Chapitre dix-huit

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Un terrible mal de crâne me réveilla. Au début, la confusion eut raison de moi. Je me rappelais tout juste des derniers éléments. Je me trouvai dans un lit confortable, mais qui n'était pas le mien. Dès que cette réalisation me heurta, je parvins à ouvrir les yeux.

La douleur était terrible, stridente et écrasante. Elle prenait la quasi totalité de mon crâne comme si un marteau s'écrasait contre mon front toutes les quelques secondes, envoyant des vagues dans mon corps. 

J'avais également la nausée. N'ayant rien avaler de la journée cette dernière était brûlante, la bile acide me donnait un mal de gorge terrible

— Es-tu réveillée ? 

Un hurlement m'échappa tandis que mon regard rencontra celui de la personne assise au bord du lit. Je m'assis rapidement, faisant crier tout mon corps. 

— As-tu besoin de vomir ? Tu as un... 

Je me saisis du bol qui se trouvait à même le sol afin de régurgiter de la bile. 

— D'accord, entendis-je.

Je redressai la tête, peu inquiète de mon image, pour fusiller Samael du regard. Le traitre osait rester assis là, à me regarder silencieusement. Il était habillé comme la première fois que je l'avais vu. 

Un costume en trois pièce noir, accentuée d'un long trench également noir. Ses yeux d'un vert surnaturel ne quittait pas mon visage, et je ne lisais aucun regret sur ses traits. 

Puis j'observai enfin mon environnement. Nous nous trouvions dans une chambre vide. Il n'y avait qu'un lit deux place au centre, et les draps blancs qui le recouvraient. Oh, et le bol dans lequel je venais de vomir.

Même les murs étaient d'un blanc éclatant, le sol fait de parquet en bois clair. Il n'y avait aucune fenêtre, et bien sûr je ne possédais plus mon téléphone ainsi je ne pouvais pas savoir quelle heure il était. 

— Comment te sens-tu ? 

Samael venait de parler. 

— Comme si ça t'intéressait, rétorquais-je sèchement. 

Du regard, je continuais de fouiller la pièce. À la recherche d'une idée, n'importe quoi pour me sortir de cette situation... Tant était arrivé, je peinais à assimiler tous les événements. 

— Tu sais que ma disparition ne passera pas inaperçue, lui dis-je finalement. J'ai de la famille, un travail important, je... 

— Oh, ils viendront pour toi. Mais, ils ne te retrouveront jamais. Tu es déjà terriblement loin de la maison. 

Ces mots me heurtèrent de plein fouet. Je sentis les larmes remplir mes yeux, impuissante. Je ne pouvais rien faire, coincée ici. Une partie de moi espérait sincèrement qu'il se trompe. 

Je savais que ma soeur n'abandonnerait jamais. Elle me chercherait toute l'éternité si cela était nécessaire. Mais... Samael et Kyros étaient des mages. J'ignorai l'étendue de leurs pouvoirs. 

J'appuyai mon dos contre le mur froid, tout en rapprochant mes genoux de ma poitrine. 

— Que fais-tu là ? lui demandais-je. Tu n'es un connard de... 

— Traitre ? Je sais. 

Il soupira, ayant l'audace de paraitre triste. 

— Tu n'as pas le droit d'être désolé pour toi-même, lançais-je sèchement. C'est de ta faute, tu as pris la décision d'appeler Kyros et lui révéler mes pouvoirs !

— Je sais, je sais. 

Il leva la main dans ma direction pour me faire taire. Le geste, insultant et dédaigneux, m'énerva encore plus. Et je me sentie plus impuissante que jamais. 

— Personne ne te fera de mal, me dit-il. On t'apprendra à utiliser tes pouvoirs et nous en servirons pour protéger nos Covents. Je peux te garantir une forme de sécurité aussi longtemps que tu coopéreras. 

Parlait-il du Covent Ambré ? Avait-il l'audace de travailler avec eux ?

— Plutôt mourir que coopérer avec ces meurtriers. 

— Tu as sale caractère, tu sais ça ? 

— J'ai au moins le mérite d'être loyale, rétorquais-je.

— Seigneur, et tu es rancunière en plus. 

Samael se mit debout, il entreprit de faire les cents pas dans la pièce et me tourna ainsi le dos. Je ne réfléchis pas une seconde, toute ma rage faisait battre mon coeur à toute vitesse et l'adrénaline me donnait un courage nouveau. 

Je me mis debout en une fraction de seconde, il eut tout juste le temps de se retourner. Déjà mon poing s'écrasa sur sa joue, résonnant en un craquement sourd dans la pièce. 

Samael tomba au sol sous le coup de l'impact et je levai le pied, prête à la frapper à nouveau. Mais il se redressa bien trop rapidement, et attrapa mes deux mains. Nous étions terriblement proche et j'espérais qu'il pouvait lire toute ma haine dans mon regard. 

— Joli coup, princesse. 

En guise de réponse je me contentai de lui cracher au visage. Il me lâcha sous l'effet de la surprise tout en s'essuyant à l'aide de sa manche. Seigneur, j'espérais sincèrement avoir gâché son manteau hors de prix.

Samael fit volte-face et, pendant une fraction de seconde, je ne pus m'empêcher d'avoir peur de lui. Ses yeux vert me fusillaient, semblaient brûler de l'intérieur. Il m'attrapa à nouveau avec une force que je ne lui connaissais pas. 

— Qu'est-ce que tu penses que tu vas faire, hein ? Sortir d'ici et abattre tous ces mages à la force de tes mains et de tes crachats ?! Tu es une prisonnière, le plus tôt tu l'admettra le plus tôt on pourra aller de l'avant

Il cracha ces mots dans mon visage tout en resserrant sa poigne sur mon bras, me faisant presque mal. 

— Toi et moi nous ne pouvons pas nous sortir. Tu ne vois pas ça, princesse ? 

Toi et moi nous ne pouvons pas nous en sortir. Cette phrase attira mon attention. Tandis qu'il me regardait toujours avec haine.

Toi et... Moi.

Deux chapitres en une journée hihi, je me sentais mal de vous laisser juste avec la fin de l'autre. Pendant qu'on y est je vais vous poser la question que je pose toujours à mes lecteurs quand on arrive à la fin d'un de mes romans. 

Alors *roulement de tambour* j'ai finis l'écriture de déchéance ! Yeyyy je dois encore le corriger, mais bref. Donc, la question est la suivante : 

Voulez-vous un chapitre tous les jours/deux jours afin de bien profiter des cliffhanger et avoir l'expérience wattpad "habituelle" ? 

Ou 

Voulez-vous que je vous poste les 6 derniers chapitres d'un coup, pour que vous puissiez les lire à votre rythme (ou les binger si tel est votre désir) ?

À vos votes, en général la réponse est la même, mais je demande toujours car je ne suis que votre simple servante 😂🥰

Déchéance [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant