J'écoute Sam reprendre son souffle, lui tenant la main alors que nous évoluons dans un hangar. J'avise les points trop évidents, puis je pense à Sam qui n'est pas moi, je cherche donc un endroit pour la mettre à l'abri et un où j'aurai une vue d'ensemble pour tirer. Grimpant les marches, nous évoluons silencieusement au niveau des bureaux. Je fais signe à Sam de m'aider à renverser un bureau pour qu'elle se cache derrière, lui demandant une fois de plus de ne pas bouger, le temps que je récupère les sacs. Redescendant, je traverse le hangar et m'arrête en dégainant, visant droit devant moi, alors que quelqu'un est en train de vérifier la porte en tournant la poignée.
Pourvu qu'ils n'aient pas vu les sacs ! priais-je.
Je crois bien que c'est la première fois que je prie, je ne suis pas croyante, car quel dieu prendrait un malin plaisir à me créer ? Mais à cet instant, je m'ouvre au divin. Oreille contre la porte, j'écoute, j'attends un peu, puis je prends une chance. Je remercie Sam d'avoir verrouillé la porte derrière elle, en la déverrouillant, puis en l'ouvrant de quelques millimètres. Je ne perçois aucun son, je ne vois rien. J'ouvre un peu plus, me faufile pour sortir puis referme avant de me dépêcher d'aller récupérer mes armes.
Honnêtement, entre vous et moi, je crois qu'IL m'en veut. Je viens de le prier en plus ! Pourquoi faut-il qu'un de ceux qui me cherche s'arrête pour pisser à quelques mètres de mes sacs ? Sérieusement ! Lentement, tout en avançant, je sors mon tanto de mon dos et, lame en main, je me prépare à l'embrocher.
« Toujours rien » dit-il en se secouant avant de se la rentrer et de s'éloigner, alors que je ne suis qu'à deux mètres derrière lui.
Il ne se retourne pas et disparaît au coin d'un bâtiment. Je me plaque contre un mur, bras levé, prête à frapper au cas où, puis je glisse mon tanto dans sa gaine avant de prendre mes sacs sur chaque épaule, avant sans faire de bruit.
J'ouvre, entre et referme derrière moi, barrant la porte avant de monter l'escalier et de rejoindre Sam dans sa forteresse improvisée.
« Quel est le plan Tessa ?
— Rester en vie cette nuit, demain il fera jour, on verra plus clair. Je monterai sur le toit voir ce qu'il se passe, s'ils sont encore là. À partir de là, je peux les shooter avec mon fusil, où l'on élabore une stratégie pour s'échapper.
— Comme ? »
Si Sam pouvait voir mon sourire, elle me demanderait de monter sur le toit, préférant cette option.
Téléphone bien camouflé pour qu'aucune lumière ne soit visible, j'envoie un message à Kerry, qu'elle poursuive sa route, l'informant que Sam est libre mais que nous sommes bloquées pour le moment. attendant qu'il fasse jour. C'est déjà difficile de m'occuper de moi, mais désormais je dois aussi m'occuper de Sam et de mes sentiments, ce que je n'avais jamais eu à faire jusqu'à présent, néanmoins je l'écris à Kerry.
« Je t'aime. »
Je me suis endormie, dos calé contre le bureau, Sam s'est endormie bien avant moi, calée entre mes jambes, tête sur mon torse. Elle ne se rend pas compte que dans cette position, elle me sert de bouclier humain. Je suis celle qui devrait être devant, mais je n'ose pas la réveiller, c'est d'écouter sa respiration qui a fait que je m'endorme. Quand je vois le jour naissant filtrer par les fenêtres, je glisse des mèches de cheveux derrière une des oreilles de Sam pour la réveiller.
« Reste là, je vais monter sur le toit faire du repérage. Si tu as envie de faire pipi, fais-le dans un coin.
— Et pour m'essuyer ?
— Improvise. Désolée pour le manque d'hygiène. Quand on sera sortie d'ici, je te paierai une chambre d'hôtel pour une nuit confortable et tu pourras abuser de la salle de bain.
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Tueuse à gages
AksiTuer pour de l'argent... C'est un métier comme un autre, je suis comme les éboueurs, je nettoie les rues pour de l'argent. J'en vis bien, je n'ai pas d'états d'âmes. C'est mon travail, et je le fais bien. Sans attache, sans émotion. Ça, c'était avan...