Chapitre 1

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« La timidité est la prison du cœur. » Anonyme

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Angélina

Californie – San Diego,

9 septembre 2020,

Je n'ai pas vu les heures défilés durant mon vol, totalement déconnectée de la réalité. Je me demande comment Donovan va se comporter en me revoyant. Je sais qu'en deux mois, j'ai énormément changé grâce à tante Fiona qui m'a appris à prendre soin de moi et surtout me mettre en valeur. J'ai plus confiance en moi qu'à mon arrivé en France, Julian et Donovan vont être bluffé en revoyant leur petite Angie revenir.

Mes cheveux blonds étaient tellement ternes et secs qu'ils ressemblaient presque à du foin, mais Fiona m'a conduite chez un coiffeur renommé et il a redonné vie à mes cheveux. Je passe d'ailleurs ma main à l'intérieur de ma crinière bouclé, inconsciemment, sans faire de grimace car mon doigt reste coincé dans un nœud comme auparavant. Mon visage qui était marqué par des cernes presque noir se retrouve intacte, Fiona m'a même appris à me maquiller légèrement pour donner un peu plus de douceur à mes traits. Les vêtements trop larges qui cachaient mes formes ont fini à la poubelle, dorénavant j'ai droit à des tenues plus magnifiques les unes que les autres.

En sortant de l'avion, je suis la foule pour me diriger vers les bagages. À la fois stressée et impatiente de revoir Donovan, j'imagine surtout la réaction qu'il aura en me voyant. La surprise incrustée sur son visage qui se transformera très rapidement en rage lorsqu'il verra le petit décolleté que je porte. Lui qui déteste me voir en petite tenue, il appellera immédiatement mon frère pour que ce dernier me passe un savon. Je ricane en passant une fois de plus ma main dans mes cheveux, j'avance vers le tapis où les valises commencent à apparaitre, prête à attraper la mienne lorsque je la verrai. En l'apercevant, mon regard s'illumine et je me rapproche en soufflant pour me donner assez de force pour la soulever, mais une main l'attrape avant moi et la dépose à mes pieds.

Surprise, je relève les yeux vers un jeune homme qui sourit de toute ses dents en voyant ma réaction. Je passe ma main dans mes cheveux et répond à son sourire en rougissant légèrement.

— Merci beaucoup, dis-je d'une petite voix.

— C'est un plaisir d'aider une charmante demoiselle, dit-il, faisant un clin d'œil.

J'éclate de rire en secouant la tête. Les hommes qui tentent de me draguer, je ne suis vraiment pas habituée.

— C'était nul pas vrai ?

— Très niait surtout, soufflé-je dans un rire.

Je commence à tirer ma valise vers la sortie, tout en continuant à rire. Le jeune homme me suit et rigole à son tour en hochant la tête.

— Je ne suis pas très doué avec les mots, mais je ne m'avoue pas vaincu !

— Persévérant comme je vois, dis-je en souriant de toute mes dents.

— Très admiratif par tant de douceur surtout, dit-il dans un chuchotement.

— Toujours trop niait, le signalé-je en secouant la tête.

Je fixe un point devant moi, sous son rire. Et malgré moi, l'impression que ce qui m'entoure disparait est un signal pour la fin de mon monde.

Dos plaqué contre le mur, une de ses chevilles devant l'autre et les bras croisés contre son torse. Son regard caramel qui navigue sur chaque personnes dans le hall de l'aéroport ne m'a pas encore aperçu, ce qui me donne le loisir de combler la gourmandise qui me ronge intérieurement sans qu'il ne s'en aperçoive.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant