Chapitre 62

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POV Simon

J'arrive le plus rapidement que je peux dans sa rue et je finis par arriver devant sa maison.
Je tire un coup sur les rênes et je saute de la voiture pour me précipiter dans sa maison.

Maison qui n'est pas une maison, juste j'en petite pièce humide, froide et sombre.

Je ne m'attarde pas sur la décoration et je retourne Anastasia sur le sol emmitouflée dans une couverture.

Je me baisse vers elle et je lui enlève la couette du visage et je suis automatiquement saisie de peur quand je la vois aussi blanche que l'avait décrite cette dame.

Ma main se pose sur son front plus que brûlant, alors que j'entends sa respiration s'activer.

«Made...leine» dit-elle difficilement en essayant d'ouvrir les yeux.

Mon Dieu, par pitié faite que ça va aller.

Je lui enlève totalement la couette alors qu'elle se met directement en boule comme pour de réchauffer.

Son corps n'étant vêtu que part une simple chemise de nuit, je prends alors conscience qu'elle a encore perdu du poids.

C'était la première chose que j'ai remarquée quand on s'est vu au dîner, mais la c'est encore pire qu'avant.

«Si.. mon» dit-elle alors que je relève mon regard vers elle qui me fixe alors que je la vois fermer puis ouvrir ses yeux.

«Ça va aller » dis-je en passant mes bras sous son corps qui ne pèse littéralement rien et je peste contre ça.

Je sors de la maison et je viens ouvrir comme je peux la porte arrière et je l'emmène dedans pour l'allonger.

J'essaie de la caler du mieux que je peux alors qu'elle tremble de froid.

«Ce.. c'est pas... de ma.. faute » dit-elle difficilement en me regardant.

«Repose toi, ne dis rien » dis-je alors que je constate à quel point elle a du mal à parler.

«Ils étaient.. là » dit-elle alors que je la vois perdre de plus en plus connaissance.

Je ne perds pas de temps et je viens monter devant après refermer la porte du carrosse et de sa maison et je pars en trombe en direction du domaine de ma tante.

Une petite dizaine de minutes plus tard, j'arrive et je saute d'en haut pour rejoindre la terre plus rapidement et la sortir de là.

Quand j'ouvre la porte arrière je viens rapidement monter dedans et je pose ma tête contre son ventre.
Son pouls est trop faible.

«Non » dis-je en la prenant dans mes bras et en sortant de la voiture pour atteindre le domaine rapidement.

C'est alors que je vois une bonne partie des Bridgerton ainsi que la femme qui est venue nous alerter ainsi que ma tante et un médecin.

«Suivez-moi » dis-je à ce dernier alors que je me dirige vers la chambre d'ami la plus proche et la pose sur le lit.

«Deux personnes maximum » s'exclame le médecin derrière moi, alors que ma tante laisse entrer Madeleine et Maria et pousse les autres dehors.

Il se dirige vers Ana en prenant rapidement son stéthoscope et en écoutant son cœur tout en cherchant ses maux.

Je vois alors Madeleine en pleurs et Maria n'est pas loin de lui ressembler.

«Cette jeune femme mange-t-elle ? » nous demande-t-il alors qu'il est en train de regarder ses membres.

«Non où du moins pas assez » s'exclame Madeleine alors qu'avec Maria nous posons nos regards sur elle.

«Elle a toujours privilégié son fils » dit-elle alors que des larmes perlent sur ses joues.

«L'endroit où elle vit est-il humide ? » dit-il alors qu'il sort je ne sais quoi de sa mallette.

«Pas vraiment » dit-elle «C'est une petite pièce, peu éclairé et remplie de moisissures » s'exclame Madeleine alors que Maria pose sa main sur sa bouche pour éviter que ses sanglots en sortent.

«Elle ne dormait presque pas, elle cumulait deux travailles un la journée comme servante et un autre le soir comme serveuse » dit-elle alors que je passe ma main sur mon visage pour le frottant.

«Elle était toujours partie, elle ne se reposait presque jamais et le peu elle... elle dormait à même le sol avec une couverture » dit-elle en baissant la tête.

Bordel, mais ce n'est pas vrai !
Qu'est-ce qu'il s'est passé, pourquoi es-tu là Ana dans une position aussi dramatique.

«Elle cumule beaucoup trop de chose sur ses épaules » dit-elle.

«Je vois » dit le médecin en soufflant.

«Elle va s'en sortir ? » dis-je inquiet.

«Les jours à venir répondront à notre question » dit-il «La fièvre est beaucoup trop forte et elle, elle est beaucoup trop faible pour parvenir à la combattre » dit-il alors que je sens mon rythme cardiaque s'accélérer.

«Qu'est-ce qu'on peut faire » s'exclame Maria, parce que moi je suis incapable de parler.

«Lui redonner des forces au maximum, la nourrir de soupe, bouillon pour l'hydrater au maximum et lui faire boire beaucoup d'eau » dit-il «Et lui donner ça trois fois par jour » dit-il en me donnant un flacon.

«A-t-elle de la famille ? » demande le médecin.

«Un petit garçon de 3 ans» dit Madeleine alors que le médecin hoche la tête.

«Essayer de le préparer à l'éventualité... » dit-il alors que je baisse la tête en me concentrant pour ne pas lâcher cette larme qui ne demande que ça.

«Mon Dieu » s'exclame Maria.

«Je repasserai ce soir » dit-il en rangeant ses instruments.

Il sort de la pièce alors que je reste là à fixer son corps étendu sur le lit.

«Elle ne mérite pas ça » s'exclame le veille femme «C'est une jeune femme charmante, bienveillante et remplie de bonté comme son petit garçon » dit-elle.

C'est alors que je sens quelqu'un venir me prendre la main et je tourne ma tête vers Daphné qui me lance un sourire triste.

«Elle va s'en sortir » s'exclame ma tante «C'est une jeune femme plus que téméraire et je vous interdis à tous de perdre espoir ».

«Oû est le père de son fils ? » demande Lady Violet alors que je sens deux regards se poser sur moi.

«Il n'en a pas » s'exclame Maria en soufflant puis en baissant la tête.

Voilà le chapitre 62, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant