Il ne me faut que quelques secondes pour descendre les marches en courant et me précipiter chez Sam. J'entrais en force quand celui que je suppose être Thomas allait refermer la porte derrière lui. Le regard paniqué de Sam me fait l'effet d'un électrochoc.
« T'es qui toi ? », se permet-il de me demander.
La dame blanche et je vais te crever.
« Et toi, t'es qui ? », demandais-je froidement. « Qu'est-ce que tu fous chez ma copine ? »
La lueur dans mes yeux le fait douter de lui.
« C'est quoi ça ? T'es lesbienne maintenant ? », continue-t-il, effrayant Sam.
« Ah... Tu dois être Thomas. C'est grâce à un mollusque comme toi qu'elle est avec moi maintenant. Allez, tire-toi de chez nous ! »
À la seconde où il me fait face, levant la main pour me gifler, il est à genoux, le bras remonté dans son dos d'une manière peu naturelle, me hurlant de la lâcher.
« Alors, en plus tu frappes les femmes ? », fis-je en accentuant un peu plus la pression. « Écoute-moi bien. Tu ne t'approches plus de Sam, tu ne t'approches pas du Club, tu ne l'appelles plus, tu ne penses même plus à elle, tu l'oublies. Compris ?
— Oui », grimace-t-il.
— Qu'est-ce que j'ai dis ?
— D'oublier Sam. »
J'exerce une nouvelle pression.
« Tu oublies son nom ! Compris ?
— Oui », supplie-t-il, alors que je suis à un doigt de disloquer son épaule. J'assène alors le coup de grâce. « Ça va mon coeur ? », demandais-je à Sam, d'une voix douce, en la regardant, lui faisant un clin d'œil en souriant.
« Je... oui, ça va, mon amour », dit-elle, en reprenant des couleurs.
Je lâche un peu la pression, afin qu'il se relève et je le pousse vers la porte pour qu'il l'ouvre et s'en aille. Il devait penser que je n'anticiperai pas son geste. L'ego blessé du mâle, le dernier sursaut de virilité. Comme un animal acculé, il recula brusquement pensant soit me faire tomber, soit me faire le lâcher. Je me suis décalée sur le côté, puis j'ai exercé une torsion de son bras avant de donner un coup, non forcé, avec l'espace entre le pouce et l'index, sur sa trachée. Thomas à genoux, tousse, se massant la gorge, je le pousse alors dehors, l'accompagnant jusqu'à l'ascenseur. Sam me suivait jusqu'à ce que je lui fasse signe de la main de m'attendre. Voulait-elle pousser l'affront plus loin ? Je ne sais pas, mais elle s'approche de moi en déposant un baiser sur mes lèvres.
« Merci, ma chérie, à tout de suite », dit-elle alors que les portes s'ouvrent et que mon chien entre dans la cabine m'attendant, se massant la gorge.
Une fois la porte fermée, je m'accroupis pour me mettre à son niveau et lui expliquer deux ou trois choses. J'ai la certitude que le message a été compris et qu'il ne reviendra plus importuner mon amie. L'abruti dûment escorté à l'extérieur du bâtiment, je remonte et rentre chez moi, m'asseoir dans mon sofa, pour reprendre la lecture de ma vidéo, avant que mon regard soit attiré vers Sam, qui se tient debout devant sa porte grande ouverte, bras croisés sur sa poitrine. Je range mon matériel de vidéo surveillance avant de descendre la voir.
« Salut Sam. Que se passe-t-il ? demandais-je, selon les codes de l'amitié.
« Tess ! Comment ça, qu'est-ce qu'il se passe ? j'étais inquiète, tu ne revenais pas !
— Ah ? Non. Il est parti et ne reviendra pas t'embêter. Je suis rentrée chez moi. Je n'aurais pas dû ?
— Rentrer chez toi ? NON ! », s'énerve-t-elle. « Tu aurais dû revenir me voir.
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Tueuse à gages
ActionTuer pour de l'argent... C'est un métier comme un autre, je suis comme les éboueurs, je nettoie les rues pour de l'argent. J'en vis bien, je n'ai pas d'états d'âmes. C'est mon travail, et je le fais bien. Sans attache, sans émotion. Ça, c'était avan...