Plusieurs semaines plus tard
Je laisse les filles s'occuper du Club, je n'y connais rien, je n'ai aucune opinion concernant les couleurs, le mobilier, la forme des tables. Tout ce que je veux c'est que Sam joue et soit heureuse, que Kerry soit heureuse et qu'elle couche avec moi. Le reste importe peu.
Sam et Kerry se partagent la gestion, Sam cherche des musiciens, Kerry s'occupe du bar et de la salle, les clients récalcitrant seront pour moi. Je sais que je suis un boulet, même si elles font tout pour me faire penser le contraire, aussi je les aide comme je peux, passant les commandes,supervisant les travaux. Le soir nous travaillons un peu dans la maison, continuant de nous installer, l'essentiel étant déjà en place : la cuisine, le salon et nos chambres, le jardin. Kerry ne se lasse pas de moi, je suis une personne complètement différente dans ses bras et mes orgasmes à répétition sont sa récompense, tout comme ma transformation.
Nous avons trouvé notre rythme en vivant et en travaillant ensemble.
Bien que nous ayons un barman et des serveuses, Kerry m'apporte toujours mon verre d'eau comme avant, avec un sourire. La seule différence, c'est qu'elle est tactile et dépose régulièrement un baiser en passant alors que je me laisse envahir par le son du saxophone.
« Moi aussi je peux avoir un baiser ? » dit un client en prenant le poignet de Kerry.
Je sens monter en moi une émotion nouvelle, quelque chose que je n'avais jamais ressenti de toute ma vie. J'aimais cette sensation autant que je la détestais dans la seconde.
« Lâche-la » demandais-je d'une voix froide, foudroyant d'un regard vide ses amis qui allaient se lever à la seconde où je m'approche. Physiquement, il était plus fort que moi, mais au combat, il ne faisait pas le poids.
L'homme rigolais mais ne lâchait pas Kerry pour autant.
« À partir du moment où tu la touches, c'est une agression, j'ai donc toute autorité pour te défoncer la gueule » dis-je en m'approchant de son oreille. « Tous les dégâts qui seront causés dans mon club te seront facturés à trois fois le prix, je viendrais personnellement récolter l'argent. Si tu ne payes pas, je te brise les os. Lâche la. Je compte jusqu'à deux. Un. » Je place dans la seconde ma main sur sa gorge et serre « deux.
— Mais laisse-là, Aaron, ça va mal finir », intervient un de ses amis, celui-ci relâchant Kerry, mais je maintiens ma prise.
« C'est bon, Madame, lâchez-le maintenant », demande le diplomate en se levant, me permettant de voir un début de tatouage à son bras.
« Militaire ? N'êtes-vous pas censé être des gentlemen ? Ou il n'y a que les officiers qui le sont, les hommes du rang n'étant que des hommes ? Sors ta pièce d'identité ! », demandais-je en serrant encore plus. « Si un malencontreux incident se produit cette nuit, ou dans les prochains jours, dans, sur ou autour du club, je t'en tiendrais personnellement responsable, Aaron, et je viendrais pour toi ». De ma main valide, je le prend en vidéo lui et ses amis. « Alors, Aaron Connor. Bien, j'ai tes informations, maintenant. Bon, je t'explique, tu vas acheter une bouteille de champagne et laisser un bon pourboire, ensuite tu vas t'en aller avec des amis et ne jamais revenir tant que tu n'auras pas appris à bien te comporter avec les femmes. Nous sommes bien d'accord ? »
Aaron hoche la tête, commençant à manquer d'air.
« Vanessa, facture une bouteille de champagne, c'est pour Monsieur. »
M'approchant, je relâche un peu sa gorge.
« Je vais retirer ma main, pas de geste brusque, tout militaire que tu sois, tu ne fais pas le poids, crois-moi sur parole. Si tu ne veux pas avoir d'explication gênante à fournir à ton XO, tu ferais mieux de t'en aller tranquillement. On se comprend ?
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Tueuse à gages
AksiTuer pour de l'argent... C'est un métier comme un autre, je suis comme les éboueurs, je nettoie les rues pour de l'argent. J'en vis bien, je n'ai pas d'états d'âmes. C'est mon travail, et je le fais bien. Sans attache, sans émotion. Ça, c'était avan...