6. Série policière

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Miel

J'ai l'impression d'être dans l'un de ces films policiers ou l'héroïne se fait assaillir de questions par des amis qui viennent d'apprendre qu'elle à faillit se faire tuer. Et c'est actuellement ce qui est en train de se passer. Abby me sert dans ses bras comme ci elle n'allait plus jamais me revoir, et Tommy lui me sert comme il le fait d'habitude. Comme ci j'étais sa petite sœur. Du coin de l'œil j'observe Ruben qui parle aux policiers. Ils vont m'interroger moi aussi, ce qui ne tarde pas. Je croise le regard de Ruben, qui m'intime de m'en tenir au cambriolage, ce que je fait. Une heure plus tard je retrouve le calme de l'appartement.

- Je vais dormir chez une amie ce soir, lance Abby en même temps que son sac de voyage. Je préfère ne pas rester ici au cas où ils auraient décidé de revenir.

Je me contente d'acquiescer.

- Tu vas dormir chez moi, lâche Ruben comme ci c'était une évidence.

- Non. Pas du tout. Tu vas venir chez moi Miel, ok ?

Sincèrement, je préférais être chez Tommy. Mais ce n'est pas lui qui me sauverait s'ils décidaient de revenir. Et surtout, je n'ai pas envie de le mettre en danger.

- Non, je vais aller chez Ruben.

Tommy reste hébété. Et je m'en veux parce que je sais ce qu'il ressent.

- Tu es sûr ?

Je hoche la tête. Il reste septique, et je coupe court à ce duel silencieux en rejoignant la chambre, suivit par Ruben.

- Tu devrais prendre quelques affaires, tu ne vas pas revenir ici de sitôt.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Il sort mon sac de voyage en dessous le lit et je le regarde en fronçant les sourcils. Comment peut-il savoir où il se trouve ? Même Abby qui vit avec moi depuis des mois ne le sait pas.

- Si ils sont venu une fois, ils peuvent revenir. Et vue le prix que tu coûtes, c'est sûr qu'ils vont revenir.

Il remplit mon sac, comme ci j'étais incapable de le faire. Et moi je le regarde, immobile face à son culot. Une fois qu'il à finit il fait glisser la fermeture et me regarde.

- Oui ?

- Je crois que c'était le type qui me courrait après dans la jungle.

Il fronce les sourcils.

- Au Bahamas ?

Je hoche la tête. Il saisit le sac et attrape ma main.

- Tu vas rester chez moi, tu seras plus en sécurité.

Il attrape mon manteau et m'aide à l'enfiler.

- On parlera de ça demain.

Tommy me rejoins et me prends dans ses bras.

- Appelle-moi si tu as besoin, ok ?

Je hoche la tête. Il m'embrasse sur le crâne puis me lâche. Je suis Ruben jusqu'à sa voiture. Je somnole le long de la route, réveillée à plusieurs reprise par les souvenirs de ce soir, et de ce qui s'est passé sur le bateau. Je sursaute violemment quand Ruben éteint le moteur, je me revoyait dans cette voiture, avec un sac sur la tête. Ruben quitte le véhicule et il me faut plusieurs secondes pour me remettre. Je le rejoins et le suis dans la maison. Une belle maison qu'il s'est sûrement payé avec les quatre millions qu'on lui à donner pour me surveiller.

- Y'a pas de chambre d'amis.

- Tu vas me faire croire que dans une grande maison comme ça, y'a pas de chambre d'amis ?

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