Petits textes

Retrouvaille ~

TW : Knife play, évocation de blood play, UA "mafieux". Lisez pas si vous ne vous sentez pas. <3

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures, Baptiste attendait seul dans les rues froides de Paris, de retour depuis quelques jours maintenant. Vérifiant machinalement si son flingue était bien dans sa poche, il soupira. Son amant ne serait donc jamais à l'heure.

Soudain, il sentit une lame froide glisser doucement le long de sa joue, sans le blesser. Sachant l'identité de la personne, il attrapa le bras musclé, embrassant le métal argenté. Il sentit son bassin être tiré en arrière, des lèvres embrasser son cou.

" Ça faisait longtemps..."

La voix grave le fit frissonner, le corps derrière lui se rapprochant, continuant de balader le couteau le long du corps caramel. Cependant, Baptiste sentit sa main être attrapé, le guidant dans la voiture de luxe cachée dans l'obscurité du parking.

Le philippin n'attendit pas l'accord du propriétaire pour ouvrir la portière, s'allongeant sur le matelas aux draps noirs qui avait remplacé les sièges arrière. Son regard croisa celui de l'homme devant lui. Baptiste en profitait pour le détailler, ses yeux bleus habituellement si inexpressif le regardant comme un joyaux, ses lèvres où quelques cicatrices discrètes faisaient leurs apparitions, le cou sur lequel il avait envie de poser ses marques et ce torse, fin mais masculin, des abdos cachés par des vêtements trop larges. Son amant était magnifique.

"Tu as fini de me regarder ?"

La voix semblait froide, comme toujours, mais Baptiste pouvait entendre cette affection qu'elle laissait fuir. C'est pour cela qu'il n'eut pas peur quand, sans qu'il ne s'y attende, il vit le couteau tranché le haut de son t-shirt, découpant doucement le bout de tissu, découvrant le torse bronzé. Des lèvres suivirent le couteau, embrassant chaque centimètre de peau, mordant les points sensibles. La lame froide contrastait avec cette bouche chaude, lui tirant des frissons.

"Tu es bien silencieux ce soir.."

Cette phrase soupirée tira un sourire à Baptiste, sachant que cela frustrait son partenaire. C'était mal connaître le châtain. Bien vite, le pantalon du philippin fut jeté à même le sol, une bouche taquine embrassant le sexe excité en même temps que le métal continuait sa route le long de ses jambes, sans jamais le blesser.

Toutefois, Baptiste ne pouvait s'empêcher de vouloir le contact de cette lame avec sa peau, de voir les marques prendre place sur son corps. Sentir les picotements qui lui plaisaient tant.

"Lucas..."

Le philippin parla pour la première fois, désireux de plus. Seulement, il ne reçut qu'un sourire. Un sourire et un doigt le pénétrant doucement, lui tirant un léger gémissement. Un deuxième rejoignit vite, tout comme un troisième. Malgré la légère douleur, jamais Baptiste ne songea à demander au plus jeune de ralentir le rythme. Son amant le connaissait parfaitement, savait ce qu'il aimait.

Ainsi, quand les doigts se retirèrent, il ne peut empêcher un petit bruit de frustration de sortir. Bruit bien vite remplacé par un gémissement quand le sexe de son amant le pénétra en un coup sec, le remplissant délicieusement. Il sentait Lucas contre lui, son bassin claquant doucement contre sa peau, une main appuyée contre la tête de Baptiste tandis que l'autre tenait fermement l'arme blanche.

"Tu sais que je pourrais te tuer ce soir. Mais je sais que tu préfères faire la salope en espérant que je te marque. Bientôt, tu reviendras me rendre visite. Je t'utiliserais autant que tu veux, te manquerais comme tu le souhaite. Tu seras ma chienne, leur traître."

Lucas vit avec plaisir Baptiste gémir. Il voulait lui tenir sa promesse. Il en avait hâte. Son bassin claquait contre la peau caramel, ses mains lui servant d'appuis, le couteau lâchement posé à côté d'eux. C'était brutal. C'était immoral. C'était eux. Et ce serait eux pour toujours. À la vie. À la mort.