Chapitre 58

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«Non je ne peux pas faire ça » dis-je en faisant demi-tour alors que je suis vite retenue par la main de Lucien.

«Non non non tu m'as promis » dit-il alors que nous sommes dans la rue à quelqu pas de la maison où se trouve le bal de ce soir.

«Et j'ai quoi en échange de ça ? » dis-je.

«Bah déjà je te garde Milo gratuitement » dit-il alors que je lui jette mon plus beau regard noir «Ça va détend toi, et bien je t'offre la possibilité de danser avec un très beau garçon, moi, mais une danse pas plus »dit-il alors que je lâche un rictus.

«Tu crois sincèrement que c'est suffisant » dis-je amusé alors qu'il vient taper légèrement mon bras.

«Hey tu es méchante » dit-il.

«On serait mieux chez nous en plus je ressemble à rien, je me sens ridicule d'autant plus avec ma lèvre qui est encore légèrement blessé, c'est du n'importe quoi » dis-je.

«Tu as juste peur » dit-il «Peur de t'amuser et de lâcher prise pour une fois depuis plus de quatre ans alors non je ne vais pas te laisser repartir chez toi parce que je suis persuadé que tu vas t'amuser » dit-il.

Je ne réponds pas, mais je sais qu'il a raison.

«Et si tu veux savoir, tu es magnifique on dirait vraiment une duch... » dit-il alors que je le coupe.

«Ne termine pas ta phrase » dis-je en lui passant devant alors que je l'entends rire.

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Nous arrivons rapidement vers le domaine et je stresse à l'idée de me rendre de nouveau à ce genre de soirée

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Nous arrivons rapidement vers le domaine et je stresse à l'idée de me rendre de nouveau à ce genre de soirée.

La dernière fois que j'ai participé à une soirée masquée, c'était à Douvres chez Gisèle et François.
La mise au poker était plus que torride et j'avais laissé Simon gagner.

Cette époque me paraît bien loin.

Nous arrivons à l'entrée du domaine et nous nous fondons à la masse et je viens passer mon bras autour de celui de Lucien.

«C'est parti » dit-il plus excité que n'importe qui.

Une file d'attente se fait et je panique quand je vois qu'il faut donner son identité.

«Géniale, ton idée » dis-je à Lucien qui me regarde légèrement embêté.

La file avance rapidement et nous n'avons pas le choix que d'avancer et espérer atteindre l'entrée à défaut de partir en courant comme deux voleurs.

«Vous êtes ? »s'exclame un serviteur.

«Nou somme... » commence Lucien alors que je le coupe.

«Le Marquis et La Marquise de Bordeaux, Louis et Athénaïs de Lavillière» dis-je en fixant le serviteur en déployant toute ma prestance d'autrefois.

«Bonne soirée » dit-il en nous laissant passer.

Nous rentrons dans le château et j'entends Lucien rire discrètement.

«D'accord je crois davantage à ton histoire quand je te vois comme ça » dit-il en souriant alors que je finis par rire.

«Louis que diriez-vous d'aller boire un verre » dis-je.

«Mais bien sûr Athénaïs, ma chère marquise » dit-il en souriant alors que je glousse amusé.

Nous nous dirigeons davantage au sein de la soirée et je remercie l'existence des masques, personne à l'horizon peuvent nous reconnaître, comme je ne peux le reconnaître.

«Regarde-moi ce gratin de bourges qui ont l'air coincés» dit-il en riant alors qu'il vient nous choper deux coupes sur le plateau d'un serveur qui passait par là.

Mon regard quant à moi se pose sur les gâteaux que je vois au loin sur une table presque aussi grande que ma maisonnette.

«Allons manger avant que tu ne transformes en ogre » dit-il en riant alors que je le suis jusqu'aux petits desserts.

C'est alors que je vois mon dessert préféré et je me jette littéralement dessus.

«La tarte au citron est bonne » dit-il amusé.

«Elle est incro.. yable» dis-je la bouche pleine.

Mon ventre me remercie de pouvoir le nourrir ce soir, certe pas d'un vrai repas mais de quelque chose de consistant.

Je reprends plusieurs parts, ainsi que d'autre gâteaux jusqu'à être bien calé.

«C'est bon l'ogre à laisser place à la princesse » dit-il amusé alors que je lui jette un regard noir.

Je bois une gorgée de champagne et j'avais oublié quel goût ça avait.

«Pas aussi bon que la piquette du coin » dit Lucien en regardant son verre alors que j'explose de rire.

«Comment peux-tu comparer un champagne de qualité à celui d'une épicerie du coin » dis-je.

«J'aime juste les choses simples» dit-il alors que je souris amusé.

«Les choses simples comme le champagne ? Il faut revoir ce que tu appelles chose simple » dis-je amusé.

Mon regard se pose au loin et je n'ai pas besoin de me demander qui est derrière ce masque puisque mon corps a déjà la réponse.

Je crois que la chose qui me fait le plus de mal, c'est de le voir lui sourire comme il me souriait.

De l'écouter parler, comme il m'écoutait et de la regarder comme si elle était là plus belle chose du monde.

Instinctivement je baisse la tête.

«Crois-moi tu es beaucoup plus jolie qu'elle » me dit Lucien alors que je ne passe absolument pas comme lui.

«Ils feront un beau couple de Duc et de Duchesse » dis-je.

«Ana... » s'exclame Lucien alors que je viens lui échapper et j'en profite pour visiter les lieux.

Je finis ma contemplation par aller dehors à l'abri des regards et je me pose contre un mûr.

J'espère que tout se passe bien pour Madeleine et Milo.
Je n'aurai jamais dû venir ici, c'était juste me livrer moi-même à un spectacle horrifique.

Je secoue la tête et baisse la tête vers cette robe bleue, mes talons tout ça ne me représente plus.

Je me sens à ma place quand je suis avec Milo, Madeleine, Lucien et Margaret la famille que je me suis construite.
Je ne pourrais jamais oublier les autres, mais aujourd'hui je me dois d'être là pour ces quatre personnes.

«Vous aussi vous n'aimez pas ce genre de soirée ? » me dit une voix qui me paralyse.

Mon visage remonte lentement vers la personne en face de moi et je ne bouge plus d'un centimètre, comme mon cœur qui s'est arrêté de battre.

Maria...

Voilà le chapitre 58, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant