CarlaLes sentiments se mélangeaient en moi depuis que cette charmante infirmière m'avait appris que j'avais été chanceuse de survivre et que je n'avais pas à m'inquiéter pour le bébé. Qu'il allait même parfaitement bien, par chance.
Au début, j'ai ressenti un bonheur inexplicable, puis une peur de comment il allait réagir, mais elle s'était rapidement diffusée pour ne laisser place qu'au bonheur. Il m'aimait et, même si cette nouvelle était surprenante et presque irréaliste, j'étais persuadé qu'il aimerait aussi cet enfant.
Seulement, comme tout bonheur aussi éphémère que de la pluie dans un paysage de sable, cette même infirmière m'a pointé un homme, disant que mon mari avait été ravi d'apprendre cette nouvelle. Cet homme n'était pas Tyler, il lui ressemblait simplement beaucoup. C'était Joshua, je pouvais le reconnaître de dos.
Alors le bonheur s'était progressivement transformé en stress. Depuis que je savais ce que voulait réellement Joshua, j'avais peur de ce qu'il était prêt à faire pour l'obtenir. Il pouvait faire tant de choses cruelles avec cette simple information.
La pensée qui rodait le plus dans ma tête et qui me paralysait, c'était qu'il se joue de Tyler avec cette information, qu'il mente pour lui faire croire que je ne voulais pas qu'il sache ou que j'allais l'abandonner comme tous les autres, n'acceptant pas de porter une partie de sa folie en moi.
Mais désormais, un jour après que j'aie appris cette nouvelle, j'étais terrifiée. Tyler venait me voir tous les soirs sans exception, mais hier il n'était pas venu. Je savais qu'il avait un dîner avec sa famille, il était passé le matin pour me le dire, mais il m'avait aussi affirmé avec certitude qu'il viendrait quand même après.
J'avais beau essayer de me convaincre que c'était à cause de sa famille, ce qui était réaliste car je savais pertinemment quel genre de sentiment seulement les voir faisait naître en lui, il y avait tout de même une partie de moi qui me murmurait, tel un petit démon, que Joshua avait parler et qu'il s'était servi de mon secret contre son frère.
Le grincement de la porte me surpris et un vain espoir m'envahît automatiquement, mais quand elle finit par révéler le visage d'Hadès, ce qui n'annonçait définitivement rien de bon, cet espoir disparut.
Mon esprit, qui essayait désespérément de repousser toutes les mauvaises pensées que j'avais, depuis hier, fut plongée encore plus profondément dans la peur de ce qui avait bien pu arriver à ce simple dîner et tous mes raisonnement stupides, que j'avais fais pour me rassurer, s'envolèrent à une vitesse fulgurante.
Son visage était terne et creux, il essayait désespérément de me cacher quelque chose. Peur, tristesse ou peut-être était-il simplement déçu de son patron. Je n'avais même pas besoin de comprendre son visage pour savoir qu'il y avait un problème. Qu'il soit ici et non lui me l'avouait amplement.
- Qu'est-ce qu'il y a? Demandai-je doucement, n'était qu'à moitié surprise.
- Tyler, commença-t-il lentement, n'osant pas avouer tout haut ce qu'il savait, il... Il ne va pas bien.
Le silence envahit la pièce, car ni l'un ni l'autre n'osait désormais parler. Hadès était effrayé à l'idée de m'avouer quelque chose qui allait sûrement me blesser ou qui le blessait lui. De le voir ainsi au lieu de voir le visage radieux de mon mari me terrifiait énormément, mais désormais qu'il avait l'air lui aussi apeuré me paralysait. Il rendait toutes mes peurs réalité, comme pour définitivement anéantir tous mes espoirs.
- Qu'est-ce qu'il y a, Hadès? Demandai-je de nouveau, le poussant à me répondre plus clairement que la première fois.
Il entrouva la bouche, pour me répondre, mais il la referma quand il comprit que sa voix serait tellement tremblante et faible que je le comprendrais à peine. Il prit une grande respiration, dans l'espoir de se calmer et retrouver son indifférence habituelle, mais il ne récolta qu'une petite larme solitaire sur le côté de l'œil. Il l'essuya à une vitesse impressionnante, mais il était déjà bien trop tard. Je l'avais vu et elle me stressait, car personne n'était plus calme que Hadès. Il faisait toujours des blagues, trouvait le meilleur dans les pires situations et il était si rare de le voir vulnérable.
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Son retour
ActionTic. Je la haïssais, c'était insupportable. Elle était insupportable. Je détestais son caractère, ses yeux bleus, ses cheveux noirs et sa voix si énervante. Je n'avais pas signé pour cela quand mon frère m'avait demandé cette faveur. J'étais stupide...