Petits textes

Grand prix ~

La course venait de se finir. Les pilotes se regroupaient dans les boxe, à l'abri des caméras, l'euphorie encore présente, l'adrénaline coulant dans leurs veines. Lucas en faisait parti. À peine son homme fut dans son champ de vision que leurs lèvres se rencontraient. Lucas était heureux, Baptiste rassuré.

Aucun des deux hommes ne sauraient dire comment ils se sont retrouvés dans un des salons privés, s'embrassant contre un mur. Tout ce qui importait Lucas était cette jambe qu'il maintenait contre son corps, ce cou qu'il mordillait, cette main qui lui retirait sa tenue.

Rapidement, ils se sentaient sans qu'aucune barrière n'empêche l'accès à leur peau, les bassins se rejoignaient tout comme les lèvres se scellaient à ne plus pouvoir respirer. Leurs actes étaient pressés, fougueux.

Bien vite, deux doigts se faufilèrent dans la bouche pulpeuse du philippin, pendant que les dents du châtain parcouraient sa nuque, la marquant de traces violettes.

Quelques instants après, les doigts maintenant lubrifiés se faufilaient en Baptiste, lui tirant un gémissement qu'il essayait tant de retenir. Pourtant, le lieu ne faisait que l'exciter plus encore. Les doigts de son amant bougeant en lui, l'étirant tout en le faisant gémir.

En un regard, Lucas s'assura du consentement de l'aîné avant de le pénétrer avec un coup de bassin bien placé. Cette fois, Baptiste ne put retenir un léger cri de plaisir. Les mouvements du pilote étaient rapides, profonds. Le temps n'était plus à l'amour. C'était de la passion pure, entraînée par l'adrénaline de la course et la peur de se faire surprendre.

Bientôt, Lucas attrapa la deuxième jambe du philippin, le baissant légèrement, changeant d'angle de pénétration. Un nouveau cri, un peu plus fort. Lucas sourit. Il l'avait trouvé, ce petit point qui faisait toujours voir des étoiles à son amant. Son bassin rapide, ses lèvres marquant chaque parcelle de peau.

Soudain, Lucas sentit Baptiste se resserrer, jouissant et entraînant son mari avec lui. Le châtain ralentit doucement, l'embrassant furtivement sur chaque partie de peau marquée par la fougue précédente.

Se retirant délicatement, reposant le philippin au sol, Lucas se colla contre lui, dans un câlin apaisant, leurs cœurs finissant par se calmer.

Le plus jeune attrapa un sopalin a porté de main, nettoyant toute traces de leur ébats. Et c'est une fois rhabillé, coiffés autant que possible, qu'ils sortirent de la pièce.

Avec un sourire, ils virent le couple de Gotaga et Doigby eux aussi débraillés arriver d'une pièce quelconque. Et c'est le rictus aux lèvres qu'ils se rejoignirent, pensant que l'adrénaline n'avait pas pris qu'eux.