Chapitre 13

253 14 13
                                    

« Pour être heureux, il faut vivre et surtout apprécier les bons moments. » Nouredine Meftah

🔥
Donovan

Californie – San Diego,

15 septembre 2020,

Je pense être l'homme le plus heureux à l'heure qu'il est.

Du moins c'est ce que je pensais avant d'ouvrir les yeux et découvrir mon lit complètement vide de la présence de Angie. Comme si elle n'avait jamais été là auparavant. Je frotte mon visage déjà lasse de la journée qui s'annonce.

J'attrape mon téléphone et découvre un message qui détruit un peu plus ma journée : « Bonjour Donovan, je souhaiterais te parler. Il est vraiment tant que tu en parles au coach. »

Ma respiration est sifflante, ma mâchoire est crispée.
Chaque jour est plus dur que le précédent, je n'espère plus rien du tout. À quoi bon ? Je sais très bien comment se déroule la fin. Dieu n'existe pas dans mon monde, j'espère qu'il l'est dans celui de Angie et Julian. Les deux Magnolia méritent pleins de belles choses.

— Don ?

Je fixe mon ami qui rentre dans ma chambre d'un air suspect.
Tous les jours, j'ai l'impression qu'il se doute de quelque chose.
Ce que j'ignore c'est sur quoi ; est-ce que c'est l'ambigüité que j'ai avec sa petite sœur ou les nombreux secrets que je leurs cache ?

— Oui ?

Il fixe le téléphone que je comprime dans la main avec mépris, j'esquisse un sourire pour le rassurer même si je sais très bien que ça le torture plus qu'autre chose.

— Le coach veut qu'on s'entraine un peu plus pour le match, souffle mon ami.

J'hoche la tête mais mes pensées sont déjà loin d'ici. Il faut impérativement que je parle au coach, sinon c'est fini pour moi. Je détaille mon ami qui soupire en craquant sa nuque avant de poser ses fesses sur le coin de mon lit et fixer un point invisible sur le mur d'en face.

— Angie me cache quelque chose.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Angie est incapable de mentir !

— Et toi ?

Je détourne mon visage et fixe à mon tour ce même point invisible.

— Depuis quand n'es-tu pas allé chez toi Don ?

Je frissonne de la tête aux pieds en hochant lentement la tête de haut en bas.

— Je suis chez moi Ju, chuchoté-je, la voix brisée.

— Mon meilleur pote me manque Don...

Je ravale les larmes qui me montent automatiquement et ferme les yeux suite à l'impact de remord que je ressens. Il dépose amicalement sa main sur mon épaule avant de refermer la porte derrière lui.

Toi aussi tu me manques Ju...

La main autour de mon cou, je tente de reprendre une vive respiration. L'angoisse qui se propage me paralyse et m'empêche de correctement respirer. Je me lève en tanguant et m'écroule au sol complètement à l'agonie. Je cherche l'unique moyen pour moi de pouvoir respirer correctement des yeux mais me paralyse quand la porte s'ouvre brutalement sur une jolie petite blonde qui me dévisage avec inquiétude.

— Don ? s'écrie-t-elle, accourant dans ma direction, qu'est-ce que je dois faire ?

Mes yeux papillotent, à deux doigts du malaise.
J'abandonne subitement de reprendre ma respiration, j'abandonne toute perspective de vivre dans ce monde horrible. Du moins c'est ce que j'avais comme idée, avant que ma petite fée ne dépose ses lèvres sur les miennes en encadrant mon visage de ses deux mains.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant