Son retour

Chapitre 21: Nounou peu qualifié

Carla

Les jours avaient défilé rapidement et désormais il ne restait plus que deux semaines avant que le pari ne se termine. J'avais beau essayer de toutes mes forces de le séduire, son cœur et ses désirs étaient bien protégés.

Aucune fois, il n'avait été seulement proche de faiblir face à ses pulsions. J'avais tout essayé, tout ce qu'on m'avait appris pour plaire à un homme, rien ne l'affectait. Il était impulsif en tout, mais il avait un total contrôle sur ses envies et ses sentiments. Il me restait deux semaines et je commençais à penser que je ni lui ni moi n'arriverait à le gagner ce stupide pari.

- Aller, Carla. Respire profondément, dis-je en regardant mon reflet dans le miroir.

Je souris face à la glace, puis je sortis rejoindre le bruit provenant du groupe. Une fois complètement descendu, je fis face à Tyler, Antonio et Stella parlant tranquillement le sourire aux lèvres.

- Hey, dit Stella en me voyant descendre les escaliers.

Je lui souris et descendis plus rapidement avant de me poser au côté de Tyler pour écouter leur conversation. Celui-ci me lança un regard discret, puis parcouru mon bras recouvert d'une cicatrices avant de tristement enlever ses yeux pour regarder de nouveau Antonio et sa femme.

Il n'avait jamais voulu me l'avouer avec des mots, malgré que cet incident était arrivé il y a cela quelques semaines, mais je savais qu'il s'en voulait énormément d'avoir posé une nouvelle cicatrice sur mon corps. Ses yeux ne pouvaient pas aussi bien me mentir qu'il ne le pouvait.

- Encore merci d'accepter de les garder Tyler.

- Aucun problème. En plus, elles ne sont pas insupportables. Elles l'étaient plus jeune. Et oui, Antonio. je n'ai toujours pas oublier la fois où tu m'as obliger à les garder et qu'elles ont pleuré toute la putain de soirée.

- Encore désolé. Mais vraiment merci, j'avais besoin de ce temps avec Stella, remercia de nouveau Antonio.

- C'est pour cela que je le fais, sinon je t'aurais laissé dans la merde avec tes gosses.

- Toujours aussi aimable, plaisanta Stella.

- Bien sûr, je suis parfait, rigola-t-il.

Elle leva les yeux au ciel et prit le bras de son mari, avant de sortir du manoir après m'avoir rapidement dit au revoir. Ainsi, je me retrouvais de nouveau presque seul avec Tyler et cette combinaison était toujours mauvaise.

C'était comme si nous menions les problèmes à nous. Je ne me souvenais même plus la dernière fois que cela avait bien fini. C'était inévitablement toujours bagarre, blessure, séduction douteuse ou tentative de meurtre.

Je pris une grande respiration, me préparant à passer ma soirée avec mon beau diable. Je lui souris faussement, voyant son visage manquant cruellement d'enthousiasme pour cette soirée.

- Tu pourrais au moins essayer de paraître n'est-ce qu'un minimum content.

- Je ne mens pas, tu as tendance à oublier cela, me répondit-il.

Il se tourna lentement vers moi, laissant nos corps face-à-face et nos yeux se regarder profondément. Il aimait que nos regards se croisent et restent bloqués ensemble, je ne savais pourquoi, mais il aimait cela. Comme s'il en avait besoin. C'était bizarre, tout chez lui l'était plus exactement.

- Je ne comprends pas pourquoi tu détestes rester seul avec moi. Je suis de bonne compagnie.

- Non, tu ne l'es pas, avoua-t-il.