Chapitre 84

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Je suis en train d'accrocher des couronnes de fleurs sur les murs tandis que la futur mariée se fait entendre depuis l'étage.

Demain à lieu leur mariage et je me demande à quel moment dans ma vie j'ai fauté, pour préparer le mariage de l'homme que j'aime avec une autre femme.

La dernière fois que j'ai vu Simon, c'était quand je suis rentré chez lui après ma soirée avec Lucien et Olivia au bar.
Le lendemain matin, je suis partie en cachette quand je me suis réveillé avec Milo et lui dans le même lit.
J'ai paniqué et j'ai préféré fuir, depuis j'ai bien sûr revu Milo qui était accompagné de Madeleine et cette dernière profite pleinement de sa retraite avec son amie, une amitié que je ne comprends toujours pas.

Milo lui va bien et aimerait qu'on dorme pour tout les jours tout les trois comme l'autre fois, malheureusement je lui ai dit que je m'étais endormi dans le mauvais lit.
Cette soirée est assez floue, mais je me souviens certainement de son corps contre le mien.

Mais le blanc autour de moi me rappelle qu'il va falloir que je passe dessus à un moment ou un autre, car sinon ça ne sera pas vivable pour moi.

Je descends les marches de l'échelle et Daphné apparaît à mes côtés.

«J'aimerais vous parler en privé » dit-elle alors que je souffle agacé de son comportement.

Je la suis tandis que nous nous rendons dans le jardin, dans la serre à fleurs précisément et elle s'assoit sur un banc et m'invite à en faire de même.

«Je vous écoute » dis-je.

«J'aimerais vous poser une question ? » dit-elle alors que je hoche la tête.

«Avez-vous dormi avec Simon, il y a quelques jours ? » me dit-elle alors que je reste stupéfaite.

«Comment ? » dis-je.

«Milo, il m'a dit qu'il avait dormi avec ses deux parents » me dit-elle.

«Comme l'a dit Milo, nous avons juste dormi avec notre fils » dis-je.

«Ça ne se reproduira pas » dit-elle.

«Bien sûr que non, c'éta... » dis-je alors qu'elle me coupe.

«Quittez la ville » me dit-elle.

«Quoi? » dis-je alors qu'elle souffle.

«Partez de Londres » dit-elle alors que je lâche un rictus.

«Je ne suis pas sûr que Simon accepte de voir son fils que quelques fois par mois parce que je vivrai je ne sais où » dis-je.

«Quand je dis quitter Londres, je ne parle que de vous » dit-elle alors que je fronce les sourcils.

«De quoi vous parlez ? » dis-je.

«Pourquoi vous restez ici à vous faire du mal, à regarder l'homme que vous aimez se marier à une autre » dit-elle.

«Pour Milo » dis-je comme-ci ce n'était pas assez évident «Tout ce que je fais c'est pour lui » dis-je.

«Vous voulez le meilleur pour lui ? » me dit-elle.

«Évidemment quelle question » dis-je estomaqué.

«Dans ce cas partez » dit-elle.

«Je ne laisserai jamais mon fils tout seul » dis-je.

«Lui ou vous ? » dit-elle «Vous croyez sincèrement que c'est une vie pour cet enfant, de vivre avec deux parents séparés, d'aller d'une maison à un appartement, de voir son père avec une autre femme que sa mère » dit-elle.

«Je ne crois pas saisir ce que vous êtes en train de me dire » dis-je alors que je sens mon rythme cardiaque s'accélérer.

«Je prendrais soin de Milo comme si c'était mon fils » dit-elle alors que je me lève immédiatement.

«C'est hors de question » dis-je.

«Ana écoutée, j'ai beau avoir été désagréable avec vous je ne ferais aucun mal à Milo, il est adorable et ne mérite que le meilleur » dit-elle.

«Et je ne suis pas le meilleur pour mon fils ? » dis-je énervé.

«Ce n'est pas ce que j'ai dit, il s'agit juste de votre situation » dit-elle «Vous travaillez, regardé Milo passé déjà son temps chez Simon parce que vous ne pouvez pas vous en occuper et quand je vivrais là-bas j'aurais tout mon temps à lui consacrer » dit-elle.

«Vous n'êtes pas sa mère » dis-je.

«Et je ne compte pas le devenir » dit-elle.

«Vraiment ? Alors prenez conscience des mots que vous venez de me dire » dis-je.

«Je ne veux que son bien » dit-elle.

«Vous avez déjà un homme qui compte beaucoup trop à mes yeux vous n'aurez pas le deuxième » dis-je en partant alors qu'elle me rattrape et me donne une énorme bourse dans la main.

«Qu'est-ce que» dis-je.

«Avec ça, vous pouvez démarrer une autre vie ailleurs, même à l'étranger, vous pouvez vous reconstruire une autre vie » dit-elle.

«Je ne veux pas d'autre vie » dis-je.

«Penser au bonheur des deux hommes que vous aimez alors » me dit-elle alors que nous sommes interrompus.

«Hmm hmm » s'exclame la voix de Lady Danbury qui rentre dans la serre «Daphné votre mère vous cherche » dit-elle.

«J'arrive » dit cette dernière en me regardant «Pensez-y » dit-elle en sortant.

Je la regarde sortir et mes yeux se posent après sur Lady Danbury qui fixe la bourse dans mes mains.

Elle va pour ouvrir la bouche, mais je l'arrête avant.

«Ça ne vous regarde pas » dis-je en sortant à mon tour bien trop énervé par cette discussion.

Le culot qu'elle a bordel, elle est horrible, je déteste cette femme c'est définitivement sûr.

Je rentre dans la maison et je tombe sur Maria qui ouvre la bouche et je l'arrête avant.

«Désolé je rentre chez moi, je ne vais pas pouvoir aider à décorer » dis-je en récupérant mes affaires et en sortent de la maison.

C'est juste en passant le pas de la porte de mon appartement que je me rends compte que j'ai sa bourse et je viens la balancer sur ma table avant de m'allonger sur mon canapé.

Je n'en reviens toujours pas, elle ne veut pas me remplacer, mais souhaite voler mon fils comme si elle n'avait pas déjà assez de Simon bordel.

Voilà le chapitre 84, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant