Je suis contente d'être rentrée à la maison, j'ai passé une belle soirée avec mes amies, étant proche de Kerry, les mots, les émotions sortent plus facilement, normalement. Nous avons parlé, ri, et j'ai fait l'amour, comme au premier jour. Je ne sais pas quelles sont les intentions de Kerry pour le futur, si elle va vouloir rester longtemps avec moi, mais j'aimerais. Je suis étrangement nostalgique dans la voiture, alors qu'elles me conduisent à l'aéroport. Tôt ce matin, Fellowes m'a envoyé les différentes géolocalisations du téléphone de Sarah, je sais précisément où elle a été. Plutôt que de faire le trajet en voiture, seule, et de ressasser des idées noires, les filles ont préféré que j'y aille en avion, une fois rassurées quant au contenu de mon unité d'entrepôt. Kerry sait que j'y ai encore plusieurs armes et munitions. Mon tanto va me manquer, mais j'ai d'autres couteaux tout aussi efficaces. Je regarde mes amies depuis la banquette arrière, je joue avec le boîtier dans ma poche, me demandant pourquoi je ne l'ai pas donné à Kerry, ne comprenant pas pourquoi j'hésite. J'ai utilisé la méthode QQFK, et j'en suis arrivé à la conclusion, comme elle me l'a dit hier avec les fleurs, que le timing n'est pas bon. Lui donner, maintenant, en voiture n'est pas bon non plus. J'ai vu assez de films avec les filles pour savoir comment elles pourraient réagir, surtout Sam. Et vu que c'est elle qui conduit, je préfère éviter. Je suis perdu dans mes pensées quand l'appel de mon nom me ramène sur la banquette arrière.
« À quoi penses-tu ? » demande Kerry.
« Je voudrais me marier avec toi. »
Mauvais timing.
« Oh Mon Dieu ! » réagit Sam, gardant toutefois la maîtrise de ses émotions et surtout du volant.
« Timing pourri, je sais » souriais-je.
« Je t'aime, tu le sais, mais nous marier... Nous n'en avons jamais parlé, tu... as envie, toi, de te marier, ou tu veux le faire pour moi, parce que tu penses que je devrais me marier ?
— J'ai acheté ça » dis-je en lui tendant le boîtier, « parce que je t'aime. Tu le sais, quand je suis auprès de toi, je vis réellement. J'ai envie de me marier, moi, je ne sais pas comment tu vis tes sentiments et notre relation mais, tiens.
— Ne l'ouvre pas ! » crie Sam. « Attends que je sois arrêtée pour l'ouvrir, je suis déjà sur les nerfs, je ne veux pas voir la bague, je serais incapable de conduire !
— Mauvais timing, Ellie. Mais oui. Cela te donnera une motivation supplémentaire pour revenir vers moi, vers nous. Je t'aime.
— Mais ouvre ce foutu boîtier ! » crie Sam en pleurant. « Oh bordel de merde ! Referme ça, ça m'aveugle ! Toi, je te jure, attends que je me gare ! Tu as vu comment je suis habillée, c'est moi la dame blanche, je vais te botter le cul !
— Je t'aime, Sam » dis-je, sincère, alors qu'elle me regarde dans le rétroviseur central.
« Je t'aime aussi, n'en doutes jamais. »
À peine Sam se gare-t-elle dans la zone courte durée, Kerry sort de la voiture et m'arrache de la banquette arrière, m'enlaçant et m'embrassant, croisant ses doigts dans les miens.
« Je serais prudente, fais-moi confiance. Une partie de ma vie a été merdique, je vis réellement depuis que je te connais, je tiens à en profiter le plus longtemps possible. Viens-là, toi » dis-je en agrippant le bras de Sam et en l'attirant vers moi. « Toi aussi, tu es importante dans ma vie, mes premières émotions je les ai ressenties en t'écoutant jouer de la musique, tu as une place unique dans mon cœur. Écoutez-moi bien toutes les deux » chuchotais-je en les serrant contre moi, « si jamais » commençais-je à peine qu'elles me demandent de me taire, cherchant à se détacher de moi, mais je serre plus fort. « C'est important, mes amours, si jamais je ne m'en sors pas, car il faut l'envisager, dans la tour, sous le tapis au centre, il y a deux lattes qui se soulèvent, vous trouverez des copies de documents que j'ai remis à un avocat. La maison, le club, tout est à votre nom. Mon argent aussi. cinquante-cinquante. Je veux que vous ayez une belle vie et, de temps en temps, pensez à moi. Vous êtes les seules à me connaître, celle que je suis vivra dans vos souvenirs, je ne veux pas être oubliée comme j'ai oublié mon passé.
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Tueuse à gages
AcciónTuer pour de l'argent... C'est un métier comme un autre, je suis comme les éboueurs, je nettoie les rues pour de l'argent. J'en vis bien, je n'ai pas d'états d'âmes. C'est mon travail, et je le fais bien. Sans attache, sans émotion. Ça, c'était avan...