Chapitre 7: William et ses démons

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(Chapitre modifié et corrigé)


PDV William

Il ne passait pas un foutu jour sans que je ne repense à ce que m'avait dit Katelaria ce soir-là.

Je me souvenais toujours de ses yeux qui me regardaient avec crainte, de ses mains qui tremblaient, de sa réaction lorsque j'avais tenté de la toucher. Elle avait eu peur de moi à cet instant-là, et je regrettai de lui avoir montré cette facette de moi.

Maintenant, j'étais persuadé d'avoir ruiné mes chances avec elle, car elle me voyait comme un monstre, une bête avec le sang d'un autre homme sur les mains. Un homme qui avait osé la toucher.

Quand je l'avais vu sur elle, à essayer de lui retirer ses vêtements, j'avais pété un câble. J'étais devenu fou. Je ne contrôlais plus rien, je m'étais précipité sur lui avec violence, et je l'avais battu jusqu'à ce qu'il ne respire plus, et qu'il se vide de son sang. Wally m'avait arrêté avant que je ne l'achève, malheureusement. Il n'était pas mort, le salaud, il était en soin intensif.

Je ne regrettai pas ce que j'avais fait. C'était ce qu'il méritait après avoir essayé d'abuser d'une femme sans défense. Mais je regrettais juste de m'être laissé emporter devant mon âme-sœur.

Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir mal. Elle ne me regardait plus, elle m'évitait comme la peste. Et moi, j'avais le cœur en mille morceaux.

Je déprimais. Je mourrais. J'agonisais. La seule raison qui me redonnait le sourire et la joie de vivre dans ce monde me voyait comme un monstre. Et ça me faisait horriblement mal.

Déjà une semaine que je ne mangeais plus, que je ne dormais plus, que je ne travaillais plus.

Une semaine que j'avais recommencé.

Je savais que je ne devrais pas me mettre dans cet état juste pour une fille. Mais Katelaria n'était pas juste une fille. Elle était bien plus que ça.

Elle était ma bouffée de joie et de bonheur dans ce monde sombre dans lequel mon père m'avait enfermé depuis mon enfance. Elle était celle qui me faisait revivre, de par son sourire, son rire, sa voix mélodieuse, ses courbes pleines et gracieuses...

Je la veux tellement... Je veux d'elle...

Je n'avais jamais désiré autant une femme depuis mon ex.

Je n'avais jamais pleuré autant une femme depuis mon ex.

Je n'avais jamais fait une garde à vue de vingt-six heures pour avoir envoyé un homme à l'hôpital pour une femme.

Si ça continuait comme ça... Je n'aurais plus rien à faire ici. Je me laisserais partir. Je sais, c'était égoïste de ma part. Mais à force de vivre pour les autres, je ne vivais plus moi.

Que le monde entier aille se faire foutre. Je voulais Katelaria, moi. 

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