How to be lucky

Chapitre 35: Après l'effort, le réconfort

(Chapitre corrigé et modifié)

TW: conversations suggestives, traumatismes

Noël approche!

Plus que quelques jours avant Noël et avant l'anniversaire de William. Il aura dix-neuf ans! J'étais assez impatiente que son anniversaire arrive, j'avais déjà une idée de cadeau pour lui et j'étais sûre que ça allait lui plaire!

Il adorait les animaux, alors j'avais trouvé une petite boule de poil à lui offrir comme animal de compagnie!

J'avais fini les cours depuis quelques jours. Les vacances avaient commencé et avec elles, les décorations et les chants de Noël aussi.

Le concours de photographie se terminait dans deux semaines. Cette semaine, William n'aura pas besoin de moi. Le thème étant "Quand l'eau opère", il devait photographier des endroits où il y avait de l'eau et tout était possible, car il y avait de l'eau partout, sous différentes formes. William voulait capturer un paysage époustouflant et merveilleux où il y aurait juste de l'eau. Il me semble qu'il devait aller à la plage ou un truc du genre pour ça. Je ne savais pas ce qu'il fera exactement, il avait été très vague sur son projet.

Du coup, qu'est-ce que je faisais? Rien.

Faut dire que je n'avais pas trop le moral. Le procès... Le procès de mon agresseur était aujourd'hui. J'avais eu dans l'idée de commencer ma journée avec joie mais...  Dès que j'avais vu les visages renfrognés de mes parents, je m'étais souvenu que c'était aujourd'hui. À quatorze heures pile.

Dans tout juste une heure. Je fixai l'horloge du salon avec des yeux inquiets depuis deux minutes, attendant patiemment l'heure pour partir. Je redoutais de le voir... De revivre ce que j'avais vécu il y a quelques mois. Je ne voulais pas me souvenir... Je ne voulais pas le voir.

Ma famille sera présente. Elle sera là pour m'épauler. J'avais répété mon témoignage ce matin devant elle. Il était imprégné dans ma mémoire, comme ce fameux soir.

Je savais ce que je devais faire... Mais je redoutais de le faire.

-Katelaria? On y va, ma chérie.

Ma mère posa sa main sur mon épaule et elle me sourit. Je me levai et je suivis mes parents et mon frère dehors. Ma mère conduisit Henry chez nos voisins d'en face, un couple sexagénaire sans enfants qui le gâtait dès qu'il venait chez eux, et elle revint rapidement. Tenisha était au centre et revenait demain, alors, elle ne sera pas avec nous aujourd'hui.

Sur la route, mon frère essayait de me distraire en faisant des blagues. Je n'avais pas ri, même pas un sourire. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur. Cette boule de stress qui grandissait en moi, lentement, elle me faisait mal.

Comment pouvais-je passer d'une joie incommensurable à un stress insurmontable en l'espace de quelques secondes? J'essayais juste de me rappeler que le mois de décembre allait bientôt être merveilleux avec l'arrivée de Noël. Mais il commençait très mal.

Bientôt, tout sera fini. Il sera jeté en prison et je ne le reverrai plus. Plus jamais.

Avant d'entrer dans le tribunal, je reçus un message de William. Il ne pouvait pas assister au procès car on n'acceptait que les victimes et la famille des victimes. Et comme nous n'étions pas censés être dans une relation, il ne venait pas.

Caramel🍫

"Tout va bien se passer, ne panique pas. Ta famille est avec toi et la mienne aussi. Tu sais ce que tu dois faire, tu sais comment agir. Je t'aime, Kate."

Et alors que j'étais assise, la porte du tribunal s'ouvrit. Deux policiers escortaient mon agresseur. Tous les regards étaient tournés vers lui. Les filles qu'il avait violées, elles le regardaient. Les familles qu'il avait volées, elles le regardaient. Les gens qu'il avait tués, leurs proches les regardaient. Tant de personnes réunis aujourd'hui pour un seul homme... Pour un seul homme qui avait commis tant de crimes. Qui avait blessé tant de personnes.