Chapitre 41

687 34 3
                                    

Je suis réveillé par les pleurs de mon bébé et je viens le prendre directement contre moi.

Je viens dénouer ma chemise de nuit et je lui donne mon sein qu'il vient saisir automatiquement pour se mettre à boire.

Je crois qu'il est la plus belle chose que je n'avais jamais vue de ma vie.

Nous sommes en train de partager un beau moment rien que tout le deux.
Sa petite main attrape mon petit doigt qu'il vient serrer, ses petits yeux ne quittent pas les miens et je souris attendri face à cette vision.

Une dizaine de minutes plus tard, Milo est enfin nourrit et endormi tandis que je ne cesse de le regarder.

La porte de ma chambre s'ouvre sur mon père.

«Je viens te dire au revoir » dit-il «Ta mère ne voulait pas venir ».

«Qu'importe » dis-je.

«Il n'y a pas à dire vous êtes vraiment beau tout les deux » me dit-il.

«C'est bizarre comme situation » dis-je.

«Oui en effet » dit-il.

«Fais comme mère, faite moi passer pour morte ça vous évitera d'être pointé du regard » dis-je.

«Mais si tu veux revenir ? » me dit-il.

«Je ne pense pas revenir au pays un jour, l'Angleterre m'a tant apporté et je me sens ici chez moi » dis-je.

«Très bien » dit-il en soufflant.

«VISIMIR NOUS ALLONS MANQUER LE NAVIRE» crie ma mère d'en bas.

«Bon courage » dis-je à mon père dans un rictus alors qu'il sourit.

Il pose une grosse bourse sur ma table basse.

«Tu as assez pour démarrer une nouvelle vie » dit-il.

«Il ne fallait pas » dis-je.

«Je ne vais pas vous laisser sans rien» dit-il en se levant «J'espère faire le bon choix en te laissant ici ».

«Tu le fais et tu ne pouvais rien faire d'autre pour me rendre encore plus heureuse» dis-je.

Il vient poser son doigt contre la petite main de Milo qui dort à poings fermés.

Il embrasse mon front et se dirige vers la porte.

Je me lève tant bien que mal, fais attention à Milo et mon père entendant du bruit se retourne et je viens le prendre dans mes bras.

«Merci» dis-je.

«Au revoir ma fille » dit-il en se détachant de moi tout en quittant la pièce tandis qu'il ferme la porte derrière lui.

Je me dirige vers ma fenêtre et je vois ma mère entrer dans la voiture sans aucun regard vers le manoir, elle n'a définitivement aucun cœur.

C'est au tour de mon père d'entrer dans la voiture, mais il lève la tête vers ma fenêtre et me lance un dernier signe de main auquel je réponds puis il entre dans la voiture qui se met en route vers le port de Brighton.

J'essuie les quelques larmes qui coulent sur mes joues.
Je ne suis pas triste bizarrement, je pleure de soulagement de savoir que je vais pouvoir manier ma vie comme je l'entends et surtout que je vais pouvoir élever mon fils.

La voiture sort de mon champ de vision et je sais à présent que je viens de quitter la Russie pour toujours.

«Tout ça est mignon, mais ce n'est pas un hôtel ici » s'exclame une voix qui me fait retourner vers la porte d'entrée.

Voilà quelqu'un que je n'ai pas vu depuis 7 mois, Martha.

«Est-ce que je pourrais rester encore quelques jours pou... » dis-je alors qu'elle me coupe.

«7 mois en compagnie de ta mère c'est long, très long alors maintenant tu fais tes affaires, tu prends ton petit et tu pars de chez moi » dit-elle «Il fallait réfléchir à deux fois avant de vouloir une vie de misérable contre une vie de princesse » dit-elle en sortant.

D'accord, du calme Ana tu vas forcément trouver une solution.

«ET PAS DANS TROIS HEURES » crie-t-elle en réveillant Milo.

Je me dirige vers lui et le prends dans mes bras pour calmer ses pleurs.

«Chut, calme toi ce n'est rien » dis-je en le berçant.

Je me demande où on va aller alors que nous n'avons même pas de moyen de transport.

Je pourrais prendre un bateau à Brighton en direction de Douvres pour repartir chez Tania, mais 7 mois viennent de passer et ils ont dû m'oublier et avancer sans moi.
D'autant plus que si je me rends à Douvres, qui m'assure de ne pas croiser Simon, personne.
Et ma réputation serait anéantie parce que tout le monde finira par savoir que j'ai eu un enfant alors que j'étais déjà fiancée en Russie.

«On va improvisé» dis-je à moi-même.

Je me dirige vers l'armoire et je fais mes valises avec un peu de mal, il faut dire que j'ai accouché hier et qu'un corps ne se remet pas aussi vite que ça.

«Qu'est-ce que tu fais ? » s'exclame la voix de Margaret en rentrant dans ma chambre.

«Martha me met dehors » dis-je.

Elle vient m'enlever mes robes des mains et m'ordonne d'aller m'asseoir.

«Et tu comptes aller où ? » dit-elle.

«Je ne sais pas » dis-je.

«Très bien, tu vas venir quelque temps chez moi, le temps de t'habituer à ta nouvelle vie, je ne vais certainement pas te lâcher comme ça dans la nature » dit-elle.

«Je ne peux pas accepter Margaret » dis-je «Tu fais déjà tellement beaucoup et.. » dis-je alors qu'elle me coupe.

«Il est hors de question que je laisse une famille à la rue, alors je vais revenir avec ma petite charrette et on va emmener tout ça chez moi » dit-elle.

«Tu es un ange » dis-je.

«Peut-être » dit-elle en se tournant vers moi en souriant.

Depuis que je suis ici en Angleterre, je suis tombé que sur des personnes agréables mise à part mes parents et Martha.

«Merci du fond du cœur » dis-je.

«De rien » dit-elle en me souriant.

C'est comme ça qu'une heure plus tard, mes affaires ont été transporté dans une petite charrette avec l'aide du cuisinier et que nous partons chez Margaret alors que je tiens précieusement Milo entre mes bras.

Voilà le chapitre 41, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant