Chapitre 14

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« La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre. » Gandhi

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Angélina

Californie – San Diego,

15 septembre 2020,

J'ignore ce que Donovan cache mais une chose est sure, c'est assez lourd à porter même sur ses larges épaules.

Lorsque je l'ai découvert au sol presque au bord du malaise, je ne savais pas quoi faire. L'inquiétude avait envahi mon corps et j'ai réagi sans forcément penser que ça allait fonctionner ; je l'ai embrassé.

J'ai découvert Donovan Matthews sur un nouveau jour.
L'arrogance avait disparue.
Sa froideur habituelle s'était volatilisée elle aussi.

Il était redevenu celui que je connaissais quand nous étions plus jeunes.
Mon meilleur ami.
Le garçon que j'aimais de tout mon cœur.

Evidemment ses barrières se sont refermées brutalement, seulement quelques secondes après. Mais c'était suffisant pour me faire comprendre qu'il était toujours là enfui quelque part en lui.

Je mentirais si je disais que je ne l'ai pas suivi jusqu'au terrain. J'ai pensé qu'il allait rejoindre une de ses conquêtes, je l'ai détesté pour ça. Mais quand je l'ai vu rejoindre le coach des questions m'ont bousillé le crâne. Pourquoi le coach voudrait voir Donovan ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour mettre en furie le coach une fois encore ?

Pourtant il n'avait pas l'air furieux, il avait l'air abattu.
Il souriait mais pas comme d'habitude.

Les questions se sont transformées en boules de rages. J'en ai marre de tous ses secrets ! Pourtant quand j'ai aperçu Donovan s'avancer dans ma direction, je n'ai pas réfléchi une seconde avant de prendre mes affaires et de le rejoindre.

Son regard trahissait la tristesse qu'il tentait de dissimuler.
Son corps tremblait de rage, sans savoir de quoi il était véritablement en colère.

La seule chose que je savais, c'était qu'il avait besoin de moi.

On avançait en direction de sa voiture dans un silence horrible. Je fixais nos mains qu'il avait pris la peine d'entrelacer comme si nous étions un petit couple.

— Tu vas bien Don ?

— Oui.

Il ne va pas bien.

— C'est à cause de ta famille ?

— Oui.

Ce n'était pas à cause d'eux.

— Le coach voulait te voir ?

— Oui.

Je fronçais les sourcils en détaillant son visage.

— Pourquoi ?

— Je vais être suspendu à cause de mes notes, dit-il dans un souffle.

— Il n'a pas le droit, dis-je hors de moi, et ta bourse alors ?

Il hausse les épaules, complètement impénétrable.

— Il a tous les droits Angel, c'est le coach.

Il me ment.

— Qu'est-ce que tu ne me dis pas Matthews ?

— Qu'est-ce que tu voudrais que je te dise Angel ?

— Ce qui te torture au fond...

Il se fige devant la voiture avant de me jeter un regard noir.

— Peut-être que la seule chose qui me torture c'est toi Angélina, souffle-t-il en me fusillant du regard.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant