Chapitre 9

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« Chaque personne qu'on s'autorise à aimer est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre. » Grey's Anatomy

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Donovan

Californie – San Diego,

14 septembre 2020,

Cela fait deux jours que Angélina ne me calcule pas.

Après notre – deuxième – baiser, Julian est arrivé. On a donc dû, ou plutôt, j'ai dû me séparer d'elle. Julian se pose énormément de questions sur moi, autant ne pas inclure des questions sur mes sentiments pour sa sœur.

Je crois qu'il ne le supporterait pas.
Et moi non plus.

Angie ne m'a plus calculé à partir de là. J'aurai dû l'attraper et l'emmener dans un coin pour me rassurer, mais Julian ne faisait que parler de Julia. Impossible d'échapper à mon meilleur ami. Surtout pas quand il parle de cul. Ça serait trop suspect...

J'ai pourtant tenté de la faire réagir. Mes idées au début n'étaient pas si exceptionnelles du genre ; Angie tu veux à boire ? Angie tu veux une pomme ?

Sa réponse ?

NON.

Et je sais maintenant ce qu'elle ressent chaque fois qu'on lui interdit quelque chose ; l'impuissance.

Par la suite, mes idées étaient plutôt à chier si vous voulez mon avis. Est-ce que vous avez déjà pris un laxatif en pensant bêtement prendre un Dafalgan ? Ouais c'est grave la merde.

J'ai tenté l'approche de la provocation. Conclusion ? Je suis un imbécile doublé d'une connerie intersidérale.

Un conseil ; ne provoquer pas une fille.
Jamais.
Elles sont bien plus douées que nous.

En gros ? Parler de Rebecca avec Julian c'était la pire idée du siècle. Parce que si Angie ne me calculait déjà pas de base, c'était bien pire après.

Deux jours sont passés, Julian se demande si j'ai emmerdé sa sœur quand il n'était pas là et se plaint de ne pas avoir participé. Heureusement qu'il n'était pas là, l'imaginer proche de sa sœur comme je l'ai été me donnerait envie de vomir. Et je suis assez dans la merde comme ça... notez le jeu de mot.

Je suis en ce moment même, en train de dévisager Angélina. Elle ne fait pourtant rien qui insisterait mon regard noir, mais c'est plus fort que moi. Je sais, je suis même certain que son silence ne présage rien de bon. Le petit nouveau a tenté plusieurs fois de la rejoindre, mais les gars de l'équipe l'interceptent à chaque fois. Promis je n'ai rien avoir avec ça... Après tout, c'est Julian qui ne voulait aucun hommes autour de sa petite sœur.

Elle n'en n'a pas besoin, je suis là.

Je me mettrais bien des claques pour penser aussi égoïstement. Elle mérite le monde, et je ne suis pas capable de le lui offrir. Mais c'est plus fort que moi, je refuse de voir un homme proche d'elle. Surtout pas après ce qu'il s'est passé entre elle et moi.

— Dono chéri tu m'écoutes ?

La voix trop aigue de la blonde me fait détourner les yeux de ma cible. Je retrouve la bimbo du campus sous mon regard noir, je souffle déjà lasser d'entendre ses jérémiades.

— Qu'est-ce que tu me veux Rebecca ?

Ses doigts se posent délicatement sur mon avant-bras et fait glisser ses longs ongles vers mon épaules, je ne quitte pas ses doigts des yeux en pensant qu'elle pourrait me griffer avec sa paires de griffes. Freddy Krueger en serait presque jaloux. Un sourire amusé me vient en me trouvant drôle, même si malheureusement personne ne peut en témoigner. C'est entre moi et mon subconscient.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant