Chapitre 23: Vérité ou mensonge

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Carla

Je soupirais profondément et m'écroulai sur le canapé de son bureau, pendant que lui pitonnait sur les touches de son ordinateur.

- Tu as trouvé quelque chose? Demandai-je ne pouvant pas penser à autre chose depuis qu'elles avaient été enlevées trois jours plutôt.

- Non.

Je roulai mollement en bas du canapé pour me coucher sur le sol et regarder anxieusement le plafond.

- Tyler, as-tu au moins avancer?

Il soupira bruyamment et but une gorgée de son verre pour réussir à me tolérer encore un petit moment. Je lui posais les mêmes questions depuis treize heures, ça devait l'énerver.

- Non, m'avoua-t-il froidement, je ne travaille même pas là-dessus et, s'il te plaît, ferme-la, j'essaye de travailler.

- Qu'est-ce qui peut être plus important que la santé mental de ta femme?

- Tout, me nargua-t-il.

Il lâcha enfin son ordinateur des yeux, mais seulement pour me faire un clin d'œil amusé. Il prit de nouveau son verre dans la main et cette fois-ci le vida complètement.

- Non sérieux, tu travailles sur quoi?

- Rappelle- moi pourquoi tu es ici déjà? Demanda-t-il en levant les yeux au plafond.

- Je suis juste venu passer un bon moment avec mon mari, mentis-je.

- Bien sûr, répondit-il sarcastiquement.

Je me levai enfin du sol et j'avançai vers son bureau pour m'asseoir dessus à côté de tous les papiers qui trainaient. Il me jugea surpris, mais continua rapidement par se concentrer de nouveau sur son travail.

Je souris malicieusement et après un court instant d'hésitation ma main vint se poser sur son ordinateur. Je fis glisser mes doigts sur l'écran ce qui l'énerva, mais il le fut encore plus quand je me mis à jouer avec les touches.

Il poussa ma main et fit comme si je n'étais pas là. Il m'énervait et je le détestais tellement. Je ne savais même plus pourquoi, mais je le haïssais. C'était naturel chez lui d'être soulant.

- Qu'est-ce que tu veux?

- Je me sens seule. Je ne sais pas si tu savais, mais aujourd'hui nous sommes seuls ensemble. Je ne vais pas non plus parler avec le mur, lui avouai-je.

- Moi je te vois bien parler avec un mur. Tu fais des choses étranges quelquefois.

- Dit le psychopathe, rigolai-je.

Il roula des yeux et se concentra de nouveau sur son ordinateur. C'était ennuyant, qu'est-ce qu'il y avait d'aussi important et urgent dessus.

- Tu m'énerves. Sur quoi est-ce que tu travailles?

- Secret, murmura-t-il.

- Aller, je t'en supplie.

Il rigola et ferma son ordinateur avant de le ranger dans un tiroir qui renfermait des trucs étranges, comme un cadre photo, un vieux contrat vu l'état et un petit bout de papier jaunis. À peine il avait rangé son ordinateur qu'il le referma à clef.

- Je travaillais sur mes finances.

- Pourquoi? Tu es millionnaire, si ce n'est pas milliardaire.

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