PROLOGUE.

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Détester : (latin detestari, exécrer)

1. Avoir de l'aversion, de l'antipathie pour quelqu'un, quelque chose ; exécrer, abominer.

2. Ne pas pouvoir endurer, supporter quelqu'un, quelque chose, l'avoir en horreur.

Angélina a beau relire encore et encore la définition de ce mot, elle ne voit aucun autre qui correspondrait exactement à ce qu'elle ressent pour Donovan, à part bien sur celui-ci.

Sérieusement depuis qu'elle le connait, combien de fois a-t-elle répété ce mot suivi par son prénom ?

Trop de fois...

C'est la première phrase à laquelle elle pense en se réveillant et toujours la même avant de s'endormir.

« Je déteste Donovan Matthews. »

Elle déteste ses yeux caramel et ses cheveux blonds qui font ressortir son teint hâlé.
Même si elle n'a jamais vu un homme plus beau que lui...

Elle déteste son air arrogant qui pense être supérieur à tout le monde.
Même si elle jalouse son intelligence...

Elle déteste ses sourires narquois lorsque son frère lui interdit quelque chose.
Même si au fond elle rêve encore et encore de voir ces sourires sur ses lèvres...

Elle déteste ses coups d'un soir, plus belle que la précédente à chaque fois.
Même si elle souhaite à chaque fois d'être la prochaine...

Mais ce qu'elle déteste par-dessus tout ; ce sont les sentiments contradictoire qu'elle ressent, malgré elle.
Elle le déteste mais le désir tout autant...

En ne supportant plus ce cirque, Angélina a décidé de partir ses deux mois de vacances d'été en France chez sa tante, le plus loin possible de son frère et de Donovan Matthews. Et même si elle redoute déjà les retrouvailles, une toute petite partie d'elle est impatiente de revoir le blond.

Elle craint de revoir les filles défilés autour de son cou, voir les traces de griffures incrustés sur son dos après une soirée mouvementée ou bien ses lèvres charnues colorés d'un rouge à lèvre. Elle ne veut pas se confronter aux sentiments qu'elle ressent lorsqu'il plonge un court instant son regard sur elle ou les papillons qui s'envolent quand, elle l'entend prononcer le surnom qu'il lui a dédié lorsqu'elle n'avait que dix ans à l'époque.

Et alors qu'elle patiente sagement l'heure d'embarquement, elle reçoit un message de Julian. En soupirant difficilement, elle l'ouvre en appréhendant déjà ce qu'elle va lire. Un grognement sort du fond de sa gorge et malgré elle, elle se demande si ce n'est pas tout simplement une mauvaise blague de son frère.

« Coucou Angie jolie, je suis désolé d'avance mais je ne saurai pas venir te chercher à l'aéroport... Donovan viendra à ma place ! On se voit à la maison d'accord ? Je t'aime sœurette, plus que les sushis ! »

Elle relit en boucle ce maudit message et grogne cette même phrase depuis des années :

— Je te déteste Donovan Matthews !

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant