖆𝖌𝖔𝖓 | 𝗀𝖺𝗆𝖾 𝗈𝖿 𝗍𝗁𝗋𝗈𝗇𝖾𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant