Chapitre 6

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« Les larmes qui coulent sont amères mais plus amères encore sont celles qui ne coulent pas. » Anonyme

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Donovan

Californie – San Diego,

11 septembre 2020,

Ma dernière vision sont ses yeux qui pétillent de surprise avant de fermer les miens, proche de la tentation qui me réclame depuis trop longtemps maintenant.

Et alors que mon cœur est à deux doigts de lâcher tellement il cogne, que mes membres tremblent d'excitation et que ma cervelle s'est mise en off pour profiter du baiser.

J'ouvre grand les yeux et recule de trois pas brusquement lorsque la porte s'ouvre avec force propulsant Angie dans mes bras, j'ouvre la bouche prêt à m'en prendre à la personne qui vient de bousiller le moment que j'ai tant attendu mais me ravise en découvrant mon coach, complètement fou de rage.

— Les filles sont interdites dans les vestiaires, hurle-t-il, combien de fois dois-je te le répéter Matthews ?

Je ferme les yeux et me mord inconsciemment le piercing en appréhendant la réaction de la belle blonde dans mes bras qui se redresse instantanément aux mots de mon coach pour me fusiller du regard. J'ouvre la bouche pour lui sortir la fameuse phrase que je ne pensais pas un jour prononcer, pourtant c'est dans un souffle renfrogné que je murmure.

— Ce n'est pas ce que tu crois.

Angélina hoquette. Je me dis que c'est la fin pour moi, je cherche dans son regard si je pourrais trouver un quelconque moyen pour la calmer mais lorsque je vois sa main s'élever dans les airs, je ferme les yeux et contracte mon visage.

Je rouvre seulement quand, après quelques minutes, aucune douleurs ne se déclenche. J'étais pourtant prêt et j'étais entièrement d'accord avec la sentence qu'elle me réservait, mais c'est une blonde figée qui me fixe d'un air absent qui laisse retomber sa main en secouant la tête. Et sans un regard, se détourne en marmonnant qu'elle m'attend dehors avant que la porte ne claque derrière elle.

— Coach, dis-je dans un grognement, vous ignorez à quel point je souhaiterais vous sauter à la gorge en ce moment.

Il hausse les épaules et file lui aussi, me laissant en rogne dans cette stupide pièce qui pue la transpiration. Les pensées en miettes, le cœur en vrac et la bite tendue.

Ouais je suis carrément dans la merde.

~ ~ ~

C'est dans un silence glacé que nous nous retrouvons chez elle, elle ne m'a pas adressé un seul mot ni même un seul regard de tout le trajet. Et je dois dire que ça me fou dans une colère noir, j'ai supporté sa rage, sa rancœur et même sa haine. Mais l'indifférence jamais. Et cette sensation d'être complétement invisible pour elle me fou complètement en l'air.

Lorsque je la découvre en train de se faufiler dans sa chambre pour m'éviter, c'est plus fort que moi je cours après elle pour qu'elle ne se défile pas. Je ne pourrai pas supporter ce silence plus longtemps.

— Où est-ce que tu vas comme ça ? dis-je entre mes dents.

— Dans ma chambre ! Fou-moi la paix, grogne la blonde en essayant de me repousser.

— Jamais, soufflé-je en collant son corps contre le mien.

Je rentre dans sa chambre et ferme la porte d'un simple coup de pied sur celle-ci, Angie toujours coincée dans mes bras me répète de lui foutre la paix. Je la lâche seulement pour la balancer sur son lit, en état de choc, elle reste figée pour plonger son regard dans le mien. Je gronde tel un animal et me penche par-dessus en bloquant son corps avec le mien, j'hume son odeur fruité et laisse ma respiration se calmer.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant