Chapitre 44: La première fois...

202 16 0
                                    

(Chapitre corrigé et modifié)

TW: conversations et commentaires suggestifs.



Quelques mois plus tard...


Ce soir, je dormais chez William!

Ça avait été dur de convaincre mon père. Il s'était tout de suite imaginé qu'il m'invitait pour faire... Ça. Alors qu'il voulait juste qu'on passe du temps ensemble. Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu, deux ou trois semaines à peu près. Il me manquait trop. Il n'avait pas arrêté de travailler et de réviser pour ses examens et pour avoir son CAP. Alors, on s'était très peu vu.

Et puis, après cette histoire avec Bendy... J'avais été plutôt occupée.

Je voyais une thérapeute depuis et je dois dire que ça me faisait du bien. Je pensais réellement, avant de la rencontrer, que j'allais juste lui parler de ma vie et qu'elle allait faire semblant de m'écouter et me facturer soixante euros après chaque séance. Mais ma thérapeute n'était pas comme ça. 

Elle s'appelait Catherine Gentilhomme, un nom qui mettait tout le monde en confiance. Dès la première séance, alors que je m'attendais à rentrer dans le vif du sujet, elle me demanda de lui parler un peu de moi, de ce qui me plaisait dans la vie, ce que j'aimais faire et ce que j'aimerais faire plus tard. Et ce ne fut qu'à la troisième séance que j'abordais les moments les plus traumatisants de ma vie. J'avais eu du mal au début et j'avais beaucoup pleuré. Je crois que ça nous avait pris au moins quatre séances pour parler de tout, mais j'y étais parvenu.

Et je me sentais... Bien. Étonnamment bien.

Elle m'avait donné des conseils, elle m'avait donné des exercices à faire si je faisais des crises d'angoisse où je me remémorais ces moments-là de ma vie et elle m'avait même mis en contact avec des personnes comme moi. Et savoir qu'après de tels événements, la vie pouvait continuer et qu'on pouvait être encore plus heureux qu'avant, même si ça prenait du temps, ça m'avait redonné du baume au coeur.

Et voilà que deux mois plus tard, alors que les grandes vacances commençaient, j'allais dormir chez mon petit ami sans une once d'inquiétude en moi.

Ni la peur de l'embrasser, ni la peur qu'il me touche. Je savais, de toutes façons, que William ne ferait rien sans mon consentement. Il me l'avait tellement répété que j'étais obligé de le croire.

Je descendis au salon. Mon père vint me voir dès qu'il me vit.

-Fais voir ton sac.

Je déposai mon sac sur la table de la cuisine. Mon père jeta un œil dedans puis il hocha de la tête.

-Ok, tu peux y aller.

Je lui souris et je repris mon sac. J'entrai dans le salon où William m'attendait. Comme d'habitude, il discutait avec son meilleur ami.

-Caramel!

Je sautai sur lui en criant. Il me rattrapa en titubant légèrement en arrière et se rattrapa au fauteuil.

-Hey....

Je l'embrassai sur les lèvres et je sautillai sur place, tellement j'étais contente de le voir.

-T'as l'air en forme, dis-moi, dit-il en souriant.

-Oui, je suis trop contente de te voir!

-Moi aussi.

-Je vous dérange?

William lança un regard noir à mon frère.

-Tu es prête?

How to be luckyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant