Chapitre 22

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« Sans pardon, la vie est gouvernée par un parcours sans fin de ressentiment et de vengeance. » Roberto Assagioli

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Inconnu

Californie – San Diego,

20 octobre 2020,

Des années que je m'entraine.
Des années que je me prépare.

Je déteste de plus en plus les gens qui m'entourent.
Je ne supporte plus d'être la victime de ce système grotesque.

Aucune famille ne m'attend en rentrant le soir.
Personne n'est là à me faire la morale pour ce que je compte faire.

TIC-TAC...

Je regarde le monde qui m'entoure d'en haut d'un toit. Ils ressemblent à des petites fourmis que je vais balayer d'un seul mouvement de bras.

Adieu bande d'enfoiré.
Adieu monde cruel.

J'éclate de rire en les voyant rire et sourire, inconscients de la menace que je représente pour eux.

— Ça va ?

Je ne détourne pas les yeux et hoche lentement la tête.

— Je vais super bien.

Je saute du rebord pour atterrir sur le bitume, un sourire éclatant incruster sur les lèvres. Je penche la tête et enfui toute mon amertume au plus profond de moi pour ne pas foirer le plan.

— Tu es bizarre depuis quelques jours...

J'éclate de rire en secouant la tête en déposant un bras sur les épaules de la personne qui menace de tout faire capoter et le tire vers la porte pour descendre du toit.

— J'ai toujours été bizarre, dis-je, un sourire sur les lèvres.

— Ouais, c'est vrai.

Je retiens un soupire dans ma gorge et hoche la tête à chaque personne qui prend la peine de me saluer.

Bande de ringards.

— Tu viens boire un verre avec nous après ?

— Non.

Et je prends la direction opposé pour ne pas à avoir lui trouver une excuse pour mon refus aussi catégorique. Je traverse l'assemblée des fourmis, le sourire ne me quitte pas un seul instant les lèvres. Pourtant il s'affaisse, lorsque la belle blonde de mes rêves saute dans les bras de quelqu'un d'autre que moi.

Ça devrait être moi.
Elle devrait être à moi.

Mon corps se met à trembler de rage sans que je m'en rende compte, et inconsciemment je me mets à fixer tous ceux qui l'entourent et les imagine morts à mes pieds.

Des corps inconscients, des corps pleins de sangs, des corps souffrants.

Je baisse les yeux pour cacher mon sourire mauvais lorsque je commence à sentir un regard me bruler la peau, je suis une menace mais personne ne le sait sauf lui. Je dois me faire encore plus petit que ce que je suis déjà malgré moi, il ne doit pas faire foirer ce que je prévois depuis tant d'années.

Je continue d'avancer en évitant de fixer l'objet de mon obsession et décide qu'il est temps pour moi de rentrer à la maison. Quelle ironie sachant que je n'ai aucune famille, que j'habite dans un toudis depuis que j'ai pu sortir du foyer où ma mère m'a abandonné.

~ ~ ~

En rangeant mon matériel, j'accepte que la fin soit pour bientôt. Je vais enfin faire ce que pourquoi je me suis autant préparé. Couché sur le dos dans mon lit, je fixe toutes ses photos que j'ai pris la peine de coller sur le plafond de ma chambre. J'attrape mon lance fléchette et m'amuse à fusiller les visages encore trop intact.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant