DONOVAN

Chapitre 11

« La jalousie est un monstre qui s'engendre lui-même et naît de ses propres entrailles. » William Shakespeare

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Donovan

Californie – San Diego,

14 septembre 2020,

Cette soirée est chaotique.

Quand j'ai vu Luna et Mona débarqué chez les Magnolia, j'ai compris instinctivement que quelque chose se préparait. Je ne pouvais pas dire à son frère que je préférais rester à la maison pour surveiller les trois mousquetaires, il se serait douté que je cachais quelque chose. Et ce quelque chose est que sa petite sœur est sortie et s'est soulé la gueule avec ses deux copines. Pas moyen que je lui annonce ça, il risquerait de l'épier encore plus et je n'aurai plus un seul moment avec elle après ça. Alors je l'ai laissé m'entraîner à cette stupide soirée où il s'est éclipsé à peine une heure après pour baiser Julia, il s'est simplement souvenu de me rappeler qu'il rentrerait le lendemain matin. J'aurai pu partir après ça, rejoindre celle qui est en train de s'ancrer dans ma peau comme un tatouage mais j'ai préféré rester là pour tenter de l'oublier.

Elle et tout ce que je ressens.

Connerie. Je savais que je ne pouvais pas la supprimer de mes pensées. Parce que même si j'étais installé sur ce maudit sofa, une fille sur les jambes en train de me susurrer des mots plus salaces les uns que les autres c'est à une charmante blonde que mes pensées étaient dirigées.

Lorsque mon coéquipier avec qui j'ai passé presque ma soirée à parler est revenu en flèche pour me montrer la piste de danse du doigt, je me suis demandé ce que Joey avait pris pour paraître aussi troublé et soucieux. Lui qui était, il y a quelques minutes, en train de se foutre de ma poire car il voyait que je m'emmerdais grave ce soir.

J'ai levé la tête lentement en faisant grogner la brune sur moi car ça lui enlevait l'accès à mon cou qui était humide de salive. Quelle horreur putain. Je plisse les yeux pour m'habituer à l'obscurité de la pièce et les jeux de lumières qui éblouissent ma vue plus qu'autre chose et cherche ce qui trouble autant mon ami.

Au milieu de plusieurs personnes, je découvre un couple qui danse très sensuellement sur le son de la musique, je me demande si par hasard la fille est une des ex de mon ami avant d'avaler de travers lorsque je reconnais les traits d'Angélina. La haine s'écoule lentement dans mes veines et mon cœur se met à pulser beaucoup plus rapidement que d'habitude. Je décroche mes mains de ma nuque et repousse brutalement la brune qui se trouvait encore sur mes jambes sans détacher mon regard noir de la piste de danse. Je fais craquer ma nuque et mes poings alors que Joey pose une main sur mon épaule en me soufflant de rester calme. Je ricane méchamment et détaille de haut en bas Angie qui semble heureuse de me voir me transformer en bombe à retardement.

Peste, peste, peste.

Mes yeux basculent d'elle à l'homme qui l'enlace par derrière et je gronde sauvagement en découvrant les mains de ce connard autour d'elle et sa bouche contre son cou.

Je vais buter ce fumier.

Je savais que j'allais regretter cette soirée, je l'ai lu dans le regard d'Angie tout à l'heure avant qu'elle ne se détourne pour aller en cours. J'ai tenté de croire que c'était mon imagination et qu'elle ne ferait pas l'idiote à me provoquer, c'est mal connaitre ma petite blonde préférée.

Mon cœur bat tellement fort qu'il me fait un mal de chien. Et quand je vois Angélina basculer la tête en arrière en fermant les yeux, je perds le peu de patience qu'il me restait pour rester calme. Je me lève brusquement et repousse la main de Joey pour me fondre dans la masse de gens qui dansent pour foncer vers celle pour qui je tuerais. Le sang pulse jusque dans mon crâne, une de mes mains attrape sauvagement le cou de l'homme qui la tenait par la taille jusque-là encore, que je serre pour le trainer jusqu'au mur du fond de la pièce sous le cri de la seule femme que je veux dans ma vie.