Chapitre 37: Hôtel maudit

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15 minutes plus tôt

Tyler

Elle hurlait et se débattait vigoureusement, mais elle n'avait aucune chance contre le colosse qui la retenait fermement. Elle ne le voyait pas, contrairement à moi qui avait la meilleure vue possible. C'était une torture de la voir souffrir, s'affaiblir et perdre lentement espoir face à la vigueur de son assaillant.

Je me lançai à leur poursuite, ne voulant pas la laisser seule, apeuré et aussi faible, mais j'avais beau courir, je n'avançais pas. Ça me prit tout mon sang froid de l'abandonner du regard n'est-ce que pendant quelques secondes, mais je le fis. Je me devais de le faire pour ensuite l'aider.

Je me tournai brusquement et j'assénai, à l'homme qui eut le malheur d'être celui à ma droite, le coup de coude le plus fort que je n'ai jamais donné. Il tomba immédiatement au sol, presque inconscient, tenant son nez sanglant entre ses mains. Je ne pris même pas une seconde d'hésitation avant d'écraser violemment le dessous de mon soulier au milieu de son visage. Je ne l'avais pas, cette seconde, alors j'agis sans pensée.

Le craquement de ses os me donna envie de vomir et mes actions me dégoûtèrent immédiatement, car je n'avais jamais tué aussi sauvagement que cela. Pourtant, je ne vomis pas et mes mouvements ne ralentirent aucunement à cause du massacre inhumain que j'étais en train de commettre. Tout était pardonné si c'était pour elle. Ça ne me dérangeait pas de mourir pour sa vie ou de sombrer encore plus dans les ténèbres pour qu'elle reste dans la lumière.

Je n'avais même pas à penser que tout se faisait pour moi. Les heures d'entrainement, toutes ses nuits de torture, ses jours et ses années. Ce soir, ma souffrance m'étais enfin utile. Toutes ses années ne serait pas vaine...

J'écrasai mon poing au centre de la gorge du deuxième homme qui me privait de la retrouver et exactement comme les autres, il finit au sol, cherchant désespérément de l'air qu'il ne trouverait jamais. Telle une machine, ce que j'étais réellement au fond de moi, je me rabattu immédiatement sur le dernier homme qui avait encore le culot de me retenir.

Les mains tremblantes, il sortit rapidement son arme pour la pointer entre mes deux yeux. Il me fut encore plus facile que je ne le pensais de le désarmer. Je pris ses deux poignets entre mes mains et je les tournai brusquement vers l'extérieur. Cette fois-ci, je n'entendis pas le craquement de ses os tant il hurla fort. Un cri de pur douleur qui effrayerait n'importe quelle personne saine d'esprit. Heureusement, je ne l'étais pas.

Le tir partit avant même que je n'aie le temps de pointer le glauque entre ses deux yeux, car je me foutais d'où je tirais tant que je le touchais. Je tirai ensuite une deuxième balle, puis une troisième et une quatrième, juste pour être sûr que cet enfoiré soit mort. Rafael voulait la guerre et j'allais la lui donner avec plaisir, car personne ne touchait ma femme, personne n'avait même le droit de mal la regarder.

Je ne jouais pas équitablement, je ne l'avais jamais fait, dommage qu'il ne l'ait pas su plutôt.

Les coups de feu ne faisaient que se multiplier: deux, quatre, six, vingt... Il y en avait beaucoup trop pour que ce soit Carla ou pour qu'elle ait simplement l'avantage. Je ne pouvais pas la perdre de nouveau. Il ne pouvait pas l'avoir, je le lui avais promis dans un murmure qu'elle n'avait même pas dû entendre.

Je déchirai d'un coup sec le bout de ma manche, puis je vins rapidement passer ce petit morceau de tissu sur mon visage pour enlever une partie du sang qui encombrait ma vision et la rendait rouge. Je serrai fermement les deux armes que j'avais entre mes mains, m'y rattachant comme si ma vie en dépendait, ce qui était sûrement le cas, puis je me mis à courir aussi vite que si c'était ma vie qui était en danger et non la sienne.

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