Chapitre 9

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Je suis en train de passer le pas de la porte du musée quand tout les regards se posent sur nous, enfin sur moi.

Il faut dire que la robe olive que je me suis moi-même trouver cet après-midi y est pour beaucoup, elle est splendide.

Je souffle déjà agacé entre le regard des habitants de Douvres et le musée qui a l'air d'être aussi grand que le château impérial russe

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Je souffle déjà agacé entre le regard des habitants de Douvres et le musée qui a l'air d'être aussi grand que le château impérial russe.

«Souris un peu » s'exclame ma tante «Ce n'est pas tout les jours qu'un musée ouvre par ici » s'exclame-t-elle.

«Je n'aime pas les musées » dis-je.

«Alors pourquoi es-tu venu ? » me demande-t-elle.

«Eh bien parce qu'il s'agit de la seule activité sympathique à faire par ici » dis-je.

Si seulement elle savait que je suis simplement venu ici pour ensuite rejoindre le domaine de Gisèle et enfin participer à une vraie soirée.

«Promis on ne reste pas longtemps » dit-elle alors que Jamie me lance un regard amusé.

Ma tante a une passion dévorante pour l'art qui lui a été transmise de ma grand-mère, qui l'a passé à ses enfants dont son unique fils, mon père.

Ma famille a essayé de m'initier à l'art, mais sans succès, je ne ressens rien quand je regarde quelque chose et je ne comprends absolument pas les personnes qui peuvent rester des heures devant une toile voir même pleurer, ridicule.

«Je vais aller me chercher à boire » dis-je en partant alors que j'entends ma tante m'appeler.

Si elle croit que je vais rester avec elle pour admirer chacune de ses idioties, elle se met le doigt dans l'œil.

Je viens saisir une coupe de champagne que je viens boire cul-sec en voyant les anglais à fond sur les œuvres d'art.

«Vous aussi vous trouvez ça ridicule » s'exclame un homme à mes côtés.

«Pire que ça» dis-je.

C'est alors que je vois Gisèle arriver vers nous avec son grand sourire.

«Bonsoir Anastasia» dit-elle «Je vois que vous avez rencontré mon époux, François le marquis de Southampton ».

«Enchanté » me dit-il.

«De même » dis-je «Je suis Anastasia Petrova ».

«La future princesse russe en vacance ici» dit-il.

«C'est exactement ça » dis-je toute fière.

«Je l'ai invité après » dit Gisèle assez proche de son mari.

«Je pense que tu as bien fait » dit-il en me souriant.

«J'ai hâte de pouvoir aller à une vraie soirée » dis-je.

«Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas déçu» me dit-il «Généralement nos soirées sont un grand succès pour tout les grands fêtards de Douvres ».

«Je l'espère » dis-je.

«Cependant, à présent il faut se fondre dans la masse et faire semblant de s'intéresser à ça » dit-il.

«C'est agaçant » s'exclame Gisèle en levant les yeux au ciel.

«Je suis complètement d'accord avec vous » dis-je alors qu'il me salue et qu'il parte ensemble vers les œuvres.

François est un homme agréable, élégant et charmant, Gisèle à de la chance.

Je me saisis d'une autre coupe et je file entre les différentes salles en faisant mine de m'y intéresser sous le regard de certaines personnes qui s'arrêtent sur moi.

Je finis par arriver dans un recoin légèrement caché et y découvre une sculpture en marbre ou deux amants sont fondu ensemble.

Je fronce les sourcils en voyant cette œuvre.

«Deux amants qui ne forment plus qu'un, c'est romantique n'est-ce pas » s'exclame une voix derrière moi qui me provoque directement des frissons que je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit.

«Romantique ? » dis-je «Je dirais plutôt pitoyable ».

«Vous êtes sans cœur » dit-il en venant à mes côtés.

«Je suis russe, c'est bien connu » dis-je alors qu'il lâche un rictus amusé.

«Ceci représente l'amour en général» dit-il alors que je fronce les sourcils.

«Un amour dévastateur au point où ces deux personnes » dis-je en désignant la statue «Oublie qui ils sont, oublie leur personnalité, leur goût et j'en passe pour se fondre à l'autre, ça c'est ridicule » dis-je.

«C'est une analyse vraiment poussée» dit-il en tournant son visage vers moi tandis que je tourne mon visage vers lui.

À peine que je croise son regard mon cœur et mon corps s'emballent.
Ses yeux se posent sur toute ma hauteur et je le regarde m'admirer.

«Vous êtes très élégante » dit-il.

«Je vous remercie » dis-je «Vous êtes très charmant aussi ».

Un silence s'installe entre nous qui est cependant brisé par nos regards qui en disent beaucoup.

D'autre personne rentre dans le coin pour admirer l'œuvre et nous coupe notre échange.

«J'en déduis que vous n'aimez pas l'art » dit-il.

«Belle déduction » dis-je «Pour moi l'art est juste un passe-temps pour les plus riches d'entre nous. Par exemple vous ne verrez certainement jamais quelqu'un du peuple venir dans ce genre d'endroit et pourquoi ? Parce que c'est réservé aux riches alors que franchement, pourquoi tout le monde ne pourrait pas y assister. Personnellement je ne suis pas du tout branché par ça et quand je vois certaines œuvres exposé je ne comprends encore moins cette dévotion pour l'art » dis-je.

«Ça sert à exprimer les émotions » dit-il alors que je le regarde d'un air blasé.

«Faudrait déjà en éprouver » dit-il alors que je lâche un rictus amusé.

«Oh mais j'éprouve des émotions » dis-je.

«Ah oui et lesquels ? »dit-il en me regardant.

Je me penche discrètement vers lui et le regarde en souriant.

«Vous avez pu en avoir un avant-goût, il y a quoi deux semaines ? » dis-je dans un sourire narquois.

«Et ça restera qu'un avant-goût » dit-il.

«Je vous trouve bien sûr de vous » dis-je en souriant.

«Vous êtes marié » dit-il.

«Fiancé » dis-je rapidement.

«Peu importe » dit-il.

Je regarde autour de nous et je me rapproche de lui.

«Vous pouvez dire ce que vous voulez Simon» dis-je «Mais votre corps m'appelle et je suis certainement sûr que vous me désirez aussi alors ne soyez pas aussi sûr de vous, car un moment où un autre » dis-je en me rapprochant de ses lèvres «La tentation sera trop importante pour y résister » dis-je en le laissant et en quittant le coin.

Bien, la suite des expositions...

Voilà le chapitre 9, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant