Chapitre 14

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Je reste près de Sam les deux jours qui suivent, mais je ne repère aucune menace. Le contrat annulé, il n'y a plus d'argent à se faire. Je rassure Sam, lui affirmant qu'elle peut reprendre le cours de sa vie, mais elle ne semble pas enchantée. Ma présence est à la fois rassurante et menaçante, et Sam ne sait plus comment se comporter avec moi. Je l'accompagne et je reste au Club jusqu'à la fermeture afin de la ramener. Kerry s'occupe de moi et semble, elle, apprécier ma présence. M'ayant vu en pleine action, elle ne semble pas choquée de me voir pleine de sang, ni même que je sois la dame blanche, enfin qu'elle suppose que je suis la dame blanche. La raccompagnant, je lui pose la question de son bail, car de son côté elle n'en parle plus.

« Sam, dis-moi. Veux-tu toujours emménager avec moi ? La fin du mois approche.

— J'ai peur, Tess.

— De moi ? » questionnais-je d'une voix ne trahissant aucune émotion bien que je sens quelque chose dans mon ventre.

« De toi, de ton travail. J'ai peur que tu ramènes du travail à la maison. Je ne me sens pas à l'aise avec des armes autour de moi.

— Ce ne sont pas des armes dont il faut avoir peur, Sam, mais de ceux qui les manipulent. Je ne te ferais jamais de mal, tu es mon amie. Alors, que comptes-tu faire ?

— C'est trop pour moi, Tess. De savoir que dans cette ville une femme a payée des tueurs. Je ne suis pas certaine d'y arriver. Je vais déménager, oui, mais m'éloigner de cette ville.

— Mais... et le club ?

— Je trouverais du travail ailleurs, je ne suis pas inquiète.

— Je comprends, Sam », répond-je. J'essaye de prendre une voix attristée, mais je n'y arrive pas.

« Tu ne m'en veux pas ?

— Jamais. Tout ce qui m'importe, c'est ta sécurité. As-tu besoin d'argent ? Je peux t'en prêter pour que tu puisses t'installer tranquillement, le temps de te trouver un endroit bien pour jouer.

— Merci Tess, mais ça va aller. »

Je crois qu'elle n'a pas voulu de vexer, refusant l'argent simplement parce qu'il était tâché du sang des contrats que j'avais remplis. Deux coups frappés à la porte la font sursauter.

« C'est moi ! », s'annonce Kerry. »

Ouvrant la porte, elle m'enlace en entrant avant d'enlacer Sam.

« Plutôt mouvementé comme quartier. Je ne sais pas si je vais rester », sourit-elle. « Ton offre tient toujours pour que je squatte ton canapé, Sam ?

— Ah, euh, oui. Je suis expulsée, mon bail est cassé et n'est pas renouvelé. Je vais rester chez Tessa quelques jours, avant de me trouver quelque chose ailleurs.

— Ah merde ! Pourquoi ils ont cassé ton bail ?

— Une locataire qui n'apprécie pas la musique.

— Bon, je vais tenter chez ma sœur, ce n'est pas grave », nous rassure Kerry.

Alors qu'elle se retourne pour ramasser son sac, je l'arrête.

« Reste ici, Kerry, j'ai suffisamment de place.

— Comment ça ? », demande-t-elle, surprise.

« Tu peux rester ici.

— Mais tu... enfin tu... »

Kerry hésite, ne sachant pas quoi dire, c'est Sam qui complète pour elle.

« Nous ne sommes que des amies, Kerry, nous ne couchons pas ensemble.

Tueuse à gagesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant