Chapitre 19 : L'affaire du Masque

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Quelques jours passèrent depuis la première visite du sanctuaire de Margaux. Elle commençait doucement à s'acclimater à son nouvel environnement (sauf aux robes bien sûr, qu'elle s'était d'ailleurs empressée de faire raccourcir).

Shura donnait en ce moment cours à son apprentie, et donc, Margaux se retrouvait toute seule. Elle arpentait les couloirs de la maison du Capricorne, sans trop savoir quoi faire. Elle avait déjà été se renseigner aux maisons de guérisons, mais il n'y avait personne à soigner aujourd'hui. Alors elle était là, à poirauter comme une imbécile.

Enfin, ça, c'était jusqu'à ce qu'un garde arrive. Le jeune homme, qui était visiblement très stressé par le fait de devoir parler à la grande déesse Asclépios, tremblait de tous ses membres. Il s'agenouilla devant Margaux, qui ne comprit pas vraiment ce qu'on lui voulait.

-La déesse Athéna vous demande au palais du Grand Pope.

-Oh je vois. Merci.

Aussitôt, Margaux se mit à escalader les quelques centaines de marches qui la séparaient du palais du Grand Pope. Elle s'estimait chanceuse, par rapport à Mu, qui habitait tout en bas. Lui, avant d'aller aux réunions, il devait s'y prendre à l'avance...

Elle arriva devant les grandes portes menant à la salle du trône. Elle inspira ; mais elle se sentait quand même plus détendue que pour aller voir le Grand Pope. C'était peut-être le fait qu'elle allait rencontrer une autre déesse qui l'apaisait.

Elle entra, se tenant droite, le regard haut. La déesse Athéna était assise sur le trône, et le Grand Pope était debout à côté, tenant un sceptre doré entre ses mains. Elle s'avança et comme elle avait vu Shura le faire, elle s'agenouilla devant la divinité.

-Asclépios, dit Athéna d'une voix douce, mais qui paraissait quand même un peu pouffe. Je suis ravie de t'accueillir dans mon sanctuaire. Je te remercie de toute l'aide apportée à mes si chers chevaliers. Je suis heureuse que tu sois là pour nous prêter main forte pour cette guerre à venir.

-Y a pas de quoi, répondit simplement Margaux en haussant les épaules.

Athéna resta interdite quelques secondes. Puis elle tourna la tête vers Shion, qui se contenta d'acquiescer de la tête.

-Suis moi, Asclépios.

Étonnée, Margaux suivit Athéna, dans un silence religieux. Le Grand Pope ne les suivit pas, ce qui étonna une seconde fois Margaux. Après avoir passé les rideaux, elles se retrouvaient devant une immense statue d'Athéna, dont on ne voyait pas la tête si on était à ses pieds.

Margaux était tellement occupée à admirer ce chef d'œuvre qu'elle ne remarqua pas la raison de pourquoi elle était là. C'est Athéna, qui, en s'éclaircissant la gorge, la ramena sur terre. Margaux posa ses yeux sur la déesse, et sur ce qu'il se trouvait derrière elle.

-Ce sont... des armures ? demanda Margaux.

-Exactement. Ce sont les armures divines de Asclépios et de Niké. Elles sont apparues au sanctuaire le jour où vous êtes revenus. Le seul problème reste la réincarnation de Niké. Les chevaliers d'or ne m'ont parlé que de toi, et dès que nous avons abordé le sujet de Niké, ils se sont complètement fermé, soupira la déesse de la guerre. Je me demande vraiment ce qu'il s'est passé.

-Je connais la réincarnation de Niké.

-Oh c'est vrai ?? s'exclama Saori.

-Oui, elle s'appelle Évangeline. C'est la petite sœur de Saga et Kanon.

-Ah, je ne savais pas qu'ils avaient une sœur, ils m'ont vraiment tout caché ! s'énerva-t-elle.

-S'il vous plait, déesse, ne vous fâchez pas contre eux. Ce n'est pas de leur faute.

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