Chapitre 18 : Le sanctuaire

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-Je vais te montrer une partie du sanctuaire, dit Shura. Il faut que tu t'y habitues de toute façon.

-Ouais ! Parce que ça a vraiment l'air immense ! s'exclama Margaux.

-On va d'abord passer par chez moi, tu pourras aller te changer.

-T'as déjà des vêtements pour moi ? s'étonna-t-elle, en levant les sourcils.

-Les servantes sont toujours très efficaces en ce qui concerne les divinités.

Ils commencèrent à descendre les escaliers et rencontrèrent rapidement un parterre de rose rouges, aussi sublimes les unes que les autres.

-Laisse-moi deviner, ici c'est chez Aphrodite. Rigola Margaux.

-C'était évident, ricana-t-il.

Un éclat doré parvint aux yeux de Margaux, mais avant qu'elle puisse analyser ce qu'il se passait, une tornade aux cheveux bleus se précipitait vers elle. Elle n'eut même pas le temps de bouger que le Poisson la prit dans ses bras.

-Ah Margaux tu vas mieux !! J'avais peur pour toi, avec autant de cosmos dépensé ! Peu auraient survécus à ta place ! Je suis content de te revoir !

-Moi aussi, Aphrodite, dit-elle en tapotant son dos, tout en adressant un regard oblique à Shura, en mode « sors moi de là ». Il ne lui répondit que par un rictus ; cela semblait drôlement l'amuser. Shura me faisait visiter le sanctuaire.

-Oh oui, il y a beaucoup de chose à voir et à retenir ! sourit le Poisson. Dans ce cas, vous devriez y aller, je ne vous retiens pas !

Ils remercièrent tous deux Aphrodite, qui ouvrit le parterre de roses en 2 affin qu'ils puissent passer. Ils descendirent jusqu'à la maison du Verseau, mais Camus n'était visiblement pas là.

-Il doit être partit voir son disciple, expliqua Shura. Hyoga, c'est le chevalier de bronze du Cygne.

-Oh il a un disciple ? Il ne me l'avait pas dit ! Bon, en même temps, il ne m'a jamais dit grand-chose.

Shura ne répondit pas et entra dans son propre temple. Margaux du augmenter le rythme de son pas pour le suivre. Elle découvrit au milieu du temple du Capricorne une grande statue, représentant une déesse -qu'elle devinât être Athéna- et un héros antique agenouillé devant elle. La déesse lui tendait une épée, ce qui devait sans doute être un très grand signe de respect. En y repensant, elle se souvenait maintenant de l'attaque de Shura, lorsqu'il l'avait protégé des spectres, il avait dit que c'était une épée de cosmos.

-Lexie ! sembla appeler le chevalier.

Aussitôt, Margaux entendit du bruit dans un escalier. Bientôt, une petite fille vint se planter devant Shura. Elle n'était pas bien grande, elle devait avoir entre 6 et 8 ans, estima Margaux. Ce qui la dérangeait le plus, au-delà du fait qu'elle portait une tenue de combat, c'était le masque qui recouvrait son visage, ne laissant apparaître que des traits froids et dénués de sentiments.

-Bonjour, seigneur Shura !! s'exclama Lexie avec un ton enjoué.

Ce dernier répondit d'un signe de tête. Il mit sa main dans le dos de Margaux pour l'inviter à s'avancer à la vue de l'enfant, puis la reposa sur la hanche de la jeune déesse.

-Lexie, je te présente Asclépios, déesse de la médecine. Tu lui dois obéissance et respect. Elle habitera ici, désormais.

Cette présentation très officielle qu'avait fait Shura étonna Margaux ; d'autant plus lorsque la petite fille s'agenouilla devant elle.

-Margaux, voici Lexie, ma disciple.

Il avait dit ça avec son ton presque blasé, qui lui était habituel lorsqu'il était entouré de ses confrères. Pourtant, avec elle, il semblait plus expressif.

-Je suis ravie de vous servir, déesse.

Margaux était confuse et ne savait pas quoi répondre. Encore pire que devant le Grand Pope. Shura congédia sa jeune disciple d'un mouvement de tête, et elle repartit aussitôt dans ce qui devait sûrement être sa chambre.

Shura avança, et par réflexe, Margaux suivit. Il ouvrit une porte, qui donnait sur une grande chambre, bien ordonnée, carrée, où rien ne dépassait. Tout à fait le style de Shura, pensa Margaux.

-Tes affaires sont là.

-Tu avais raison, elles sont super efficaces les servantes, pour avoir cousus autant de... robes. Des robes, répéta-t-elle en ouvrant l'armoire.

-Un problème ?

-J'aime pas les robes.

-J'vois pas ce qu'il y a de mal à porter une robe, dit-il en haussant un sourcil.

-T'as jamais mis de robe toi.

-Je vois pas pourquoi j'en aurai mit une, répondit le Capricorne en se pinçant l'arête du nez.

-Bah t'as de la chance ! répliqua-t-elle en croisant les bras. C'est tout sauf pratique.

-Margaux, fait un effort.

Celle-ci leva les yeux au ciel, tandis qu'elle prenait la première qui lui passait sous la main. Elle l'enfila au-dessus de ses vieux habits, puis par une technique que les hommes qualifierait de « magie satanique », elle enleva son T-Shirt et son jean.

-T'es vraiment le premier qui arrive à me faire mettre une robe, ronchonna-t-elle.

-C'est une grande victoire alors, nargua-t-il.

Margaux leva les yeux au ciel encore une fois. Elle s'approcha de Shura et l'embrassa rapidement, car elle savait qu'après ça, le Capricorne perdait tous ses moyens et se retrouvait incapable d'aligner 3 mots. Elle sourit malicieusement.

-Bah alors, tu viens ? sourit-elle. J'ai encore beaucoup de chose à voir !

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