Chapitre 16 : ...Évangeline ?

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Évangeline se réveillait avec un sérieux mal de crane. Elle se redressait lentement, ses yeux s'habituant progressivement à l'obscurité de la pièce. Elle avait beau regarder, et même ses yeux dans le vague, elle ne reconnaissait pas sa chambre.

Puis elle se souvint, petit à petit.

D'abord le trou noir, et Margaux qui essayait de l'aider. Elle l'avait transpercée avec son cosmos noir. Était-elle morte ? Elle n'en savait rien. Elle ne pouvait qu'espérer le contraire. Et après, le spectre qui l'emmenait loin... Trop loin. Elle se souvenait de tout depuis que Mélinoé s'était éveillée ; du serment d'allégeance fait à Hadès, la rencontre avec Thanatos... et tout ce qui s'en est suivit. Elle se sentait si mal dans son propre corps. Ne plus être maître de soi est une sensation horrible, d'autant plus quand son corps est utilisé... de cette façon.

Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle n'en revenait pas. Elle n'en revenait pas, d'être ici, aux Enfers, parmi toutes les plus cruelles divinités qui existent. D'être si loin de Margaux, alors qu'elles avaient passées plus d'un tiers de leurs vies ensemble. D'être utilisée ainsi par une déesse maléfique.

Et Thanatos... Si jamais elle le revoyait, elle lui collerait bien son poing dans la figure. Mais... qu'elle chances avait-elle ? Elle ne savait aucunement contrôler son cosmos. Elle ne connaissait rien aux Enfers hormis le palais. Comment voulait-elle s'échapper d'ici ? C'était tout bonnement impossible.

La porte s'ouvrit doucement, et une silhouette grande aux cheveux de jais apparut. Eva le reconnut tout de suite. Thanatos.

-Mélinoé, ma tendre aimée... Il tourna la tête vers Eva, et il lâcha la fleur qu'il tenait dans sa main. Oh je vois, Mélinoé s'est rendormie, par je ne sais quel odieux procédé, et c'est toi, la misérable humaine qui me fait face.

Il s'approcha lentement du lit, elle reculait avec peur, jusqu'à cogner la tête du lit.

-Tu ne peux me fuir, humaine. Je suis bien désolé que tu sois revenue. Nous voulions t'éliminer pour toujours. C'est bien dommage... Le seul moyen pour ramener ma chère et tendre Mélinoé... C'est la torture, sourit-il.

***

Sa vue se brouillait encore une fois. Elle cracha du sang. Son dos était tellement meurtri par les coups du fouet qu'elle ne sentait plus la douleur, seulement son sang chaud couler sur le reste de peau.

-Aller, laisse sa majesté Mélinoé revenir ! s'exclama Eaque. Sinon, il ne va vraiment plus te rester de peau sur le dos !

-Pourquoi... vous faites ça ? Vous... abimez le corps ... de Mélinoé, répondit Évangeline.

-Oh non, ne ten fait pas pour ça !! Sa majesté Mélinoé adore les cicatrices ! En plus, avec sa nature de déesse, elle guérira vite. Il n'y a aucun souci à se faire de ce côté-là.

Elle reçu encore un coup, et elle se laissa tomber dans l'inconscience.

***

Mélinoé se regardait dans le miroir, sous tous les angles possibles. Elle avait beaucoup de récentes cicatrices, encore roses.

-Il n'y a pas de doute, c'est très séduisant, mais ces cheveux courts... J'ai cru m'y faire mais c'est vraiment hideux !

D'un claquement de doigts, ses cheveux noirs (parsemés de quelques mèches bleues) poussèrent pour arriver au niveau de ses genoux.

-Ah voilà !! Je me retrouve enfin ! Je suis beaucoup plus belle comme ça, pas vrai mon amour ?

-Absolument, répondit Thanatos. Ravissante, comme la déesse que tu étais le jour où tu m'as rencontré.

-Quelle journée magnifique ce fut... J'aimerai y retourner.

-Ce n'est pas compliqué... Il embrassa la déesse. Rejoins-moi dans le lit.

Mélinoé sourit, et marchait tel un prédateur vers Thanatos.

Eva avait beau crier, personne, pas même Mélinoé ne l'entendait.

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