Chapitre 23: William et Lenny

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(Chapitre corrigé)

TW: mention d'abus, de violence physique et moral, mention d'homophobie



PDV William

-Aïe! Fais ça plus doucement!

-Désolé.

Mon frère frappa tour à tour sur les pattes d'ours que je portais aux mains. Il donna un coup particulièrement fort sur ma paume droite et je me plaignis en lui criant d'arrêter de me faire mal. Il le faisait exprès ce con, je lui avais dit d'y aller moins fort.

-Fillette, dit-il en abaissant ses poings.

-Je te rappelle que je n'ai pas la même force que toi, ni la même carrure, dis-je en retirant les pattes d'ours.

-T'es une fillette quand même, enchérit Kendrick en se levant de la chaise sur laquelle il était assis.

Les deux imbéciles qui me servaient de frère et d'ami me sourirent. J'envoyai son équipement à Wally sans douceur dans sa figure. Il évita la première, mais il se prit l'autre en plein sur le visage. Il grogna en se frottant le visage et je ris en massant mes mains. Il était peut-être le plus fort de nous deux, mais pas le plus rapide. Idiot.

Wally retira ses gants de boxe et il les rangea dans un sac tout comme ses pattes d'ours. Il se tourna vers moi et m'observa un moment avant de sourire.

-Quoi?

-Rien, je repense juste à ta réaction lorsque j'ai voulu ramener ta copine chez elle.

-C'est vrai qu'elle était épique.

Je réprimai un froncement de sourcils, m'efforçant de garder une expression neutre. Ce connard s'amusait avec mes nerfs. Il était vrai que j'avais failli l'étrangler quand il s'était approché d'elle -d'un peu trop près- et qu'il lui avait fait son numéro de charme qu'il faisait à toutes les filles et tous les gars. Ce qui m'avait encore plus énervé, c'était le fait que Katelaria avait rougi puis rigoler nerveusement, comme si elle l'aimait lui et pas moi. Ça m'avait touché de voir qu'elle était aussi proche de lui que de moi. Je ne voulais plus qu'elle le regarde ou qu'elle rigole avec lui de cette manière. Elle devait le faire rien que pour moi...

-Ce n'est pas ma copine.

-Ouais, pour le moment. Si tu ne passes pas un cap avec elle après le bal, je te jure que je te la vole.

-T'as pas intérêt.

Il leva ses mains en l'air, l'air de me dire qu'il ne fera rien. Je le toisai du regard puis je pris mon téléphone pour regarder l'heure. Déjà vingt-et-une heures, maman et Andy devaient dormir déjà.

Wally prit son sac et nous rentrâmes dans notre maison. Je fermais la baie vitrée à clé et j'éteignis les lumières. Mon frère jumeau s'entraînait dehors, sur la terrasse, puisque nous n'avions pas de salle de sport pour faire nos affaires. Cela ne dérangeait pas maman, du moment qu'on ne lui cassait ni ses vases, ni ses plantes.

Kendrick était venu nous rendre un plat que notre mère avait donné à la sienne. Comme il ne voulait pas rentrer, il était resté pour regarder Wally s'entraîner. Un vrai glandeur ce mec.

Je rangeai un peu la cuisine alors que Wally et Kendrick se rendaient dans la chambre à mon frère. On y avait laissé un sacré bazar après avoir mangé. Si je laissais ça comme ça, notre mère allait nous faire une crise demain matin. Je m'appliquai à nettoyer la table, le plan de travail et la vaisselle sale, puis je rangeai ce que nous avions utilisé. Quand j'eus terminé, j'éteignis la lumière de la cuisine puis je me rendis dans le salon pour le ranger un peu. Alors que j'allais fermer la porte d'entée à clé, j'entendis la sonnerie. Je fronçai les sourcils en ouvrant la porte et qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir Lenny devant moi.

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