Play with danger

22. Graffiti

Miel

Appartement de Tommy
20h
Manchester

- Qu'est-ce qu'ont fait là ?

Ruben donne un coup de pieds à la porte et elle cède.

- Ruben ?

- Il à vraiment de la chance de pas être là pour que je lui refasse le portrait à ce fils de pute.

Il secoue la bombe de peinture.

- Laisse tomber et rentrons.

- Non non non. Je ne suis pas comme toi Miel. Je ne suis pas une gentille fille qui refuse de me venger. Si ont me fait du mal je contre attaque.

- Tu contre attaque en dessinant un penis sur son mur ?

Il paraît fier de son œuvre.

- J'aurais été aussi doué que Pablo Picasso si je n'avais pas abandonné l'école d'art.

- Tu as fait une école d'art ?

- Oui madame.

Il se dirige de l'autre côté du mur pour en faire un autre.

- Tu pourrais en faire une plus grosse, non ?

- Elle est aussi petite que ses couilles. Pourquoi, elle est grosse ?

- Demande à Abby, je l'ai jamais vue, je réponds avec sarcasme.

- Tu veux pas en faire une ?

- Tu comptes recouvrir ses murs de partie génital ?

Il se tourne vers moi, vêtu comme un cambrioleur, mais avec des vêtements colorés.

- J'ai pensé à plein de trucs super gore mais je sais déjà que tu m'en aurais empêché. Alors au lieu de gaspiller de l'énergie à trouver des plans pour le kidnapper et des manières de le torturer j'ai fait au plus simple.

Je me laisse tomber sur le canapé, retenant un souffle quand j'hume l'odeur de son parfum.

- C'est stupide ces gamineries.

- Non. J'aurais un comportement de gamin si j'éjaculerai partout dans son lit. Ce serait tellement drôle de voir sa réaction ce soir.

Je secoue la tête, amusée.

- Ne compte pas sur moi pour t'y aider.

- J'ai pas besoin de toi. J'aurais juste à imaginer ta jolie bouche sur ma queue, dit-il en s'approchant de moi. Ou ta deuxième paires de lèvres ?

Je croise les jambes, essayant par tout les moyens de faire abstraction de la chaleur qui se répand partout en moi et de la forme de son pantalon devant mes yeux.

- Je suis sur qu'on à le temps avant qu'il rentre de son match.

Je me lève et recule pour récupérer mes affaires.

- Tu comptes juste refaire la déco ou alors tu vas m'emmener manger ?

Il récupère sa bombe de peinture et passe son bras autour de mes épaules. Il tague une insulte sur la porte puis nous quittons l'immeuble.

- Japonais ?

- J'aime pas le poisson cru.

Il s'arrête net.

- Pardon ?

Son œil droit tique.

- Je vais faire comme ci je n'avais pas entendue l'absurdité que tu viens de sortir.

Je rit.

- Pizzas ?

- D'accord.

- Sans ananas.