Anastasia Petrova et Simon Basset

Chapitre 15

Simon coupe l'échange et se relève rapidement tandis qu'il me tend sa main pour me relever également.

Un silence assez étrange s'installe et il finit par remettre ses vêtements et je limite.

Je vais chercher ma culotte en face et je viens l'enfiler et je retourne vers ma robe qui m'est tendue par Simon.

«Merci » dis-je en la prenant et en l'enfilant comme je peux.

Une fois passé les manches, Simon vient rabattre mes cheveux sur mon épaule gauche et vient la nouer.

Ses doigts contre ma peau me donne des frissons et je le sens s'arrêter, souffler discrètement, mais pas assez pour que je ne puisse pas l'entendre et noue complètement ma robe et je le remercie.

«On y va » me dit-il alors que je hoche la tête.

Il vient sauter directement dans l'eau tandis que je m'assois et je m'apprête à sauter quand ses mains s'enfoncent dans mes hanches tout en me regardant alors que j'essaie de résister, son corps s'approche du mien et vient littéralement coller sa poitrine à la mienne et ses lèvres viennent frôler les miennes tandis qu'il ferme les yeux et se recule tout en me déposant dans l'eau.

Un peu sonné par ce qu'il aurait pu se passer je le laisse sortir de la cascade et je viens souffler puis je sors à mon tour.

Simon me jette un regard pour savoir si tout va bien et je fais signe que oui et je me mets à nager jusqu'au bord de la rive ou nous attends patiemment son cheval et sa chemise.

Une fois de l'autre côté de la rive, je sors de l'eau comme Simon qui vient se sécher avec sa chemise avant de l'enfiler.

Il vient me passer sa veste et je le remercie avant de l'enfiler.

Il se dirige vers son cheval tandis que je prend la parole.

«Je crois qu'il est préférable que je rentre à pied » dis-je.

«Vous regrettez ? » dit-il.

«Loin de là justement » dis-je en le regardant «Et vous ? ».

«Non» me dit-il «Mon corps vous réclamez comme le votre» dit-il alors que je hoche la tête «Nous avons pu calmer nos pulsions tout ça est derrière nous maintenant » dit-il.

«Oui c'est sûr » dis-je en lui souriant alors que je pense pas du tout comme lui, mais bon.

«Vous êtes sûre que vous voulez rentrer à pied » dit-il.

«Oui, j'aimerais visiter les lieux et comme vous l'avez dit c'est toujours tout droit » dis-je.

«Il y a quand même une heure » dit-il.

Oui, mais je préfère ça qu'être collé à vous.

«J'aime la nature » dis-je en souriant.

«Très bien, mais faite moi parvenir un courrier au domaine de Lady Danbury quand vous serez rentré sinon je serais obligé de venir vous chercher » dit-il.

Finalement je vais peut-être attendre ici.

«Entendu » dis-je.

«Serez-vous là chez les Dumonts dans cinq jours ? » me demande-t-il.

«Qui sont les Dumonts ? » dis-je.

«Il s'agit des cousins du Roi et ils donnent une réception cette semaine dans leur maison de vacances ici » dit-il.

«Je n'en ai aucune idée, je ne crois pas avoir reçu d'invitation» dis-je.

«Je suis sûr que je vous y verrai » dit-il.

«On verra bien » dis-je.

«À bientôt » dit-il.

«À bientôt » dis-je alors que je le regarde monter sur son cheval.

«Faite attention à vous » dit-il avant de me prendre route et de me tourner le dos alors que je souffle.

Je le regarde partir et il se retourne vers moi et je lui souris discrètement.

Une fois qu'il n'est plus dans mon champ de vision je viens me poser contre un arbre et je souffle.

Juste une fois, oui bien sûr mon corps le réclame encore.
Bordel je n'avais encore jamais connu de si passionnel et intense.
J'ai encore un mois à tenir ici et de le savoir à quelques kilomètres de moi et de mon corps ça va être compliqué.
Cet homme est une friandise et jamais je ne dis bien jamais je pourrais m'arrêter de la consommer.

Je me lève et je viens prendre la route, quelle idiote à dire qu'elle préférait marcher alors que ce n'est pas vrai.
Mais de savoir mon corps collé au sien sans ne plus jamais pouvoir rien faire, ça c'est trop compliqué.

Simon représente la luxure, une luxure dévorante.

Je pourrais très bien le faire craquer une deuxième fois ?
Non c'est impossible, il a dit seulement une fois et il a l'air de respecter ses engagements.
Je suis dans une merde pas possible.

Où alors il faut que je me trouve quelqu'un d'autre afin de ne plus penser à lui et ce qu'il vient de se produire.

Bordel c'est trop compliqué, il me tarde vraiment de rentrer chez moi tout est déjà arrangé là-bas et je n'ai plus qu'à suivre le plan à la lettre.

Je finis par sortir de la forêt et me voilà de retour dans la ville.
Je mets à peu près vingt minutes à rentrer chez ma tante et je vais directement à la plage pour rentrer directement dans l'eau et finir en étoile de mer en laissant mes pensées ailleurs.

«Ania » s'exclame une voix qui me fait relever la tête.

Je me retrouve face à Maria avec une feuille dans les mains, je sors de l'eau et vais la voir.

«Oui ? » dis-je.

«Tu es invité chez les Dumonts dans cinq soirs » dit-elle alors que je me mets à sourire comme une idiote.

«D'accord » dis-je «Est-ce que tu peux envoyer un courrier à Simon Basset au domaine de Lady Danbury » dis-je alors qu'elle me jette un regard noir «S'il te plaît » dis-je.

«Et j'écris quoi ? » dit-elle.

«Je serais là» dis-je.

«Très bien » dit-elle en partant tandis que je sors et je remarque je porte toujours sa veste qui est complètement mouillée.

Douvres va finalement me faire perdre la tête.

Voilà le chapitre 15, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)