Chapitre 30: Papier mystérieux

421 24 1
                                    




Carla

Les yeux toujours à moitié clos, je pouvais difficilement déceler ce qui était la réalité à ce qui ne l'était pas, mais je fus rapidement capable de comprendre que des mains d'homme plaquaient les miennes au-dessus de ma tête.

Une bouche chaude parcourait l'intérieur de mes cuisses nues et moi, je n'avais pas la force de bouger mes mains pour les enfoncer dans ses cheveux, par peur que ce soit un cran rasé que je touche et non cette chevelure épaisse et toujours en bataille. La chaleur de son souffle tapait contre l'intérieur de mes cuisses et son nez frottait doucement ma peau.

Ses mouvements, ni brusque ni tendre, me rappelait les siens à tel point que mon esprit se demanda si ce n'était pas réellement lui. Mon corps se crispa automatiquement, car tout était drôlement similaire, un peu trop même. Et si c'était réellement lui, me demandais-je.

Ses doigts brûlaient ma peau chaque fois qu'il la touchait, ils me dégoûtaient. Ma respiration se coupa brusquement pour survivre à l'énorme vague de souvenir qui essayait désespérément de me noyer dedans. Mon corps n'était plus sien, je n'étais plus sienne, alors pourquoi est-ce que je ressentais les mains de lui que j'aimais comme celles de Rafael?

La vague me submergea et elle m'y noya, me faisant de nouveau perdre contre moi-même, contre les fantômes de mon passé.

- Tyler, murmure-je doucement, car c'était la seule chose que je pouvais prononcer.

Par chance, il comprit que ce n'était pas un doux murmure, mais une plainte, une demande d'aide. Il s'arrêta nettement et remonta son visage vers le mien, embrassant délicatement ma joue avant de se coucher à mes côtés pour calmement observer le plafond.

- C'est moi, ma belle.

- Je suis désolé.

- Ne le soit pas, c'est moi qui t'oblige à te souvenir de lui et d'eux, déclara-t-il sans une once de rancœur. Je suis désolé, ajouta-t-il.

Ses paroles vinrent immédiatement à mon cœur, le faisant fondre, ce qui aurait dû m'inquiéter, mais peu m'importait en sa présence. Ce n'était que lui et moi avec notre amour, mauvaise ou bonne. Je me tournai lentement vers lui, puis je pris sa main et je l'embrassais, comme pour nous lier et nous rappeler que nous avions beaucoup à nous faire pardonner chacun, mais que ce serait plus tard, car maintenant, il n'y avait que notre amour enfin révélé et avoué.

- Recommence ce que tu faisais, chuchotai-je, presque suppliante, et cette fois-ci, finis-le.

- Es-tu certaine?

- Absolument.

Il sourit, fier d'avoir réparé quelques-unes de mes fissures et joyeux à la perspective de finir ce qu'il avait commencé. Il se leva rapidement, me laissant seule dans le lit, à le regarder perplexe et confuse. Il rigola, d'un beau et doux rire que je ne le pensais même pas capable de possédé.

- Me fais-tu confiance, demanda-t-il.

- Non, répondis-je, sans hésitation.

- Comme tu le devrais.

Il attrapa une ceinture qui traînait dans son sac, puis il me rejoignit de nouveau. Son beau sourire me narguait de mourir de peur et ses yeux me suppliaient de l'aimer, de lui faire confiance et d'apprécier pleinement.

Tyler prit mes poignets et les plaça au-dessus de ma tête, puis il les noua ensemble grâce à sa ceinture. Mon visage se noyait sous la peur de ce que je pourrais ressentir avec les mains noué, même si je savais pertinemment qu'il ne me ferait jamais rien.

Son retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant