Chapitre 20

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« La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. » Victor Hugo

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Donovan

Californie – San Diego,

15 octobre 2020,

Mon ange dépose délicatement ses lèvres sur mon torse en enlaçant ma taille de ses bras avant de s'assoupir sous les nombreuses caresses que je lui prodigue dans les cheveux.

J'ai l'impression d'être dans un rêve, je refuse de me réveiller et d'affronter la réalité qu'est ma vie. Je veux simplement profiter de ce merveilleux moment avec la magnifique blonde dans mes bras. Combien de fois ai-je imaginé ce moment ? Combien de fois ai-je voulu lui dire ce que je ressentais pour elle ? Combien de fois aurais-je la chance de l'avoir dans mes bras ?

Je laisse ma tête s'enfoncer dans un de ses coussins en continuant mes délicates caresses dans ses cheveux blonds. Mon cœur bat pour elle, mes pensées n'ont plus qu'elle en tête et mon corps ne réclame qu'elle. Le sourire flou incrusté sur ses lèvres montre qu'elle est heureuse, mes larmes par contre montrent à quel point je suis foutu.

Je renifle en fixant son plafond pour me vider le crâne, je suis tenté de compter les nombreuses étoiles fluorescentes mais la sueur que dégage mon corps est un rappel de mon destin. J'essui furieusement les larmes sur mes joues et hume l'odeur d'Angélina pour anesthésier mes pensées.

— When you're on your own and you feel lost, fredonné-je en fermant les yeux. (Quand tu es tout seul et que tu te sens perdu)

Elle me serre inconsciemment dans son sommeil et je verse une dernière larme en marmonnant le reste des paroles.

— When your hearts a mess though you've given your best. (Quand vos cœurs sont en désordre alors que vous avez donné le meilleur de vous-même.)

Je m'endors et j'espère mourir pour ne plus supporter cette souffrance constante.

~ ~ ~

Mon corps est douloureux. Une toux grasse m'a réveillé brusquement, la douleur irradiait de partout à la fois et pour empêcher de réveiller Angélina je me suis enfui dans ma chambre en agrippant ma gorge.

Quelle vie de merde.
J'en ai marre.

— Ça va Don ?

Je ne me retourne pas pour regarder Julian. Comment le pourrais-je ? J'ai couché avec sa petite sœur hier soir. Je devrais avoir honte, je devrais me tabasser pour avoir touché Angie.

— Ouais.

— Parle-moi, me supplie mon meilleur ami.

Je grimace en sentant une douleur abdominale me vriller le corps. Le souffle court, je m'installe sur mon lit en évitant le regard inquiet de mon pote.

— Ce n'est rien de grave...

Rien comparer aux conséquences que ça engendre.
Rien comparer à ce que vous allez ressentir quand je vous abandonnerai.

— Don, gronde sa voix en fermant la porte derrière lui.

Je soupire en passant ma main sur le visage.

— Tu dois me promettre quelque chose Julian.

— Tout ce que tu veux.

Ma respiration me fait mal, mon corps me fait mal, la nausée qui arrive me fait mal.

— Pas maintenant, marmonné-je.

— Tu me fais peur Don.

En relevant les yeux, je remarque l'inquiétude sortir de tous ses pores. Il me dévisage de haut en bas en secouant le crâne lentement avant de fermer les yeux pour ne plus supporter mon corps.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant