Chapitre 14 : On se rapproche ?

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Marc, se croyant seul jusqu'à présent, se retrouve complètement gêné et n'a qu'une envie : fuir !

Devant lui se tenait le prince héritier du Tournesol et, rien qu'à l'idée que ce dernier ait peut-être pu suivre toute sa conversation imaginaire avec les esprits lui donna le vertige.

Nathaniel, quant à lui, après un petit passage où il faisait pitié à faire le misérable fautif, s'est redressé et regarde Marc, intrigué. Il a toujours honte, mais il se sent prêt à assumer ce qu'il a fait, même si c'est involontaire.

Il voulut s'approcher pour s'expliquer, mais Marc, par peur, remit brusquement sa capuche, se leva et se précipita vers la sortie du bois, paniqué. Nathaniel, croyant voir sa vie s'envoler, se jeta à sa suite et attrapa le poignet de Marc, l'arrêtant avant qu'il n'ait pu franchir les buissons délimitant la clairière. Le prince Lunaire s'arrêta brusquement, faisant tomber sa capuche en arrière, et se tourna, apeuré, vers le rouquin.

Ce dernier fut surpris par la proximité soudaine avec l'autre prince et sentit son cœur louper un battement face au visage effrayé de son rival. Certes, même ainsi, il était incroyablement beau, mais Nathaniel sentait qu'il n'avait pas le droit de souhaiter revoir cette expression. Non, il ne voulait plus être celui qui susciterait cette expression !

Avec douceur, il fit descendre sa main sur le poignet de l'autre prince jusqu'à sa main et l'enveloppa de son autre main. Marc, rougissant, regarda le rouquin avec surprise, mais celui-ci évitait son regard.

- Majesté... Prince Marc, je... Je suis désolé de vous avoir fait peur. Et, contrairement à ce que les apparences pourraient laisser croire, je n'étais pas en train de vous espionner ! Enfin... le prince du Tournesol cherchait à se justifier, mais plus il essayait et plus il s'enfonçait dans la confiture, ce qui était assez drôle d'un point de vue extérieur. Ce que je veux dire c'est que j'étais déjà là avant et comme je vous ait entendu arriver je me suis caché ! Enfin... Pas que je voulais me cacher de vous, je voulais me cacher des gens en général ! Enfin... Ce n'est pas ce que je voulais dire... Je... Euh... ça n'explique pas ce que je fais encore ici... Euh, en fait, j'avais peur que vous m'entendiez et... je...

Il continuait à se perdre en excuse, l'air paniqué. Étonnement, le voir encore plus stressé qu'il ne l'était fit sourire Marc, qui laissa même échapper un petit gloussement.

Ce son fit sursauter Nathaniel qui releva les yeux vers le noiraud et le vit, son visage radieux sublimé par le clair de lune. Il sentit son cœur louper un battement, avant de partir au galop. Il l'entendait battre de partout, dans ses oreilles, sa tête, son torse, ses mains... l'ensemble de son corps, au point d'avoir peur que son rival ne l'entende.

Il lâcha finalement la main du prince et le regarda avec un petit sourire et les joues légèrement colorées. Marc reprit finalement son sérieux et, alors qu'il s'apprêtait à lever la tête pour regarder dans les yeux celui qu'il souhaitait à nouveau considérer comme un ami, le vent vint les effleurer et il fit frissonner Marc, alors que Nathaniel ne fut pas perturbé une seconde.

Nathaniel, voyant le noiraud frissonner, tendit les mains vers lui et attrapa sa capuche pour lui remettre sur la tête. Cette capuche cachait ses cheveux noirs de jais et rendait son visage moins exposé, mais du point de vue de Nathaniel elle renforçait le côté timide et mignon du noiraud et faisait ressortir ses grands yeux verts pistache. Chaque facette que découvrait Nathaniel était toujours plus belle que la précédente !

Marc, surpris que, pour la première fois de la soirée, quelqu'un, au lieu de chercher à lui arracher, lui avait remis sa capuche, lança un regard surpris au prince Nathaniel : ce dernier se contentait de le regarder en souriant.

Marc et la malédiction des royaumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant