Chapitre 15

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« La mort est un déguisement que tout le monde portera. » Anonyme

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Donovan

Californie – San Diego,

20 septembre 2020,

Prépare toi ... moins d'un an ... Donovan tu m'entends ... c'est un grand changement ... je sais c'est compliqué ... courage ...

Le plafond est assez intéressant pour que je sois en train de le fixer depuis des heures, les paroles de mon tortionnaire en boucle dans mon crâne.

En cinq jours, rien n'a véritablement changé. Angie et moi jouons toujours autant au chat et à la souris, Julian tente toujours que je m'ouvre à lui et ma famille font toujours comme si je n'avais jamais existé pour eux.

Le coach a annoncé ma suspension à l'équipe. Julian s'est énervé et toute l'équipe ont protesté mais le coach a remis de l'ordre rapidement en ordonnant des séries d'échauffements pour calmer le taux de testostérones beaucoup trop élevé. J'ai pu apercevoir à de nombreuses reprises son regard sur moi, un hochement de tête chaque fois que je le cramais.

J'ai remarqué les regards assez insistant de Thomas sur moi, enfin de compte je pense qu'il est véritablement gay et qui en a après mon cul. Angélina se fait un malin plaisir de se foutre de ma gueule quand je lance des regards noirs à son ami et j'ai dû expliquer à Julian qu'il ne devait pas s'inquiéter pour sa sœur mais plutôt pour moi en ce qui le concerne, bizarrement il l'a compris assez vite et s'est foutu lui aussi de moi.

Comme si au fond, il le savait déjà.

Chaque nouveau jour, me fait un peu plus mal au fond de moi. Mais la chaleur de mon petit ange réchauffe ces journées sombres. Elle est la lumière dans ma noirceur. Mon éternel petit ange.

J'ai les oreilles qui sifflent, les mains moites, le corps tremblant, la respiration saccadée. Mes pensées me brisent un peu plus, à l'intérieur de moi je brûle intégralement. Comme si l'enfer se trouvait au fond de moi, que le diable s'amusait déjà à me torturer encore et encore.

TOC TOC

Je tourne la tête vers la porte qui s'ouvre sur une petite blonde qui m'épie sans bouger du seuil de la porte. Toutes mes pensées sombres qui me laminaient, s'envolent en voyant le sourire timide étirer ses lèvres qui n'appellent que le péché suprême. J'ouvre les bras pour qu'elle vienne s'allonger à mes côtés, un besoin soudain de l'avoir contre moi. Elle avance en fermant la porte derrière elle avant d'accourir dans mes bras. Sachant que Julian est une fois de plus quelque part en train de sans doute culbuter une fille pour tenter d'oublier la douleur de l'irresponsabilité de ses parents.

Angie entoure ma taille de ses bras et plonge la tête au creux de mon cou, alors que j'hume sa simple odeur pour m'imprégner d'elle. Je suis comme un putain de drogué en manque de crack quand elle n'est pas là, un besoin constant d'être proche d'elle pour aller bien.

— Tu m'as manqué, murmure-t-elle.

Un frisson parcourt mon corps, complètement faible.

— Toi aussi Angel, dis-je en déposant un baiser sur son front.

— Julian est de moins en moins là...

Je caresse ses cheveux puis descend le bout de mes doigts sous sa blouse en entamant des cercles au même rythme de sa respiration.

— J'ai peur qu'il parte comme mes parents...

Mes doigts se figent un instant avant de fermer les yeux pour ne pas laisser couler une larme en entendant la douleur déchirante dans sa voix.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant