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Chapitre 27 : Trois putain de jours.

Je m'assieds à terre, contre le mur de la salle où je devais passer ma première heure de retenue, voyant certains élèves s'échapper de l'enceinte du lycée, alors que moi, je devais rester une heure en plus. Avec Zach, qui plus est. Zach... On ne s'était pas reparlé depuis sa dernière phrase à mon égard, cette phrase qui tambourinait dans ma tête, ne voulant plus quitter mes pensées. Je crois que le pire de tout ce que j'ai fait jusqu'à présent, et de partir sans lui répondre. D'avoir prit la fuite, alors que l'homme que j'aime m'a avoué qu'il avait besoin de moi. Idiote. Quand je sentais une ombre passer près de moi, je relevais la tête pour apercevoir le même surveillant qui m'avait appelé alors que je me trouvais en cours.
-Hm, bonjour. Je relevais un sourcil pour qu'il comprenne ma surprise de le voir, le-t-ton prof m'a demandé d'ouvrir la salle pour que tu commences ta retenue. I-il aura un peu de r-retard.

Je soufflais et me levais péniblement du sol à cause de mes membres ankilosés. Il se recula d'un pas quand je m'approchais de la porte et me laissa passer en baissant légèrement la tête. Qu'est-ce-que ça m'insupporte les personnes n'ayant pas un semblant de caractère !

Je pris place sur le côté droit de la salle, près de la fenêtre, posant lourdement mon sac de cours sur la chaise libre à côté de moi. Le surveillant me regardait avec des yeux semblables à ceux d'un poisson alors que je m'asseyais docilement.
-Soit vous entrez pour me ''surveiller'', soit vous partez, mais rester sur le pas de la porte n'est pas correct.

Il me regarda une dernière fois, avant de partir en fermant la porte. Je secouais la tête de désespoir. Même moi, je ferrais mieux son boulot que lui.

Je sortis mon carnet et caressais sa douce couverture de cuir brune, avant de l'ouvrir à une page vierge pour pouvoir me détendre.
-Certaines fois, je me dis que la vie que je mène n'est pas faite pour moi. Que je ne suis qu'un corps dépourvu d'âme qui vagabonde sur cette terre maudite. Je vois mes perles salées glisser lentement de mes joues pour rejoindre le sol, semant mes peines qui, germent telles des fleurs sombres sur mon passage et, les épines vicieuses qui longent leurs tiges vertes, transpercent mon être qui abat mon corps, déjà semblable à une feu qui se consume. -

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