Chapitre 2 : L'âme d'un prince

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(La veille de l'anniversaire du Prince Marc Anciel-Agreste)

De l'autre côté du continent, dans un palais de brique blanche, de tuile rouge et doré et entouré d'une végétation variée et luxuriante, des tintements de métal s'élevaient de l'une des cours intérieures.

Au Palais de Tournesol, deux hommes s'affrontaient à l'épée, dans ce lieu habituellement dédié au repos ou aux arts, sous les yeux d'une jeune femme à l'œil moqueur, mais intéressé.

Le plus grand, vêtu d'une amure brillante sous le soleil, donnait par moment des conseils à son adversaire, plus jeune, mais pourtant vaillant et précis dans ses coups. Ils avaient tellement l'habitude de s'affronter que le jeune savait exactement comment son ainé bougeait, mais malgré tout son adversaire arrivait encore à le battre avec des techniques et mouvements inattendu !

Comme celui-là : il s'est élancé vers son jeune adversaire, l'épée tendu vers lui, comme s'il voulait le transpercer et le tuer, mais l'autre garçon avait su être plus rapide et esquiver en pivotant sur le côté, désormais en bonne position pour le frapper dans le dos, mais son adversaire s'est brutalement retourné avant qu'il n'ait eu le temps de bien préparer son attaque. Le jeune garçon, surpris, eut juste le temps de placer son épée au milieu en guise de bouclier, mais fut quand même repoussé par la violence du coup.

Il réussit néanmoins à rester droit, ses pieds dérapant légèrement dans la terre, et il se remit en position de combat, malgré une mèche de cheveux qui tombait sur une partie de son visage et lui cachait un œil, prêt à fondre à nouveau sur son adversaire.

Ce qu'il fit immédiatement, faisant voler ses cheveux roux flamboyant.

Son adversaire, essoufflé et pas préparé à une nouvelle attaque, mit juste son épée entre lui et le jeune combattant. S'ensuivit alors un duel de force entre les deux, légèrement dominé par le plus grand, et ce dernier pu voir de près l'étincelle d'exaltation qui dansait dans les yeux turquoise du jeune homme et le sourire déterminé qu'il affichait à chaque fois que leurs duels devenaient plus intéressants.

Alors qu'il commençait à faiblir, le chevalier dit entre ses dents serrées par l'effort :

- Vous vous améliorez de jour en jour, Majesté !

- Allons Kim, tu sais que je n'aime pas quand tu m'appelle comme ça en combat ! Surtout quand je suis sur le point de gagné ! répondit le plus petit sur un ton confiant, presque arrogant.

Et, dans un ultime effort, il repoussa l'arme de son adversaire vers le haut et profita de la zone vulnérable dégagé pour se jeter sur lui et le percuter frontalement.

Le chevalier, Kim, étouffa un hoquet de surprise et de douleur. Il réussit à ne pas tomber, mais recula en titubant, son épée dans une main et l'autre main sur son ventre désormais douloureux.

Il haletait, la voix rauque.

- Pas mal, pas mal...

Et, alors que le rouquin commençait à savourer sa presque victoire, il s'élança, l'épée à la main droite et le poing gauche fermé comme s'il s'apprêtait à le cogner. Le jeune rouquin fut surpris par une si soudaine vivacité et n'eut pas le temps de réagir assez vite !

Kim le désarma avec son épée et, d'une magnifique balayette, fit tomber son adversaire au sol. Ce dernier, tellement surpris par la vivacité du chevalier, malgré la fatigue et les coups encaissés, ne quitta son état de stupeur qu'une fois au sol, à demi allongé, en train d'essayer de se relever.

Kim pointa son épée sous le cou de son adversaire et dit sur un ton moqueur :

- Vous avez réussi à me convaincre, je vous appellerai Nathaniel, désormais !

Marc et la malédiction des royaumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant