Chapitre 34: Chalet caché

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Carla

À l'intérieur, il faisait chaud, l'ambiance était bonne et une brise de cheminer se mélangeait à celle d'un bon dîner. Je restai pris dans l'encadrement de la porte, n'ayant connu qu'à peine quelques années cette ambiance, celle d'une famille normale, aimante et bonne.

Hadès me poussa tendrement à l'intérieur et referma la porte derrière, annonçant à sa petite famille qu'il était rentré. Ils ne furent pas très long, car son fils se précipita sur lui, pressé de sentir le réconfort que lui offrait les bras de son père, un vrai père.

Le sourire qu'il affichait réchauffa mon cœur, il était si content et heureux. Hadès entoura ses bras autour de son fils et le serra fermement contre lui, sans le blesser, jusqu'à ce que celui-ci se plaigne. Je me reculai discrètement d'eux, pour leur laisser de l'espace, et j'entrepris d'enlever mes souliers pour les déposer sur le jolie tapis noir qui servait à ne pas mouiller le plancher quand nous entrions dans la maison.

Ça pouvait paraître futile, mais pour moi c'était différent, unique. Quand j'étais plus jeune, je n'enlevais même pas mes souliers. Le sol était trop sale et c'était pratique de pouvoir courir rapidement quand les cris et les coups fusaient entre mes parents. Ici, j'étais certaine qu'aucune scène comme celles auxquelles j'avais assisté plus jeune n'auraient lieu. Il ne régnait que bonheur et amour, un endroit sain et paisible.

- Carla, je te présente Apollon, déclara Hadès, se souvenant sûrement qu'il était accompagné cet après-midi.

Le petit avait clairement les allures de son père, car il s'approcha fièrement de moi, malgré sa petite taille, et me tendit sa main. Je ne savais pas vraiment comment réagir, car je n'avais jamais été un enfant et je n'avais jamais réellement eu de parent. Il m'était donc difficile d'interagir avec des jeunes. C'était une des raisons pour lesquelles j'étais complètement terrifiée de devenir mère désormais.

- Wow, tu es très galant. C'est un compliment, Apollon, déclarai-je en serrant délicatement sa petite main de la mienne.

Je n'étais pas complètement certaine qu'il ne m'ait réellement comprit, mais je ne pus pas y penser très longtemps, car une jolie et jeune brune apparut dans mon champ de vision. Elle était magnifique et elle avait l'air si gentille et tendre.

Son sourire était réconfortant et aussi beau que celui d'Athéna, ce qui m'obligeait à me détendre. Elle semblait si heureuse et sereine de me rencontrer, vu que Hadès m'accompagnait, que j'avais presque envie de pleurer, car mon cœur, au plus profond de lui, appréciait que quelqu'un comme elle ne nous rejette pas.

Ses yeux étaient doux, d'un joli brun pâle, et son regard, lui, se laissait lentement succomber sous l'amour qu'elle portait à son mari. Il lui avait manqué.

Elle portait une longue robe rouge été qui créait un contraste parfait avec sa peau dorée, accentuant sa beauté naturelle, et dans ses bras, elle tenait, fermement collée contre sa poitrine, un petit être qui lui ressemblais beaucoup.

Elle ne devait pas avoir plus de trois mois. Ses yeux étaient mi-clos, elle vacillait lentement dans le sommeil paisible que la chaleur du corps de sa mère lui offrait, et ses lèvres d'une teinte rosé était entrouverte. Elle était magnifique, autant que ses deux parents.

Anastasia s'approcha lentement de moi, ébouriffant les cheveux en batailles de son petit garçon sur le chemin, et finit par me tendre sa main libre. Son sourire s'agrandit et son regard ne couvrait aucune once de malice ou de méchanceté, ce qui me rassurait énormément. Je me sentais autant en sécurité avec elle qu'avec Hadès. Ils s'étaient très bien trouvés, ces deux-là.

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