Chapitre 61

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Nous sommes le 21 mai et 2 semaines viennent de s'écouler depuis le bal masqué.
Deux semaines que je passe mon temps à travailler, à mon plus grand désespoir comme celui de Milo, Madeleine et Lucien qui me rabâche d'en faire moins.

Monsieur Martin est venu chercher son loyer comme d'habitude et à mon plus grand désespoir il n'avait pas oublié.

Depuis deux semaines je vis sans vivre.
Je prie tout les jours pour que Maria ne me trouve pas, n'ayant pas envie qu'elle voit ma misérable vie.
De même que depuis tout ce temps je ne cesse de penser à Simon, à notre danse, notre conversation, nos regards à notre histoire de manière générale.

Ce qui me rend triste c'est que je ne vois presque plus mon petit garçon, puisqu'il est quasiment tout le temps avec Madeleine qui a remplacé Lucie.
Milo dort tout les soirs là-bas avec elle, alors que moi je sers des verres à des inconnus et je ne compte pas le nombre de fois où je suis rentré en pleurant parce que je ne le voyais pas dans son lit.

J'essaie de faire au mieux pour le voir un peu tout les jours, mais c'est très compliqué avec mes horaires et je sais qu'il en souffre aussi.

Je finis par me relever difficilement, si bien que je tangue en me redressant.

Une fois debout, j'ai l'impression que je peux tomber à n'importe quel moment, ma tête tourne et je me sens si faible que je n'arrive pas à me déplacer.

Je relève le regard sur l'horloge et je constate qu'il est plus de 10 heures et que je suis littéralement en retard.
Comment se fait-il que je ne me sois pas réveillé.

De toute façon vu dans l'état actuel des choses je ne pourrais certainement pas aller travailler aujourd'hui.

Je donne mes dernières forces à préparer un feu dans la cheminée parce qu'il fait terriblement froid et que j'en tremble.

Après avoir allumé mon feu je me pose au sol, je m'enroule dans ma couverture et je ne bouge plus en attendant que je me réchauffe et je finis par m'endormir en n'arrivant pas à me réchauffer.

POV Madeleine

Je suis en train de rentrer du marché où j'ai pu acheter deux trois légumes, sous un soleil de plomb et une chaleur digne de l'été.

J'arrive une dizaine de minutes plus tard dans ma rue et je remarque de la fumée qui sort du toit de la maisonnette d'Ana.

A-t-elle oublié d'éteindre le feu ce matin en partant ?
Non ça m'étonnerait elle pense toujours à l'éteindre.

Je viens sortir rapidement ma clé et je fronce les sourcils quand je vois que la porte n'est pas verrouillée.

Je la pousse et je vois le feu de la cheminée allumé.

«Ana ? » dis-je en la pensant derrière le drap de sa salle de bain.

C'est alors que j'avance dans la petite pièce et je la vois en boule au sol sous sa couverture orange.

«Ana» dis-je en me dirigeant rapidement vers elle.

Je l'enlève la couverture de son visage et un frisson d'effroi me parcours le corps tout entier quand je la vois aussi blanche qu'un linge propre en sueur.

Ma main se pose sur son front et mon Dieu elle est bouillante.

Je viens récupérer le seau d'eau pour éteindre rapidement le feu.

«Non..» dit-elle d'une toute petite voix.

«Ana tu as beaucoup trop de fièvre » dis-je inquiète.

«J'ai... froid... » dit-elle difficilement comme si elle manquait de souffle.

«Je vais aller chercher le médecin » dis-je.

«Non.. ça.. coûte.. trop... cher » dit-elle entre chaise souffle.

«Je m'en fiche » dis-je «Je ne vais pas te laisser comme ça » dis-je vraiment inquiète quand je constate que sa couverture est trempée.

«Margaret... Madeleine... Maria.. Milo» dit-elle comme si elle etait en pleine folie alors qu'elle énumère maintenant sa famille vivant à Douvres.

Mais oui, c'est ça la solution, elle m'a dit que Maria était là.
Son amie de toujours, qu'elle avait épousé un Bridgerton, elle est donc riche

«Je vais aller Maria chercher elle va nous aider » dis-je en me relevant alors que je l'entends me dire non.

Une larme solitaire vient glisser le long de ma joue quand je vois dans quel état elle est, j'ai vraiment peur pour elle et je ne veux pas la laisser toute seule ici.

Je viens prendre un torchon humide et le pose sur son front alors qu'elle frissonne à mon contact.

«Je fais vite promis » dis-je.

Je sors au plus vite de la maison et je me rends presque en courant malgré mon âge vers la maison des Bridgerton.

Une vingtaine de minutes plus tard, j'arrive presque en larmes devant leur maison et je soupire quand je vois deux trois personnes devant, ainsi qu'une voiture.

«Pitié aidez-moi » dis-je en essuyant mes joues «Dites à Maria que son amie n'est pas bien du tout ».

«Qui est Maria ? » s'exclame l'un d'entre eux.

«C'est Marie » dit l'un que je reconnais comme Bénédict.

C'est alors que deux jeunes femmes et un homme sortent rejoindre les autres.

«Marie je crois que ton amie n'est pas bien » s'exclame-t-il.

«Quoi ? » dit-elle en se rapprochant de lui alors qu'il me fait signe de continuer.

«Ana» dis-je.

«Qu'est-ce qui lui arrive » s'exclame un homme métis en venant devant moi rapidement.

«Elle a de la fièvre beaucoup trop de fièvre, elle est en sueur et elle est si blanche qu'on dirait que les portes de la mort l'attende» dis-je alors que je vois Marie pleurer.

«Elle est où ? » s'exclame cet homme.

«Chez elle, c'est...» je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il grimpe sur le devant de la voiture en remplaçant le voiturier.

«Faite venir le meilleur médecin chez Lady Danbury immédiatement » dit-il avant de partir au plus vite sous nos regards interrogés.

«Simon ! » s'exclame une jeune femme blonde après le jeune homme.

Alors que je viens de comprendre que cet homme n'est qu'autre le père de Milo, mais surtout l'homme dont ne cesse de parler Ana.

Voilà le chapitre 61, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant