Chapitre 23

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« Le tombeau des héros est le cœur des vivants. » André Malraux

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Angélina

Californie – San Diego,

22 octobre 2020,

— Tu devrais lui dire la vérité.

— Pourquoi ? Pour la voir souffrir ? La voir s'inquiéter ? Hors de question ! Elle doit rester concentrer sur ses études et ne pas penser à autre choses.

— Ce n'est pas rien putain ! Tu dois lui dire que...

— J'ai dit non Ju !

Prostrée derrière la porte de la chambre de mon frère, je tente de déceler la conversation entre Donovan et mon frère. Je sais qu'ils me cachent quelque chose, mais j'ignore encore quoi. Et j'ai beau écouter les discussions en cachette, ils ne disent jamais ce qu'ils me cachent.

— Elle ne s'en remettra jamais Don...

L'apitoiement dans la voix de mon frère me serre le cœur. Donovan me cache une chose assez important pour me briser le cœur et celui de mon frère par la même occasion.

— Je m'en veux déjà suffisamment Julian.

Le froissement me fait sursauter brusquement, j'accours dans ma chambre en me lançant à plat ventre sur mon lit pour paraitre normal.

— Qu'est-ce que tu fais Lilipucia ?

— Je m'ennuie, marmonné-je en tournant la tête dans sa direction.

Donovan, plus beau que jamais se tient à l'entrée de ma chambre. Dissimulant son sourire au coin en me dévisageant.

« Je t'aime. »

Je ne regrette pas de lui avoir dit ces mots, la seule chose que je regrette c'est de n'avoir eu aucune réponse de sa part.

Au contraire.

Il m'a enlacé avec force et déposé un baiser sur le haut de ma tête avant de se redresser en marmonnant dans sa barbe qu'il devait s'occuper de quelque chose de très important. Ça m'a complètement lacérée le cœur, j'ai laissé mes larmes couler et mon âme s'envoler à ses côtés.

— Il faut qu'on parle.

J'hoche simplement la tête en essayant de nier les frissons qui parcours mon corps.

« Il faut qu'on parle. »

De simple mots cachent tellement de choses.

Je ne ressens pas la même chose que toi.
Tu es comme une petite sœur pour moi.
Je ne suis pas le mec qu'il te faut.
Restons simplement amis.

— Arrête.

Je le regarde avec surprise quand je le vois faire un pas dans ma direction, les sourcils froncés.

— Pardon ?

— Arrête de te torturer l'esprit Angie.

Oh...
Je vois.

Déglutissant ma salive, j'hoche lentement la tête et tente d'esquisser un sourire qui doit ressembler à une grimace vu l'inquiétude que j'arrive à lire sur les traits de Donovan.

— Don ?

Prêt à aller se préparer pour sortir, il me regarde par-dessus son épaule.

— Tu vas bien ?

Il plisse les yeux et secoue le crâne avant de me sourire.

— Pourquoi ça n'irait pas ?

Il ne répond pas à la question.

DONOVANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant